Le Procès-verbal de la cérémonie du 14 juillet 1790, conservé dans sa précieuse reliure révolutionnaire tricolore. 32 PROCÈS-VERBAL <strong>DE</strong> LA CONFÉDÉRATION <strong>DE</strong>S FRANÇOIS, À PARIS, LE QUATORZE JUILLET MIL SEPT-CENT-QUATRE-VINGT-DIX. Paris, J.-R. Lottin, 1790. Plaquette in-4 de 96 pp. Broché, non rogné, dans sa couverture d’origine de papier à rayures verticales bleu, blanc, rouge. Etiquette manuscrite au centre du plat supérieur : « A Monsieur Mallet fils, Garde nationale du District de St Paul de Vence, Département du Var ». Quelques traces d’usure à la couverture. Boite étui en cartonnage beige. 273 x 215 mm. EDITION ORIGINALE <strong>DE</strong> CET IMPORTANT PROCÈS-VERBAL. Tourneux, I, 1785. IL S’AGIT <strong>DE</strong> LA PUBLICATION OFFICIELLE <strong>DE</strong> LA CÉRÉMONIE <strong>DE</strong> LA GRAN<strong>DE</strong> FÉDÉRATION DU 14 JUILLET 1790, TIRÉE À 350 EXEMPLAIRES. COMMANDANT <strong>DE</strong> LA GAR<strong>DE</strong>-NATIONALE PARISIENNE, LA FAYETTE ORGANISE EN EFFET UNE GRAN<strong>DE</strong> FÊTE SUR LE CHAMP <strong>DE</strong> MARS À L’OCCASION <strong>DE</strong> L’ANNIVERSAIRE <strong>DE</strong> LA PRISE <strong>DE</strong> LA BASTILLE. Une foule immense assiste dans l’enthousiasme à un spectacle grandiose : la messe est célébrée en plein air par l’évêque Talleyrand, La Fayette caracole sur un cheval blanc, le Roi jure de respecter la Constitution et est applaudi. Cette journée demeurera dans les mémoires comme marquant l’unanimité de la nation française. « Le 5 juin, une députation de la municipalité vint présenter à l’Assemblée une adresse des citoyens de Paris, demandant une fédération générale de toutes la nation pour célébrer la prise de la Bastille, la fraternité des Français et l’ère nouvelle de la liberté. Le dimanche 13, le roi passa en revue les troupes, les fédérés et une bonne partie de la garde nationale parisienne, sur la place Louis XV et dans les Champs-Elysées. Des salves d’artillerie annoncent que la solennité va commencer ; il est environ trois heures et demie. Le roi est placé dans sa tribune, ayant à sa droite le président de l’Assemblée nationale, sur un fauteuil d’égale hauteur, La Fayette vient prendre ses ordres. La cérémonie commence par une messe solennelle, célébrée à l’autel de la Patrie par l’évêque d’Autun, Talleyrand-Périgord, deux cents prêtres avec ceintures tricolores entouraient l’autel. Le prélat bénit ensuite l’oriflamme, signe de la confédération, et les bannières départementales. Enfin, La Fayette, radieux et ému, monte les degrés, et, appuyant la pointe de son épée sur l’autel de la Patrie, prononce, d’une voix haute et ferme, le serment sacré : ‘Nous jurons d’être à jamais fidèles à la nation, à la loi et au roi ; de maintenir de tout notre pouvoir la Constitution décrétée par l’Assemblée nationale et acceptée par le roi ; de protéger les personnes et les propriétés, etc., et de demeurer unis à tous les Français par les liens indissolubles de la fraternité ». Lors de cette séance, La Fayette jura ainsi d’être à jamais fidèle à la nation, à la loi et au roi, de maintenir la constitution, de protéger la sûreté des personnes et des propriétés, la circulation des grains et des subsistances, la perception des contributions, de demeurer uni à tous les Français par les liens indissolubles de la fraternité. Quant au roi, il jura d’employer tout le pouvoir qui lui est délégué par la loi constitutionnelle de l’état à maintenir la Constitution décrétée par l’Assemblée nationale, et à faire exécuter les lois. La première partie de la présente plaquette concerne l’aspect cérémoniel, avec les procès-verbaux, les décrets, les discours et proclamations divers, tandis que les pages 33 à 96, qui ne se trouvent pas toujours reliées à la suite, contiennent la liste des Gardes-Nationaux élus députés à la Fédération de Paris par leurs départements ou districts respectifs. RARE ET PRÉCIEUX EXEMPLAIRE NON ROGNÉ ET CONSERVÉ DANS SA SUPERBE COUVERTURE RÉVOLUTIONNAIRE. De la bibliothèque Mallet-Fils, Garde-National du district de Saint Paul de Vence. 88
Le Procès-verbal de la cérémonie du 14 juillet 1790. Dimensions réelles : 273 x 215 mm