Violon, de la voix mélodique à la voie thérapeutique

Geneviève Joseph-Pierre Groupe 66
Il y a dans la pièce un groupe de douze personnes, un peu endormies devant la
télévision, chacun dans ses pensées, il fait un peu chaud.
Ils me regardent arriver, ne se rappelant pas tous ce que je viens faire ici… mais le
sourire est contagieux.
Puis-je éteindre la télévision ? J’obtiens quelques oui. Je propose de remonter les
stores pour plus de lumière. Je ferme la porte. Nous sommes entre nous.
Puis je fais le tour des personnes, les saluant une par une, leur prenant la main, les
regardant dans les yeux, en prononçant leur prénom, redonnant le mien également,
mais certains savent me dire « Geneviève » avec un grand sourire fier.
Ils commencent à s’animer, un peu…
Je leur propose de se lever… de se prendre par les mains… de se regarder dans les
yeux… Je les fais respirer profondément puis je les invite à bouger le corps, taper les
pieds en cadence… Tout le monde commence à se réveiller et à prendre contact avec
ses voisins. Le regard est important et transmet bien des émotions.
Puis nous allons poser des sons sur la respiration, faire quelques vocalises. Pour
certains l’exercice n’est pas du tout évident, problème de concentration pour
reproduire le modèle, voix défaillante, peur de mal faire… Il est important de
rassurer, de ne jamais mettre en échec.
Je demande à chacun s’il veut bien nous faire entendre sa voix, c’est comme un jeu, on
rit beaucoup. Je leur fait associer la voix de chacun avec le prénom, faisant remarquer
que chacun a sa voix unique au monde. Cela leur donne un peu d’importance, un peu de
trac ! Je fais recommencer, complimente…
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