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CATALOGUE DE LIVRES RARES FINE BOOKS - Camille Sourget

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L’un des 50 exemplaires de l’édition originale « très recherchée » des Pensées de Joubert,<br />

imprimée par Chateaubriand, l’ami intime de l’auteur, et réservée aux proches.<br />

37 JOUBERT, Joseph. Recueil des pensées de M. Joubert.<br />

Paris, Imprimerie Le Normant, 1838.<br />

In-8 de 394 pp. et (1) f.bl. Relié en demi-veau bleu marine de l’époque, dos lisse orné de filets dorés.<br />

200 x 125 mm.<br />

EDITION ORIGINALE, « TIRÉE À PETIT NOMBRE ET <strong>DE</strong> LA PLUS GRAN<strong>DE</strong> RARETÉ. Joubert était mort en 1824,<br />

et c’est à la demande de Mme Joubert que Chateaubriand fit un choix dans les papiers de l’auteur<br />

pour publier ce Recueil qui fut distribué à des amis. CETTE PREMIÈRE ÉDITION EST TRÈS RARE ».<br />

(Escoffier, Le Mouvement romantique, p. 294).<br />

« TRÈS RARE, TIRÉ À TRÈS PETIT NOMBRE (50 EXEMPLAIRES ?), ET TRÈS RECHERCHÉ. Plusieurs pensées<br />

n’ont pas été réimprimées dans les éditions suivantes » (Clouzot 161).<br />

« Tiré à un petit nombre d’exemplaires et distribué à des amis. L’éditeur est M. de Chateaubriand,<br />

auquel Mme Joubert confia, après la mort de son mari, les petits cahiers écrits au crayon sur lesquels<br />

l’auteur avait déposé ses pensées, ses maximes et ses réflexions. M. Joubert n’avait publié pendant sa<br />

vie que quelques articles non signés dans les journaux » (La Littérature française contemporaine,<br />

p. 419).<br />

« Joseph Joubert (1754-1824) sera lié avec Fontanes jusqu’à sa mort par une tendre et fidèle amitié.<br />

Pendant quelques mois, Joubert servit de secrétaire à Diderot et travailla sous sa direction à l’Essai<br />

sur la bienveillance universelle. Il connut également Restif de la Bretonne et devint l’amant de sa<br />

femme. En 1793, Joubert épousa Mlle Moreau de Bussy, et l’année suivante, rencontra Pauline de<br />

Beaumont que, quelques années plus tard, il devait faire connaître à Fontanes, et celui-ci à<br />

Chateaubriand. En 1800, c’est autour de cette jolie femme et de ces trois hommes que devait se créer<br />

un salon qui eut son heure de célébrité. C’est là que Joubert commença à exercer un véritable<br />

ascendant sur Chateaubriand à qui il servit pendant des années de mentor, l’encourageant mais le<br />

critiquant parfois âprement. Joubert fut une des rares personnes dont Chateaubriand acceptât une<br />

telle sévérité ; il profita de ses conseils et lui témoigna un attachement indéfectible. Mais Joubert,<br />

aimé et estimé des hommes les plus remarquables de son temps, resta toujours dans l’ombre et, à<br />

l’exception des quelques articles parus dans sa jeunesse, ne publia jamais rien. Il écrivait pourtant<br />

avec continuité, au jour le jour, dans de petits carnets qu’il tint avec la plus grande régularité à partir<br />

de 1786 ; ce sont ces notes menues, raffinées, pleines de sel et de suc dont Chateaubriand devait tirer<br />

le petit ouvrage intitulé ‘Recueil des pensées procurées par Chateaubriand’ paru en 1838 ».<br />

(Dictionnaire des auteurs, II, p. 665).<br />

Dans ses Portraits littéraires, Sainte-Beuve consacre un chapitre entier à l’auteur de ces Pensées : «<br />

Bien que les ‘Pensées’ de l’homme remarquable, dont le nom apparaît dans la critique pour la<br />

première fois, ne soient imprimées que pour l’œil de l’amitié, et non publiées ni mises en vente, elles<br />

sont destinées, ce me semble, à voir tellement s’élargir le cercle des amis, que le public finira par y<br />

entrer. Parlons donc de ce volume que solennise d’abord au frontispice le nom de M. de<br />

Chateaubriand éditeur, parlons-en comme s’il était déjà public : trop heureux si nous hâtions ce<br />

moment et si nous provoquions une seconde édition accessible à la juste curiosité de tous les lecteurs<br />

[…]. M. Joubert a été l’ami le plus intime de M. de Fontanes et aussi de M. de Chateaubriand […]<br />

En littérature, les enthousiasmes, les passions, les jugements de M. Joubert le marquaient entre les<br />

esprits de son siècle et en vont faire un critique à part… M. Joubert est un esprit délicat avec des<br />

pointes fréquentes vers le sublime […] Sur quantité de points qui reviennent sans cesse, sur bien des<br />

thèmes éternels, on ne saurait dire mieux ni plus singulièrement que lui. » (Sainte-Beuve, Portraits<br />

littéraires, pp. 306-326).<br />

A l’époque le possesseur de cet exemplaire a fait relier à la suite les Sentiment de Napoléon sur la<br />

divinité de Jésus-Christ par le Chevalier de Beauterne. (Paris, chez l’auteur, 1841. In-8 de (1) f., viii<br />

pp., xix, 32, 83, 8, 4, 3, (1)). Ce même possesseur a rédigé sur la première page de garde une longue<br />

notice documentée, à la fois biographique et bibliographique sur cette rare édition des œuvres de<br />

Joubert.<br />

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