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Ys. Réécriture d'une Légende Armoricaine. - Ker Morigan - Free

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dans le journalisme, avant de se fixer définitivement à Paris où il retourne en 1836. Dès<br />

lors, il vivra de sa plume exclusivement. Il publie ses Derniers Bretons en quatre<br />

volumes (1835-1836) et aborde volontiers des sujets comme la condition de la femme,<br />

la répartition du travail et des richesses, au risque de se couper de l’art et de la grande<br />

littérature. Il encourage la littérature populaire, et publie son grand succès en 1844 avec<br />

le Foyer Breton qui contribue à développer l’intérêt croissant pour les littératures orales.<br />

C’est dans cet ouvrage qu'est publié le conte de la submersion de la ville d’<strong>Ys</strong> que<br />

Françoise Le Roux et Christian-J. Guyonvarc’h ont inclus sous le nom de « variante<br />

cornouaillaise d’Emile Souvestre 8 ».<br />

Le second texte du corpus d’étude est Le Livaden Geris que Théodore-Claude-<br />

Henri Hersart de La Villemarqué a retranscrit dans le Barzaz Breiz à partir de chants<br />

populaires glanés au cours de ses pérégrinations en Bretagne.<br />

Théodore Hersart de La Villemarqué 9 est né le 7 juillet 1815 à Quimperlé, dans le<br />

Finistère. Cadet d’une famille de huit enfants, il passe son enfance dans le manoir du<br />

Plexis-Nisson, entouré de l’affection de sa mère, la comtesse Marie Ursule de Vaugien,<br />

et de ses six sœurs. Il y apprend le breton auprès des autres enfants de son âge, car au<br />

manoir, « on parlait breton et uniquement breton 10 ». Sa mère avait pour habitude de<br />

rendre service aux gens de la maisonnée et des alentours et de se faire payer en<br />

chansons. Nul doute que l’intérêt de Théodore Hersart de La Villemarqué pour les<br />

chants populaires découle de cet environnement. Il quitte le manoir du Plexis pour aller<br />

étudier au collège d’Auray d’abord, puis au petit séminaire de Guérande, avant<br />

d’obtenir son baccalauréat à Rennes en 1833. Il part alors pour l’école des Chartres à<br />

Paris, où il se retrouve bientôt entouré d’un groupe de jeunes Bretons avec qui il<br />

participe à des salons intellectuels, des cercles où ils évoquent ensemble les mérites du<br />

pays. C’est véritablement à cette époque qu’il développe sa vocation, son talent bientôt<br />

reconnu par les plus grands, comme Sainte-Beuve avec qui il a une abondante<br />

correspondance, Chateaubriand qui l’enjoint à ne pas se laisser décourager par la<br />

8 Françoise Le Roux et Christian-J Guyonvarc’h, La <strong>Légende</strong> de la ville d’Is, Editions Ouest-France,<br />

2000, Chapitre II, le Thème de la Submersion, « variante cornouaillaise d’Emile Souvestre », pp. 78-82.<br />

9 Biographie établie à partir de l’ouvrage de Pierre Hersart de la Villemarqué, La Villemarqué, sa vie et<br />

ses œuvres, ainsi que des articles des encyclopédies Universalis et Wikipedia, et confronté à la biographie<br />

de François-Marie Luzel par Françoise Morvan, François-Marie Luzel : Enquête sur une expérience de<br />

collecte folklorique en Bretagne et à l’ouvrage de Bernard Daniel, Essai de bibliographie de Théodore-<br />

Claude-Henri Hersart de la Villemarqué (1815-1895).<br />

10 Pierre Hersart de la Villemarqué, La Villemarqué, sa vie et ses œuvres, p. 12. Durant la polémique du<br />

Barzaz Breiz, il a parfois été dit que La Villemarqué ne savait pas parler breton.

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