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Les mystères d'Éleusis - Grand Lodge Bet-El

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CORÉ 101<br />

en d'autres parties du monde grec, étaient l'occasion de<br />

fêtes solennelles. Cependant, il y aurait imprudence à<br />

conclure de cette absence de textes qu'elles n'ont pas<br />

existé dans la religion éleusinienne. Il y reste une partie<br />

à peu près inconnue : les Petits Mystères, qui se célé-<br />

braient à Agra, au mois d'Anthestérion. Là peut-être<br />

Goré jouait un rôle personnel, en tant qu'épouse du dieu<br />

des enfers. Un scholiaste d'Aristophane indique que les<br />

<strong>Grand</strong>s Mystères appartenaient à Déméter et les Petits à<br />

Goré • ; la distinction est inexacte pour les <strong>Grand</strong>s<br />

Mystères qui étaient communs aux Deux Déesses et aussi<br />

pour les Petits Mystères, dans lesquels le sacrifice des<br />

épimélètes était offert à toutes les deux -.<br />

Quelle est la raison du dédoublement de la déesse en<br />

Déméter et Goré ? On ne peut répondre que par des<br />

hypothèses. La plus simple serait que le concept et le<br />

nom même de Déméter impliquant l'idée de fécondité et<br />

de maternité, il aurait semblé contradictoire de l'ima-<br />

giner stérile, et on en vint naturellement à lui attribuer<br />

une fille. Le même fait s'était produit sur d'autres points.<br />

A Hermione, Déméter Ghthonia et Klyméné ; à Egine,<br />

Trézène et Epidaure, le couple inséparable de Damia<br />

(appelée ]\Inia dans une inscription d'Egine) et Auxésia.<br />

On pourrait aussi alléguer la tendance des Grecs à<br />

multiplier les divinités en détachant d'elles un de leurs<br />

attributs, qui devient une nouvelle personnalité. Gérés<br />

représentant l'idée générale de la fécondité des champs<br />

cultivés, Varron personnifie dans sa fille Proserpine la<br />

force germinatrice de la semence ; cette invention, cer-<br />

tainement empruntée à des auteurs grecs, en particulier<br />

au stoïcien Gléanthès, lui fournit un moyen élégant<br />

blé commençait à pousser. Mais le texte n'est pas établi avec certitude.<br />

Orat. ait., t. II, p. 362-363, cf. Thésaurus.<br />

1. Schol Aristoph., Plutus, v. 846.<br />

2. Corpus inscr. allie, t II, 315, 1. 23.

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