Violon, de la voix mélodique à la voie thérapeutique

Geneviève Joseph-Pierre Groupe 66
de type fusionnel, un prolongement de leur être (…). Seule la voix humaine peut
rivaliser avec le violon » écrit l’auteur anglais Toby Faber dans son livre Stradivarius.
Je pense donc qu’un violon joué sans intention thérapeutique, n’aurait pas le même
effet. Je ne propose que rarement de jouer quelque chose façon concert, ou si je le
fais ce n’est que sur un très court extrait connu, avec l’accord des personnes et pour
leur faire plaisir. J’ai entendu une fois la remarque d’une animatrice : « d’habitude le
violon ça grince mais que là c’était bien » !!! Le violon a aussi cette image négative dans
l’esprit des gens et il faut toujours commencer par valider que tous sont d’accord pour
l’écouter.
Il est question là aussi d’empathie. Ceci passe par un lâcher prise qui me permet de
laisser parler les sensations et entrer en résonnance avec le patient. On pourrait aussi
parler d’amour dans le sens où Dominique Hoppenot le dit (cf p. 14). Nous parlons ici de
l’amour de son prochain, de l’amour universel, qui n’attend rien et qui est inépuisable.
Cet amour là s’invite dans les échanges thérapeutiques et le violon en est un excellent
transmetteur. N’oublions pas non plus de garder la bonne distance afin d’offrir un plus
grand espace de liberté à chacun.
Et puis les légendes et mythes sont nombreux sur l’effet qu’un instrument peut avoir
pour entraîner et charmer. On peut bien sûr commencer par Orphée et sa lyre, le
joueur de Hamelin et sa flûte, j’ai aussi trouvé un joli conte « le violon enchanté » où
tous les ingrédients sont présents (voir annexe 1)…
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