gallieni a madagascar et lyautey au maroc, deux - Le Centre de ...

Enseignements
Enseignement n° 2. Gallieni n’a de cesse en arrivant à Madagascar, que de mettre fin à la fiction
du régime de Protectorat et de transformer Madagascar en colonie, alors qu’a contrario, Lyautey
place son action sous le signe du respect des règles du Protectorat allant jusqu’à envisager son terme
logique qui est l’émancipation du Maroc.
Ce faisant, Gallieni encourage l’installation de colons, ce qui s’avérera un échec compte tenu de
l’éloignement avec la métropole, alors que Lyautey se montre très réticent à l’installation de colons
au Maroc, à l’exception de chefs d’entreprise disposant de capitaux à y investir sur place pour
favoriser le développement du pays.
ENSEIGNEMENTS à LA LUMIèRE DE L’ACTION
DE GALLIENI à MADAGASCAR
Enseignement général. La conduite de la pacification mise en œuvre par Gallieni repose sur
quelques principes simples :
– centralisation de la conception de l’action civile et militaire à son seul niveau doublée d’une
large décentralisation complète de l’exécution ;
– combinaison permanente de l’action politico-administrative et du commandement militaire
par la concentration de tous les pouvoirs dans la main du seul chef militaire.
– respect et maintien des structures sociales existantes par une connaissance profonde du
territoire, des mœurs.
Enseignement n° 1. Gallieni exerce la plénitude des pouvoirs civils et militaires en cumulant les
fonctions de Résident général, puis Gouverneur général avec celles de commandant supérieur des
troupes.
Enseignement n° 2. Dans un pays soumis à des troubles graves, Gallieni donne la priorité, mais
non l’exclusivité à l’action militaire, en recourant à l’institution de l’état de siège, disposition qui
lui permet de concentrer tous les pouvoirs entre les mains du commandement militaire.
Enseignement n° 3. D’emblée, Gallieni combine les actions militaires de répression avec les actions
civiles de pacification.
Enseignement n° 4. Gallieni adapte et reprend à son compte le procédé dit de la « tache d’huile »
qui se répand peu à peu : pénétration du pays insoumis par zones concentriques depuis le pays
pacifié dont la population est protégée par des postes provisoires dont le rayon d’action s’étend peu
à peu.
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