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Pathologie non traumatique de l'articulation ... - Belbacha Dental

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23-446-D-10 <strong>Pathologie</strong> <strong>non</strong> <strong>traumatique</strong> <strong>de</strong> l’articulation temporomandibulaire Odontologie<br />

séquence en ouverture buccale maximale. Le maintien prolongé <strong>de</strong><br />

cette position inconfortable imposée par <strong>de</strong>s dispositifs rigi<strong>de</strong>s est<br />

source <strong>de</strong> fatigue, <strong>de</strong> spasmes musculaires, qui créent <strong>de</strong>s conditions<br />

néfastes à l’obtention d’imagerie <strong>de</strong> qualité, correspondant à la<br />

réalité. Ils pensent que l’examen <strong>de</strong>vrait être effectué en ouverture<br />

partielle, juste avant l’apparition du bruit articulaire, position où<br />

l’image du disque leur apparaît la meilleure. Il semble actuellement<br />

difficile <strong>de</strong> se passer du temps d’examen en « bouche ouverte », le<br />

<strong>de</strong>gré d’ouverture étant une affaire d’école et d’habitu<strong>de</strong>, sujet d’un<br />

débat que l’avenir arbitrera. Seuls les cas où la réductibilité est<br />

cliniquement certaine pourraient permettre <strong>de</strong> s’en dispenser.<br />

L’inci<strong>de</strong>nce frontale <strong>de</strong>vrait être systématique. Elle montre<br />

précisément l’éventuel déplacement discal en <strong>de</strong>dans ou en <strong>de</strong>hors<br />

du condyle, et révèle parfois un aspect <strong>de</strong>ntelé microgéodique <strong>de</strong>s<br />

contours <strong>de</strong> la tête condylienne, éventuellement méconnu sur le<br />

profil. L’imagerie pondérée en T2 apporte <strong>de</strong>s informations<br />

supplémentaires, notamment une meilleure appréciation <strong>de</strong> l’état<br />

méniscal, et révèle la présence <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong> intra-articulaire ou<br />

d’adhérence capsulosynoviale. Il faut convenir que, pour<br />

intéressantes qu’elles soient, ces informations n’ont, pour l’instant,<br />

qu’une valeur décisionnelle mo<strong>de</strong>ste. Les séquences d’acquisition en<br />

T2 accroissent malheureusement le temps <strong>de</strong> l’examen, donc<br />

l’occupation d’un appareillage très fortement sollicité.<br />

L’IRM doit logiquement continuer à occuper une position<br />

dominante dans l’avenir. Le raccourcissement du temps d’examen<br />

par l’utilisation <strong>de</strong> séquences nouvelles (bascule angulaire partielle,<br />

GRASS [Gradient Recall Acquisition in the Steady State]) fournira<br />

probablement dans un avenir proche <strong>de</strong>s vues dynamiques,<br />

approchant la vision articulaire en temps réel, d’une qualité<br />

satisfaisante. D’implication bien plus lointaine nous semble l’analyse<br />

spectroscopique (pH, accumulation <strong>de</strong> lactate) <strong>de</strong> la structure<br />

méniscale et <strong>de</strong> son environnement immédiat. Les problèmes<br />

majeurs consistent en une accessibilité difficile <strong>de</strong> l’IRM compte tenu<br />

du petit nombre d’appareils en service, mais aussi en la réalisation<br />

d’examens parfois <strong>de</strong> piètre qualité qui ne vont pas rendre les<br />

services attendus. Cette mauvaise qualité <strong>de</strong> bon nombre d’examens<br />

nous semble directement fonction <strong>de</strong> l’intérêt que le radiologue<br />

porte à cette pathologie.<br />

Échographie<br />

La possibilité d’exploration échographique <strong>de</strong> l’articulation<br />

temporomandibulaire a été soulignée par Stefanoff [85] . Le disque<br />

articulaire est i<strong>de</strong>ntifié par une image hypoéchogène cernée par<br />

