«L’une des éditions originales les plus célèbres du monde ». Précieux exemplaire à grandes marges, dans son vélin de l’époque, de cette œuvre interdite par l’Inquisition dès Août 1632. 12 GALILEE – GALILEO. DIALOGO di Galileo Galilei […] doue ne i congressi di quattro giornate si discorre sopra i due massimi sistemi del mondo Tolemaico e Copernicano ; Proponendo indeterminatamente le ragioni Filosofiche, e Naturali tanto per l’una, quanto per l’altra parte. Florence, Giovanni Batista Landini, 1632. In-4 de (5) ff. y compris le frontispice, 458 pp., (30), (1) f. bl. Relié en plein vélin ivoire, dos à faux nerfs, « Dialogo di Galileo Galilei » calligraphié à l’encre brune sur le dos, tranches jaspées. Reliure de l’époque. 227 X 157 mm. « ÉDITION ORIGINALE <strong>DE</strong> LA CÉLÈBRE DÉFENSE DU SYSTÈME SOLAIRE <strong>DE</strong> COPERNIC PAR GALILÉE » PUBLIÉE À FLORENCE EN 1632, INTERDITE À LA VENTE DÈS AOÛT 1632, GALILÉE ÉTANT ARRÊTÉ PAR L’INQUISITION. « Livre rarissime » selon Riccardi. I. 512, le bibliographe des œuvres scientifiques italiennes : « Questo rarissimo Libro… » ; « rare » selon Brunet, II, 1462 ; « Dialogue rare de cette édition qui a été supprimée ». L’ÉDITION EST ORNÉE D’UN FRONTISPICE GRAVÉ PAR STEFANO <strong>DE</strong>LLA BELLA, <strong>DE</strong> 31 GRAVURES SUR BOIS DANS LE TEXTE, elle possède le feuillet d’errata Ff 6 et la correction imprimée sur une languette en marge du feuillet F 6v (p. 92). Carli and Favaro, p. 28 ; Cinti 89 ; Dibner, Heralds of Science, 8 ; Grolier/Horblit 18c ; Norman 858 ; PMM 128 ; Wellcome 2647a. “Le Dialogo compte parmi les oeuvres les plus célèbres qui existent au monde pour la méthode de recherche scientifique dont elle se sert, ou pour les nombreuses et, en ce qui concerne Galilée, tristes vicissitudes dont elle fut la première cause, ou encore pour la valeur intrinsèque du contenu ». Galilée s’explique sur les raisons qui l’ont déterminé à donner à son œuvre la forme d’un dialogue : raisons littéraires en partie mais aussi désir de pouvoir, de cette façon présenter et discuter les idées de Copernic en les attribuant à ses interlocuteurs. Ils sont au nombre de trois : Salviati, Sagredo et Simplicio ; dans les deux premiers sont immortalisés « les chers amis » de Galilée, le troisième est un personnage imaginaire. Le Dialogue marque non seulement l’affirmation décisive de la recherche scientifique telle qu’elle est comprise aujourd’hui, mais il inaugure une nouvelle conception de l’homme et du monde. Jusqu’à ce moment-là, la connaissance du monde était fondée, d’une part sur la révélation contenue dans les textes sacrés, d’autre part sur une tradition profane remontant à Aristote, ces deux aspects de la connaissance ayant été conciliés par la scolastique et marqués d’un même dogmatisme. Selon cette double tradition, on s’accordait pour concevoir l’univers en fonction de deux termes extrêmes : Dieu qui comprend tout, et l’homme qui est compris et reste le centre de tout. Si le Dialogue – modèle fondamental de la prose scientifique – fort seulement de l’observation directe, méthodique et contrôlée de la nature, ouvrait à l’homme toute une série de recherches qui devaient lui révéler un nouveau visage du monde, il démolissait en même temps autour de lui, toute une ancienne, consolante et rassurante interprétation de l’existence, et le forçait, au moment où les esprits sortaient de la profonde crise de la Renaissance et de la Réforme, à chercher la signification et le sens d’autres vérités dans les nouvelles connaissances avec lesquelles il était en contact. L’Eglise romaine comprit cela et en pressentit les conséquences ; sa tentative pour arrêter l‘homme au moment où il s’aventurait dans la plus audacieuse de ses expériences devait être fatalement vouée à l’échec. The work “was designed both as an appeal to the great public and as an escape from silence… It is masterly polemic for the new science. It displays all the great discoveries in the heavens which the ancients had ignored: it inveighs against the sterility, willfulness, and ignorance of those who defend their systems; it revels in the simplicity of Copernican thought and, above all, it teaches that the movement of the earth makes sense in philosophy, that is, in physics… The Dialogo, more than any other work, made the heliocentric system a commonplace”. (PMM). 34
First edition of Galileo’s famous defense of the Copernican solar system, published in Florence in 1632 and placed on the Index of Forbidden Books by the Inquisition as early as August 1632. The present edition is illustrated with a frontispiece engraved by Stefano della Bella and 31 woodcuts in the text. A precious well preserved and wide margined copy (height: 226 mm compared to 218 mm for Frielander’s copy), bound in contemporary ivory vellum without any restoration.