27.06.2013 Views

Vers un nouveau modèle chinois ? - ccifc

Vers un nouveau modèle chinois ? - ccifc

Vers un nouveau modèle chinois ? - ccifc

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

<strong>Vers</strong> <strong>un</strong> <strong>nouveau</strong> <strong>modèle</strong> <strong>chinois</strong> ? 中国的新发展模式?<br />

fruit d’<strong>un</strong> consencus entre différents courants.<br />

du puissant département de l’organisation,<br />

et surtout Wang Yang, dont les<br />

expérimentations démocratiques dans<br />

le Guangdong - province qu’il dirige -<br />

sont observées de près par les partisans<br />

de l’ouverture politique et l’ont rendu<br />

très populaire dans l’opinion publique.<br />

Wang Yang paye probablement sa position<br />

de rival de Bo Xilai (celui-ci ayant<br />

déjà été purgé, il est apparu préférable<br />

aux hiérarques de ne pas plus humilier<br />

ses anciens soutiens) et <strong>un</strong> soutien trop<br />

timide de Hu Jintao. Sur Weibo, l’opinion<br />

publique a manifesté sa déception, tout<br />

en relayant les rumeurs selon lesquelles<br />

il deviendrait sans doute vice-premier<br />

ministre et aurait <strong>un</strong>e chance d’entrer<br />

© Imagine China<br />

au Comité Permanent lors du prochain<br />

renouvellement en 2017.<br />

Au contraire, l’ascension au sommet de<br />

Zhang Dejiang (n°3) et de Liu Y<strong>un</strong>shan<br />

(n°5) augure plutôt d’<strong>un</strong>e orientation<br />

conservatrice. Diplômé d’économie à<br />

l’<strong>un</strong>iversité Kim Il-s<strong>un</strong>g, en Corée du Nord,<br />

le premier est connu pour sa tendance au<br />

“tout répressif”. Il s’était illustré par sa gestion<br />

rigide de la crise du SRAS, en 2003,<br />

alors qu’il était à la tête du Guangdong.<br />

Certains l’avaient accusé d’avoir réagi trop<br />

tard et d’avoir favorisé la propagation de<br />

l’épidémie en bloquant l’accès du public<br />

à l’information. Le second est <strong>un</strong> ancien<br />

journaliste de l’agence Xinhua ; il a passé<br />

neuf ans au poste de vice-ministre et dix<br />

© Imagine China<br />

ans à celui de ministre de la Propagande<br />

- qu’il occupe toujours aujourd’hui. A ce<br />

titre, il a largement participé à la mise en<br />

place du système de censure d’Internet<br />

et a supervisé l’internationalisation des<br />

chaînes de télévision d’Etat, destinées à<br />

renforcer le “soft power” de la Chine à<br />

travers le monde. Zhang Gaoli (n°7) est<br />

plus contrasté. Si sa gestion de Tianjin a<br />

montré qu’il était <strong>un</strong> adepte de l’économie<br />

de marché, il est cependant également<br />

connu pour exercer <strong>un</strong> contrôle<br />

très strict des médias. Selon certains<br />

analystes, l’<strong>un</strong>e des raisons qui a poussé<br />

le PCC à choisir ces trois hommes est sa<br />

crainte de futures crises politiques, alors<br />

que les “troubles sociaux” se multiplient<br />

et que, malgré la censure, Internet permet<br />

aux citoyens d’avoir de plus en plus<br />

d’influence sur la vie politique du pays.<br />

Néanmoins, dans les <strong>nouveau</strong>x discours<br />

officiels autour du 18ème congrès, la<br />

porte vers plus de libéralisation reste<br />

ouverte. On peut noter par exemple<br />

l’émergence du concept de « démocratie<br />

contractuelle » (协商民主) qui témoigne<br />

aussi que les dirigeants <strong>chinois</strong> ont pris<br />

acte de l’émergence d’<strong>un</strong>e société civile<br />

et d’<strong>un</strong>e opinion publique qui s’exprime<br />

sur l’internet et qui entend peser sur les<br />

décisions politiques. Xi Jinping, dans son<br />

premier discours de n°1, affirmait le 15<br />

novembre : « Il ne faut pas nous reposer<br />

sur nos lauriers. Notre parti est confronté<br />

à de nombreux défis et doit résoudre<br />

de nombreux problèmes en son sein,<br />

particulièrement la corruption, son éloignement<br />

du peuple, le formalisme et<br />

le bureaucratisme de certains responsables.<br />

». Si l’expression est plus décontractée<br />

que celle de son prédécesseur, les<br />

thèmes ne sont certes pas <strong>nouveau</strong>x, et<br />

il faudra voir dans les mois à venir si cela<br />

témoigne d’<strong>un</strong>e véritable préparation au<br />

changement.<br />

<strong>Vers</strong> des réformes économiques ?<br />

Après les années de croissance intensive<br />

de la mandature Hu-Wen, le pays<br />

est en ralentissement. Xi Jinping et ses<br />

pairs devront réussir la transition vers<br />

<strong>un</strong> <strong>modèle</strong> tiré par la consommation<br />

intérieure, comme spécifié dans le 12 ème<br />

plan quinquennal. Autre chantier d’envergure<br />

: la réforme du statut des entreprises<br />

d’Etat, que de plus en plus de voix •••<br />

hiver 2012 / Connexions 43

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!