L’exemplaire personnel de Balzac, cité par Vicaire et décrit par Rahir dans le Bulletin Morgand. 38 BALZAC, Honoré de. Béatrix ou les Amours forcés. Paris, Hippolyte Souverain, éditeur, 1839. 2 volumes in-8 de: I/ 323 pp., (3) pp.; II/ (2) ff., 299 pp., (3) pp. Reliés en demi-veau cerise de l’époque, dos à nerfs ornés de roulettes dorées et à froid, non rognés. Boite en demi-veau rouge. Dos un peu salis. 223 x 132 mm. EDITION ORIGINALE <strong>DE</strong> TOUT PREMIER TIRAGE, RARE AVEC LES TITRES À LA DATE <strong>DE</strong> 1839. Carteret, I, p. 75 ; Vicaire, Manuel de l’amateur, 213 ; Catalogue des livres de la Bibliothèque Hippolyte Destailleur, 1376 ; Bibliothèque de Backer, 1457 ; Clouzot 23. Ce roman s’insère dans les « Scènes de la vie privée » de la « Comédie humaine ». Balzac place sa trame dans l’aristocratique vie provinciale de la vieille Bretagne. Le jeune Calyste du Guénic veut s’évader vers un idéal de vie personnifié par la jeune Félicité de Touches (George Sand), accompagnée de son soupirant Claude Vignon, auteur célèbre (Gustave Planche). Le jeu des rivalités s’amorce avec l’arrivée d’une invitée, la marquise de Rochegude (Comtesse d’Agoult), accompagnée de son amant, le musicien Conti (Listz) autrefois aimé par Félicité… Roman à clefs, l’œuvre oscille entre le thème de l’éducation sentimentale du jeune Calyste, passionné mais indécis, et l’intime tragédie du destin de Félicité. PRÉCIEUX EXEMPLAIRE <strong>DE</strong> BALZAC, DANS UNE RELIURE TYPIQUE <strong>DE</strong> SES GOUTS BIBLIOPHILIQUES. RELIÉ À L’ÉPOQUE EN <strong>DE</strong>MI-VEAU ROUGE, COULEUR <strong>DE</strong> PRÉDILECTION QUE L’ÉCRIVAIN VOULAIT POUR TOUS LES VOLUMES <strong>DE</strong> SA BIBLIOTHÈQUE, L’EXEMPLAIRE EST EGALEMENT NON ROGNÉ, TEL QUE BALZAC LE SOUHAITAIT POUR SES VOLUMES. Ces élégantes reliures sont très probablement dues au relieur wurtembourgeois Charles-Frédéric Spachmann, coéditeur de Werdet, qui devint le relieur attitré de Balzac à partir de 1833. Le décor des dos est en tout point semblable au décor qui ornait le dos de deux volumes provenant de la bibliothèque de l’illustre écrivain. Le premier, Une princesse lointaine, fut vendu par Conquet en février 1889 à Paul Bourget, qui en fit don ensuite à Pierre Decourcelle pour son musée Balzacien. Ce volume est réapparu sur le marché parisien lors d’une vente publique organisée par Pierre Bergé à Drouot le 13 mai 2004. Le second est l’exemplaire des Romans et contes philosophiques (Gosselin, 1833) qui comporte également la même palette décorant les larges nerfs plats du dos (Bibliothèque Pierre Duché, 1972, n°16). « M. de Spoelberch de Lovenjoul et M. Parran ne citent qu’une édition de 1840. L’exemplaire de Balzac, en demi-veau rouge, non rogné, avec la date de 1839 sur le titre, figure au Bulletin Morgand, n°11760 et est coté 120 fr. L’exemplaire de Dutacq porte également, sur le titre, la date de 1839 et s’est vendu 1 fr. 75. » (Vicaire). Les exemplaires Destailleur et de Backer portaient la date de 1840 sur le titre. EXEMPLAIRE D’UNE PROVENANCE PRESTIGIEUSE, CONDITION EXCEPTIONNELLE POUR UNE ORIGINALE LITTÉRAIRE. 102
First edition, first issue, with the rare titles dated 1839. Balzac’s own copy, preserved in a binding typical from his tastes. Contemporary bound in red half-calf, the author’s favourite colour for his books, the present copy is also untrimmed, like every volume in Balzac’s library. Copy with a prestigious provenance, an exceptional condition for a literary original.