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Pathologie non traumatique de l'articulation ... - Belbacha Dental

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23-446-D-10 <strong>Pathologie</strong> <strong>non</strong> <strong>traumatique</strong> <strong>de</strong> l’articulation temporomandibulaire Odontologie<br />

Les limitations d’ouverture buccale avec une ouverture rectiligne<br />

traduisent le plus souvent <strong>de</strong>s luxations discales antérieures<br />

irréductibles bilatérales. Les ouvertures buccales déviées d’une<br />

manière régulière orientent plutôt vers un dysfonctionnement<br />

musculaire, ou une inflammation articulaire, ou une contracture<br />

musculaire unilatérale, ou une luxation discale irréductible<br />

unilatérale. Les ouvertures buccales déviées amples avec<br />

mouvement en baïonnette évoquent une luxation discale réductible<br />

unilatérale ou, si elles se produisent en fin <strong>de</strong> mouvement, une<br />

luxation condyloglénoïdienne. Les ouvertures buccales déviées avec<br />

ressauts bilatéraux le plus souvent asynchrones évoquent <strong>de</strong>s<br />

luxations discales réductibles bilatérales asynchrones.<br />

Un cas particulier est en effet représenté par la déviation se<br />

produisant à la fin <strong>de</strong> l’ouverture buccale : « la mâchoire se<br />

déboîte ». Dans ce cas, un <strong>de</strong>s condyles translate trop et franchit en<br />

ouverture buccale maximale la racine transverse du zygoma<br />

(luxation condyloglénoïdienne).<br />

Il est intéressant d’effectuer une synthèse <strong>de</strong> ces observations sous<br />

la forme du diagramme <strong>de</strong> Farrar [28] (fig 7).<br />

Plus rarement, le motif <strong>de</strong> consultation est un phénomène <strong>de</strong><br />

blocage. Il s’agit généralement d’une limitation d’ouverture buccale<br />

qui peut être assez sévère, d’installation brutale, et qui traduit le<br />

plus souvent une luxation méniscale antérieure réductible ancienne<br />

<strong>de</strong>venue irréductible. Lorsqu’elle s’accompagne d’une<br />

latérodéviation, cette luxation est unilatérale, le menton se déviant<br />

du côté où existe la luxation. Exceptionnellement, on ne note pas<br />

une telle latérodéviation, la luxation irréductible s’est installée <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>ux côtés en même temps, ou bien il existait une ancienne<br />

latérodéviation due à une luxation irréductible ancienne et le côté<br />

opposé est le siège d’une luxation <strong>de</strong>venue irréductible.<br />

Lorsqu’il s’agit d’un blocage bouche ouverte, sans possibilité <strong>de</strong><br />

fermeture, il s’agit naturellement d’une luxation<br />

condyloglénoïdienne (anciennement appelée « luxation<br />

squelettique »). Il existe alors une béance incisive, avec une déviation<br />

<strong>de</strong> la pointe du menton vers le côté sain, en cas <strong>de</strong> lésion unilatérale.<br />

Sensations <strong>de</strong> ressaut<br />

Ces phénomènes perçus par le patient (« la mâchoire se décroche »)<br />

surviennent à l’ouverture et/ou à la fermeture buccale. Ils<br />

4<br />

8 4<br />

15<br />

4 9<br />

27<br />

10 10<br />

40<br />

8 6<br />

6<br />

21<br />

11 11<br />

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1<br />

12 12<br />

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13 13<br />

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52 54<br />

2a 2b 3a 3b<br />

10<br />

10<br />

46<br />

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11<br />

48<br />

11 11<br />

11<br />

30<br />

13 13<br />

4a 4b 4c 5 6<br />

62<br />

s’accompagnent habituellement <strong>de</strong> claquements articulaires. Ils<br />

peuvent être unilatéraux ou successifs, d’abord d’un côté puis <strong>de</strong><br />

l’autre, et ils s’accompagnent d’une modification du chemin<br />

d’ouverture. Ils traduisent une (ou <strong>de</strong>s) luxation(s) discale(s)<br />

antérieure(s) réductible(s) ou bien, lorsqu’ils se produisent en fin<br />

d’ouverture buccale, une (ou <strong>de</strong>s) luxation(s) condyloglénoïdienne(s).<br />

Signes otologiques<br />

7 Diagramme <strong>de</strong> Farrar. 1. Trajet condylien physiologique<br />

; 2a, 2b. inflammation articulaire (déviation vers le côté<br />

sain, ouverture réduite) ; 3a. luxation discale réductible ;<br />

3b. luxation discale réductible à rattrapage tardif ; 4a. luxation<br />

discale irréductible (mouvements limités et déviation<br />

vers le côté bloqué) ; 4b. luxation discale irréductible chronique<br />

(augmentation <strong>de</strong> l’amplitu<strong>de</strong> d’ouverture) ; 4c. luxation<br />

discale irréductible ancienne ; 5. arthrose (réduction<br />

importante <strong>de</strong> l’amplitu<strong>de</strong>) ; 6. distension ligamentaire.<br />

Acouphènes, voire hypoacousie, sont parfois <strong>de</strong>s signes <strong>de</strong><br />

consultation ou coexistent avec une symptomatologie articulaire [64] .<br />

Historiquement, la relation acouphènes-occlusion a été suggérée par<br />

Prentiss en 1918. Deux explications ont été proposées.<br />

– Explication anatomoembryologique : lors <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong><br />

l’articulation, la zone discale se trouve, dans sa partie distale, entre<br />

le blastème condylien et le blastème temporal. La partie distale du<br />

cartilage est alors reliée au malleus (marteau). Anatomiquement, le<br />

ligament <strong>de</strong> Pinto, qui est le résidu <strong>de</strong> cette union, glisse par la<br />

fissure pétro-tympano-squameuse, reliant les osselets <strong>de</strong> l’oreille<br />

moyenne à la zone bilaminaire (Alkofi<strong>de</strong>, 1997) et cette disposition<br />

anatomique pourrait rendre compte, dans certains cas, <strong>de</strong> la<br />

symptomatologie otologique. Cependant, la majorité <strong>de</strong>s auteurs<br />

pense qu’il n’y a pas <strong>de</strong> possibilité réelle <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong>s<br />

contraintes articulaires sur les osselets <strong>de</strong> l’oreille via cette fissure.<br />

– Explication fonctionnelle : Myrhaug, en 1964, a observé les<br />

contractions du muscle tenseur du tympan lors du grincement ou<br />

du serrage <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts et, pour Gola [34] , les hypoacousies et les<br />

acouphènes s’expliqueraient par <strong>de</strong>s spasmes <strong>de</strong>s muscles tenseurs<br />

du voile et du tympan (en raison <strong>de</strong> leur innervation commune et<br />

<strong>de</strong> leur proprioception commune avec le ptérygoïdien médial), la<br />

preuve en étant apportée par la diminution ou l’abolition du réflexe<br />

<strong>de</strong> Klockoff (contraction brève du muscle tenseur du tympan après<br />

projection d’air sur la cornée, visible sur un oscilloscope). Un<br />

phénomène <strong>de</strong> myoclonie du tenseur du tympan semble <strong>de</strong> plus<br />

s’installer progressivement (ce qui expliquerait la difficulté <strong>de</strong> traiter<br />

les acouphènes anciens). Ren et Isberg (1995) ont mis en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong><br />

telles relations entre les dérangements internes <strong>de</strong> l’articulation

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