<strong>de</strong>ux liserés hyperéchogènes, se situant au pôle supérieur du<br />

condyle. Dans les articulations normales, en position <strong>de</strong> repos,<br />

l’image discale se situe à la partie antérosupérieure du condyle.<br />

Pendant les mouvements d’ouverture-fermeture, elle suit<br />

harmonieusement et sans à-coup les mouvements <strong>de</strong> translation<br />

condyliens. Dans les luxations discales réductibles, on peut juger <strong>de</strong><br />

la position antérieure du disque ainsi que du rattrapage<br />

condyloméniscal. Dans les luxations discales irréductibles, le disque<br />

est en général <strong>non</strong> visible. Il est parfois possible d’apprécier<br />

grossièrement les anomalies structurales méniscales.<br />

Cependant, cet examen semble dans l’ensemble difficile à interpréter<br />

dans la majorité <strong>de</strong>s cas, en raison <strong>de</strong> la distinction difficile entre<br />

disque et tissus rétrodiscaux, et <strong>de</strong>s difficultés anatomiques liées à<br />

l’existence <strong>de</strong> structures osseuses. Il s’agit d’un examen très<br />

opérateur-dépendant. Des progrès technologiques doivent être<br />

réalisés avant que cet examen ne soit utilisable, surtout comme<br />

examen <strong>de</strong> dépistage (Emshoff, 1997 ; Scheffer, 1997). Son intérêt<br />

actuel semble être surtout dans les étu<strong>de</strong>s épidémiologiques.<br />

Scintigraphie<br />

La scintigraphie osseuse a été proposée pour l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’articulation<br />

temporomandibulaire. Ses inconvénients majeurs sont bien sûr son<br />

absence <strong>de</strong> spécificité et son manque <strong>de</strong> résolution. La plupart <strong>de</strong>s<br />

lésions peuvent être détectées par une hyperfixation, mais l’examen<br />

est incapable <strong>de</strong> déterminer s’il s’agit d’une lésion tumorale,<br />

inflammatoire, ou dégénérative. La seule indication <strong>de</strong> la<br />

14<br />

scintigraphie semble concerner certaines tumeurs bénignes osseuses<br />

où l’on recherche une forme polyostotique par un balayage corporel.<br />

Allwright a évoqué plus récemment l’intérêt d’un examen <strong>de</strong> type<br />

single photon emission computed tomography pour évaluer l’évolutivité<br />

<strong>de</strong>s hyperplasies condyliennes, Katzberg (1984) propose <strong>de</strong> l’utiliser<br />

pour détecter les atteintes osseuses dans les dysfonctionnements<br />

articulaires.<br />

AXIOGRAPHIE<br />

L’axiographie est un enregistrement graphique <strong>de</strong>s mouvements du<br />

condyle mandibulaire. C’est Slavicek [83] qui a montré son intérêt<br />

dans l’étu<strong>de</strong> spécifique <strong>de</strong> la pathologie <strong>de</strong> l’articulation<br />

temporomandibulaire. Cet examen <strong>de</strong>vrait être réalisé dans tous les<br />

cas, mais il est indispensable lorsqu’un traitement orthodontique est<br />

programmé. Avant la réalisation <strong>de</strong> l’axiographie, il est souhaitable<br />

<strong>de</strong> lever les spasmes musculaires, et donc <strong>de</strong> faire porter au patient<br />

une plaque <strong>de</strong> libération occlusale. L’avantage <strong>de</strong> l’axiographie est<br />

d’être un témoin objectif <strong>de</strong> l’évolution du fonctionnement<br />

articulaire. Il s’agit d’un document médicolégal dans les traitements<br />

prothétiques <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> envergure ou les traitements orthodontiques.<br />

