gallieni a madagascar et lyautey au maroc, deux - Le Centre de ...

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ChApitRE ii – lA méthodE dE lyAutEy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 2.1 – La restauration du Makhzen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60 2.2 – La création du corps des Contrôleurs civils . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 2.3 – Le lancement de la pacification militaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 2.4 – Lyautey bâtisseur. La naissance du Maroc moderne par les infrastructures urbaines . . . . . . . . 69 2.5 – L’attitude de Lyautey vis-à-vis des colons français . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 ChApitRE iii – lA pouR suitE dE lA pACiFiCAtioN ApRès lA gRANdE guERRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73 3.1 – L’action militaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73 Le service des Affaires indigènes et le processus de pacification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73 Les idées de manœuvre de Lyautey . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 Les directives pour la campagne de pacification de 1920 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 Les directives pour la campagne de pacification de 1921 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 Les directives pour la campagne de pacification de 1922 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 Les directives pour la campagne de pacification de 1923 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 La situation en 1924 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 La crise rifaine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79 Le « limogeage » de Lyautey . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 3.2 – Le bilan de la pacification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 ChApitRE iv – lEs ENsEigNEmENts : lA modERNité Et lEs limitEs dE l’œuvRE dE lyAutEy . . . . . . 89 4.1 – La modernité de l’œuvre de Lyautey . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89 4.2 – Les limites de l’œuvre de Lyautey . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91 ANNEXES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93 ANNExE 1 – BiBliogRAphiE sommAiRE du mARéChAl gAlliENi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95 ANNExE 2 – BiBliogRAphiE sommAiRE du mARéChAl lyAutEy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99 ANNExE 3 – pRoClAmAtioN du géNéRAl gAlliENi, RésidENt géNéRAl dE FRANCE à mAdAgAsCAR . . 103 ANNExE 4 – BilAN dE l’œuvRE dE pACiFiCAtioN dE gAlliENi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 ANNExE 5 – gAlliENi, vu pAR lyAutEy à tRAvERs lEs « lEttREs du toNkiN » . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 ANNExE 6 – diRECtivE dE pACiFiCAtioN ditE du « Coup dE BARRE » EN dAtE du 18 NovEmBRE 1920 . . . 111 BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119 8
INTRODUCTION Introduction A seize ans d’intervalle, Gallieni 1 en 1896 et Lyautey 2 en 1912, les deux généraux prennent en mains les destinées respectives de l’œuvre française à Madagascar et au Maroc. Les époques sont différentes : en 1896, l’horizon international est pratiquement sans nuages pour la France, l’alliance franco-russe est scellée et l’Europe vit encore dans l’équilibre né du dernier congrès de Berlin. En 1912, deux crises marocaines successives illustrent l’exacerbation de l’opposition franco-allemande, contrebalancée par la réaffirmation de l’Entente cordiale franco-britannique, tandis que les Balkans s’embrasent. Au plan intérieur, en 1896, l’affaire Dreyfus n’a pas encore éclaté au grand jour et la France connaît une phase de relatif apaisement avec le « Ralliement » prôné, depuis 1884, par le pape Léon XIII. En 1912, les convulsions de la crise religieuse sont à peine calmées et laissent en particulier dans l’armée des plaies non cicatrisées. La société française est alors profondément divisée. Les deux hommes, Gallieni et Lyautey, sont extrêmement différents. En fait, tout semble les opposer. Leur naissance, d’abord : Gallieni est le fils d’un officier subalterne issu du rang, fraîchement naturalisé, tandis que Lyautey est né « avec une cuiller d’argent dans la bouche » au sein d’une famille de la grande bourgeoisie provinciale liée aux meilleures maisons aristocratiques. Cette différence d’origine sociale n’est pas sans conséquence sur leurs convictions et idées politiques : Gallieni s’affirme républicain et libre penseur, tandis que Lyautey, tout en servant fidèlement les institutions et les autorités légales, demeure à titre personnel monarchiste convaincu. Leur arme les oppose, Gallieni, colonial, cumule une longue et quasi-exclusive expérience africaine et indochinoise ; Lyautey a d’abord été officier d’étatmajor et cavalier léger. Enfin, leurs « proconsulats impériaux » respectifs n’arrivent pas au même point de leurs carrières : Gallieni étrenne à peine ses étoiles de jeune brigadier lorsqu’il est désigné pour Madagascar ; tandis que Lyautey est nommé Résident général au Maroc à l’issue d’un commandement de région, poste qui pourrait théoriquement couronner et clôturer sa carrière 3 . Néanmoins, les points qui les réunissent sont aussi forts sinon plus que leurs différences. Lyautey, jeune lieutenant-colonel a été placé sous les ordres de Gallieni, colonel ancien, au Tonkin et leur entente a été totale. Partageant la même conception de l’œuvre pacificatrice de la France, il n’est pas exagéré de considérer que Lyautey est l’émule de Gallieni, son maître 4 . De fait, c’est à la demande de Gallieni, que Lyautey, alors en fin de séjour au Tonkin, rallie directement Madagascar, sans effectuer de séjour métropolitain intermédiaire. Il y est rapidement chargé de la pacification et de l’administration de la moitié sud de la grande Ile. Cette identité de vues entre Gallieni et Lyautey repose sur l’idée de l’étroite interdépendance qui doit exister entre l’action politique et l’action militaire, celle-ci étant toujours subordonnée à celle-là. S’agissant de l’action politique, elle consiste à conserver les structures locales en place ainsi que, si possible, 1 Dont la biographie sommaire figure en annexe 1. 2 Dont la biographie sommaire figure en annexe 2. 3 Cette désignation marocaine rend sans objet tout débat sur une éventuelle future entrée de Lyautey au Conseil supérieur de la guerre. 4 L’annexe 5 fait état de la correspondance de Lyautey au Tonkin et montre combien il adhère aux idées de son chef d’alors. 9
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