Violon, de la voix mélodique à la voie thérapeutique

Geneviève Joseph-Pierre Groupe 66
C’est là que j’introduis le violon, d’abord en leur proposant une valse qu’ils chantent
avec moi (la valse de Chostakovitch par exemple qui est un ancrage car Pilar la propose
systématiquement), puis j’enchaîne sur d’autres danses et certains sont prompts à se
lever et à en esquisser les pas. Je me souviens de la réaction d’Annick qui après s’être
levée spontanément, avait valsé seule, puis s’était assise, toute rouge et pleine
d’émotion « ça s’est une surprise ! je ne danse jamais… » En fait elle adore ça et nous
l’encourageons désormais à danser à chaque séance ! Lorsqu’une animatrice est
présente, elle peut inviter les patients à danser, ce qui provoque du mouvement et de
la gaité.
J’ai l’habitude de me mettre debout et de bouger de tout le corps lorsque je joue pour
eux car un des aspects de la maladie fait qu’ils imitent beaucoup et je les invite ainsi à
bouger avec moi. J’ai constaté que pour ce groupe de personnes, la musique de danse,
enregistrée ou non, les met systématiquement en mouvement, que ce soit debout ou
non, et leur amène beaucoup de bien-être et de joie. A ma toute première visite aux
Magnolias, j’ai joué un Bransle de la Renaissance à la vièle, Claude s’est levé et a sauté
en l’air !! Inoubliable !
Cette mise en mouvement permet de retrouver l’espace corporel, le schéma corporel
étant plus ou moins perdu à cause de la maladie, provoquant des déambulations et une
incapacité à reproduire des mouvements. Consciente des effets bénéfiques induits par
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