L’axiographe est par conséquent un pantographe qui transcrit les<br />

mouvements <strong>de</strong>s condyles mandibulaires. Ces mouvements sont<br />

enregistrés dans les trois dimensions <strong>de</strong> l’espace. Un axiographe est<br />

donc composé <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux parties : un arc péricrânien, qui s’appuie sur<br />

la région frontonasale et supporte <strong>de</strong>s « drapeaux » d’enregistrement<br />

latéraux, et un arc mandibulaire mobile (arc d’enregistrement),<br />

solidarisé aux <strong>de</strong>nts mandibulaires au moyen d’une fourchette <strong>de</strong><br />

fixation occlusale. Cet arc d’enregistrement est relié à <strong>de</strong>ux bras<br />

latéraux qui supportent <strong>de</strong>s stylets <strong>de</strong> détermination <strong>de</strong> l’axe<br />

charnière, <strong>de</strong>s porte-mines pour tracer les mouvements condyliens<br />

dans le plan sagittal et un comparateur à cadran <strong>de</strong>stiné à<br />

enregistrer les mouvements transversaux <strong>de</strong>s condyles.<br />

L’examen débute par la localisation du point d’émergence <strong>de</strong> l’axe<br />

charnière, qui se fait par tâtonnements successifs, cette<br />

détermination nécessitant l’absence <strong>de</strong> contracture au niveau <strong>de</strong>s<br />

muscles masticateurs pour être valable. Deux séries <strong>de</strong> tracés sont<br />

effectuées <strong>de</strong> chaque côté, une série <strong>de</strong> tracés avec <strong>de</strong>s mouvements<br />

guidés par l’opérateur et une série avec <strong>de</strong>s mouvements <strong>non</strong> guidés<br />

(fig 21).<br />

Dans le plan horizontal, les tracés sont normalement rectilignes en<br />

propulsion et à l’ouverture. Une déviation supérieure à 0,5 mm<br />

montre une entrave à la translation antérieure. Lors <strong>de</strong>s<br />

mouvements <strong>de</strong> latéralité, le condyle <strong>non</strong> travaillant décrit une<br />

courbe à convexité interne qui résulte du mouvement <strong>de</strong> Bennet. Un<br />

mouvement transversal supérieur à 1 mm est considéré comme<br />

pathologique. Après 2 ou 3 mm d’excursion, le processus condylien<br />

suit une ligne orientée d’arrière en avant <strong>de</strong> 8° à 10° vers le côté<br />

médial. Toute déviation latérale du condyle évoque un processus<br />

pathologique.<br />

Dans le sens sagittal, les enregistrements décrivent une courbe à<br />

concavité supérieure. Les tracés d’ouverture <strong>de</strong> propulsion et <strong>de</strong><br />

médiotrusion sont superposés dans les 8à10premiers millimètres.<br />

Au-<strong>de</strong>là, le tracé d’ouverture remonte en direction crâniale et son<br />

rayon <strong>de</strong> courbure diminue. Les tracés d’aller et <strong>de</strong> retour sont<br />

confondus. L’amplitu<strong>de</strong> moyenne <strong>de</strong>s enregistrements est <strong>de</strong> 14 mm<br />

à l’ouverture, 11 mm en propulsion et 13 mm en latéralité. La pente<br />

<strong>de</strong>s tracés par rapport au plan axio-orbitaire <strong>de</strong> référence est<br />

comprise entre 40° et 60° dans les 5 premiers millimètres d’excursion<br />

condylienne. Les mouvements <strong>de</strong> retour doivent se terminer au<br />

point <strong>de</strong> référence.<br />

Ces tracés axiographiques peuvent subir un grand nombre<br />

d’altérations, suivant les pathologies rencontrées.<br />

– En cas <strong>de</strong> luxation discale réductible, l’amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s tracés est<br />

souvent augmentée à l’ouverture et on observe une déviation<br />

caudale du tracé signant le passage <strong>de</strong> la tête condylienne sous le<br />

bourrelet postérieur, la déviation se reproduit lors <strong>de</strong>s mouvements<br />

<strong>de</strong> fermeture. Dans le sens horizontal, les tracés indiquent les

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