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CATALOGUE DE LIVRES RARES FINE BOOKS - Camille Sourget

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Rare relation des missions jésuites au Japon à la fin du XVIe siècle,<br />

conservée dans son pur vélin souple de l’époque.<br />

8 FROES, Luis. Lettera annua del Giappone dell’anno MDXCVI. Scritta dal P. Luigi Frois, al R.P.<br />

Claudio Acquauiua Generale della Compagnia di Giesù. Tradotta in Italiano dal P. Francesco Mercati<br />

Romano della stessa Compagnia.<br />

In Padova, Appresso Francesco Bolzetta, 1599.<br />

Petit in-8 de 124 ff. Relié en plein vélin souple de l’époque, dos lisse avec le titre manuscrit. Chemise<br />

et étui de maroquin rouge. Ex libris manuscrit sur le titre.<br />

155 x 101 mm.<br />

RARE ÉDITION <strong>DE</strong> LA LETTRE ADRESSÉE <strong>DE</strong>PUIS LE JAPON PAR LE MISSIONNAIRE JÉSUITE FROES AU PÈRE<br />

ACQUAVIVA EN 1596.<br />

CE RÉCIT REMARQUABLE FOURNIT UNE <strong>DE</strong>SCRIPTION DÉTAILLÉE <strong>DE</strong>S PROGRÈS <strong>DE</strong>S MISSIONS CHRÉTIENNES<br />

EN ASIE DANS LES ANNÉES 1595-1596 ET <strong>DE</strong> L’ÉTAT <strong>DE</strong> L’EGLISE AU JAPON À LA VEILLE <strong>DE</strong>S<br />

PERSÉCUTIONS. Riche en détails séculiers, il dresse un bref tableau de la situation politique du pays, et<br />

analyse de manière systématique le bilan des missions ville par ville. La lettre est envoyée de<br />

Nangazaqui, et datée du 13 décembre 1596.<br />

Pages 82 ; pas dans Cordier.<br />

Luis Froes (1528-1597) est un jésuite portugais qui fut destiné aux missions et qui suivit le P. Barzeo<br />

dans son voyage aux Indes en 1548. Froes acquit bientôt à Goa une grande réputation par son zèle,<br />

son savoir et son intelligence. Après une mission d’une année à Malacca, il revint à Goa, et en 1563<br />

fut envoyé au Japon : ses succès évangéliques l’y suivirent. En 1565 il avait déjà baptisé une<br />

soixantaine de bonzes à Omura ; mais ce fut surtout à Miaco qu’il fit le plus de prosélytes malgré de<br />

cruelles persécutions exercées de la part des autorités japonaises, qui crurent voir un agent politique<br />

sous la robe de l’apôtre catholique. Il fut même exilé à Sacoy, où il continua ses fructueuses<br />

prédications. En 1569, le grand général de la couronne Nobunaga lui permit le séjour de Miaco, et<br />

l’admit même à soutenir en sa présence une discussion théologique contre les bonzes. Le père Froes<br />

demeura victorieux ; mais pour éviter les pièges de ses rivaux, il jugea convenable d’aller porter la<br />

parole divine dans la province de Bungo. De retour à Miaco, en 1581, Nobunaga lui permit de<br />

professer son culte publiquement, et lui accorda même le droit d’élever une église.<br />

Mais après le décès de Nobunaga, son successeur ne vit pas d’un bon œil ses vassaux s’inféoder à une<br />

puissance étrangère, la papauté, dont il ne pouvait imaginer la nature. Il se déclara contre les chrétiens,<br />

et le P. Froes fut obligé de se réfugier à Nangazaqui, où il mourut. Les dissensions entre jésuites<br />

portugais et franciscains espagnols lui fournirent un prétexte en 1587, pour interdire l’œuvre des<br />

missionnaires. Les missionnaires poursuivirent néanmoins leur œuvre en cachette, sans être inquiétés.<br />

Alors que le commerce avec l’étranger était encouragé, les conversions étaient déconseillées.<br />

L’ardeur des missionnaires franciscains allait, en 1596, mettre le feu aux poudres, avec l’affaire du<br />

San Felipe, un galion espagnol dont les marins, quelque peu molestés, auraient menacé de faire appel<br />

à la puissance espagnole. Hideyoshi, redoutant une invasion et prenant les missionnaires pour des<br />

espions, fit alors crucifier 36 chrétiens dont 6 franciscains, en 1597.<br />

TRÈS SÉDUISANT EXEMPLAIRE <strong>DE</strong> CET ÉCRIT QUI TÉMOIGNE <strong>DE</strong> L’ÉLAN MISSIONNAIRE DU XVIE SIÈCLE,<br />

PRÉSERVÉ DANS SON PUR VÉLIN IVOIRE <strong>DE</strong> L’ÉPOQUE.<br />

AUCUN EXEMPLAIRE <strong>DE</strong> CETTE ÉDITION RARE N’EST CONSERVÉ DANS LES BIBLIOTHÈQUES PUBLIQUES<br />

FRANÇAISES.<br />

OCLC répertorie seulement 3 exemplaires : à la Bayerische Staatsbibliothek, à l’Université de<br />

Maastricht et à l’Universtité du Minnesota.<br />

Le seul autre exemplaire de cet ouvrage à être passé sur le marché ces trente dernières années a été<br />

vendu 7 800 £ le 25 juin 1992 par Sotheby’s Londres, soit 13 000 € il y a plus de 15 ans.<br />

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