Violon, de la voix mélodique à la voie thérapeutique

Geneviève Joseph-Pierre Groupe 66
une recherche du mouvement qui va de l’intérieur à l’extérieur, du centre à la
périphérie et qui rassemble toutes nos énergies désordonnées et dispersées dans un
courant unique de force. Il n’est plus question de chercher hors de soi une technique
extérieure (…) mais de révéler nos potentialités endormies et ignorées afin de trouver
l’expression qui nous est propre. (…) Mais ce regard sur nous-mêmes (…) doit surtout
s’exercer dans le moment présent. (…) Une seule force peut provoquer cette
métamorphose : l’amour.»
J’ai noté ce passage car il me semble aller tout à fait dans le sens de la démarche
thérapeutique et de ce que j’ai pu éprouver depuis quelques mois. Je reviendrai sur ce
sujet dans « les vertus thérapeutiques du violon » (p. 61).
Par ailleurs, il est intéressant de se rappeler que le violon possède des ouïes et que le
violoniste doit être doté d’une « bonne » oreille. Cette exigence est très utile et même
indispensable pour des musiciens professionnels, mais elle pourrait se transformer en
rigidité en situation thérapeutique. L’écoute thérapeutique est différente en cela
qu’elle utilise tous les sens afin de pouvoir accompagner l’autre dans le respect de ce
qu’il est et non de ce qu’il fait. C’est ce que l’on appelle le langage « non verbal »,
représentant environ 80% de ce qui fait la communication entre individus et qui est
d’autant plus important que la personne est en déficit de parole « sensée ».
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