Violon, de la voix mélodique à la voie thérapeutique

Geneviève Joseph-Pierre Groupe 66
Cet été, c’est cet aspect du travail qui m’inquiétait le plus à l’avance ; j’avais peur…
d’avoir peur ! Se retrouver face à une personne très dépendante et souffrante sans
savoir comment l’aborder et sans me laisser trop atteindre émotionnellement… Et que
leur dire ? Elles n’ont bien souvent plus de mots ou alors on ne les comprend pas.
Heureusement qu’il reste le non verbal et toute la palette des émotions.
L’objectif de ces interventions n’est pas à priori thérapeutique puisqu’il s’agit d’animer.
Mais animer au sens littéral c’est « donner de la vie » (Du latin animare de anima
« souffle, vie ») ! et les effets remarqués sont thérapeutiques. Je leur propose un
moment pendant lequel ils vont pouvoir ressentir par tout le corps et exprimer des
émotions et bouger, même si c’est peu ou si c’est juste l’envie. Je vais aussi leur offrir
un regard et une écoute et leur rendre une identité et des souvenirs.
J’ai pu faire plusieurs observations :
o d’une unité à l’autre, et d’une fois à l’autre, les visites sont très différentes, je
me laisse porter par ce qui vient et suis très à l’écoute des uns et des autres.
J’adapte mon répertoire et mon temps de présence en fonction de ce que je
ressens, je me fais confiance ! et ça marche très bien
o mon émotion est tangible et elle me permet d’approcher les personnes, comme
des personnes. Il faut juste être vraiment là, être juste et surtout vraie
o les soignants sont très impliqués envers ces patients et leur présence peut être
un facteur de succès important pour l’animation
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