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Pathologie non traumatique de l'articulation ... - Belbacha Dental

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23-446-D-10 <strong>Pathologie</strong> <strong>non</strong> <strong>traumatique</strong> <strong>de</strong> l’articulation temporomandibulaire Odontologie<br />

peut découvrir le contact prématuré car il est automatiquement<br />

contourné pour attendre l’occlusion d’intercuspidation maximale<br />

par un réflexe conditionné.<br />

Recherche <strong>de</strong>s interférences<br />

L’examen se poursuit à la recherche d’interférences, c’est-à-dire <strong>de</strong><br />

contacts <strong>de</strong>ntaires anormaux qui perturbent les mouvements <strong>de</strong> la<br />

mandibule dans le sens horizontal, soit lors <strong>de</strong>s mouvements<br />

latéraux, soit lors <strong>de</strong>s mouvements antéropostérieurs.<br />

On peut reprendre les définitions que donne Valentin (1996) pour<br />

les interférences. Ce sont :<br />

– <strong>de</strong>s rapports occlusaux qui empêchent l’accomplissement <strong>de</strong>s<br />

fonctions <strong>de</strong>ntaires ;<br />

– <strong>de</strong>s rapports occlusaux qui engendrent <strong>de</strong>s mouvements ou <strong>de</strong>s<br />

comportements délétères ;<br />

– <strong>de</strong>s rapports occlusaux qui engendrent <strong>de</strong>s adaptations <strong>de</strong>ntaires<br />

ou parodontales délétères ;<br />

– <strong>de</strong>s rapports occlusaux qui engendrent <strong>de</strong>s adaptations<br />

musculosquelettiques délétères.<br />

Examen <strong>de</strong>s contacts en protrusion<br />

Le mouvement fonctionnel <strong>de</strong> protrusion représente le trajet<br />

qu’effectue la mandibule, lorsque les incisives inférieures glissent<br />

sur les faces palatines <strong>de</strong>s incisives supérieures, <strong>de</strong>puis la position<br />

d’intercuspidation maximale jusqu’au bout à bout : c’est le trajet<br />

fonctionnel qui est à examiner. Ce trajet fonctionnel dépend <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

paramètres : le recouvrement et le surplomb. Le recouvrement est<br />

facilement déterminé : il suffit <strong>de</strong> tracer un trait sur les incisives<br />

inférieures en suivant le bord libre <strong>de</strong>s incisives centrales<br />

supérieures en position d’intercuspidation maximale, la distance du<br />

trait au bord libre <strong>de</strong>s incisives mandibulaires représente le<br />

recouvrement. L’inclinaison <strong>de</strong>s incisives supérieures se traduit,<br />

dans le plan horizontal, exception faite <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong> classe II, par un<br />

espace entre le bord libre <strong>de</strong>s incisives supérieures et la face<br />

vestibulaire <strong>de</strong>s incisives inférieures. Cet espace, en position<br />

d’intercuspidation maximale, est appelé surplomb incisif.<br />

Tout obstacle empêchant d’aller d’une façon harmonieuse <strong>de</strong> la<br />

position d’intercuspidation maximale à la position <strong>de</strong> protrusion est<br />

appelé interférence protrusive. Les faces palatines <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux incisives<br />

centrales maxillaires (auxquelles s’ajoutent parfois celles <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />

incisives latérales), <strong>de</strong>puis les points supérieurs <strong>de</strong> l’occlusion<br />

jusqu’au bord libre, constituent le gui<strong>de</strong> incisif. Ce gui<strong>de</strong> incisif doit<br />

permettre une désocclusion immédiate et totale <strong>de</strong> toutes les <strong>de</strong>nts<br />

postérieures. Il doit pouvoir conduire la protrusion sur un trajet<br />

rectiligne, dans le plan sagittal médian. Si une seule <strong>de</strong>nt entre en<br />

contact durant la protrusion, cette <strong>de</strong>nt constitue un obstacle qui<br />

peut entraîner une déviation en <strong>de</strong>hors du plan sagittal. C’est ce<br />

qu’on appelle une interférence travaillante protrusive. La localisation<br />

et la direction <strong>de</strong> ces interférences sont notées.<br />

Durant cette protrusion, la désocclusion <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts postérieures doit<br />

être immédiate et totale. Si le contact <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts antérieures est<br />

interrompu durant le glissement par un ou <strong>de</strong>s contacts postérieurs,<br />

ceci représente une interférence <strong>non</strong> travaillante protrusive.<br />

L’emplacement et la direction <strong>de</strong> ces interférences protrusives <strong>non</strong><br />

travaillantes sont notés. Elles sont généralement situées sur le<br />

versant interne distal <strong>de</strong>s cuspi<strong>de</strong>s vestibulaires supérieures.<br />

Examen <strong>de</strong>s contacts occlusaux en latéralité<br />

Le mouvement <strong>de</strong> latéralité représente le trajet qu’effectue la<br />

mandibule lorsque les <strong>de</strong>nts inférieures glissent latéralement sur les<br />

faces internes <strong>de</strong>s cuspi<strong>de</strong>s vestibulaires <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts maxillaires, et<br />

plus particulièrement sur la face palatine <strong>de</strong> la canine supérieure.<br />

Les surfaces sur lesquelles glissent les cuspi<strong>de</strong>s supéro-inférieures<br />

sont appelées surfaces <strong>de</strong> guidage. Elles comprennent la face<br />

palatine <strong>de</strong> la canine, <strong>de</strong>puis le point support jusqu’au sommet <strong>de</strong><br />

la canine, les versants internes <strong>de</strong>s cuspi<strong>de</strong>s vestibulaires<br />

8<br />

supérieures, <strong>de</strong>puis le point support jusqu’au sommet <strong>de</strong> la cuspi<strong>de</strong>.<br />

Les versants internes <strong>de</strong>s cuspi<strong>de</strong>s linguales et inférieures sont<br />

parfois appelés « surfaces <strong>de</strong> guidage », mais, en réalité, ces cuspi<strong>de</strong>s<br />

ne doivent pas participer à la fonction latérale. Lorsque la mandibule<br />

se déplace latéralement, il yauncôté travaillant et un côté <strong>non</strong><br />

travaillant. Ainsi, lorsque la mandibule se déplace vers la droite, le<br />

côté droit <strong>de</strong>vient le côté travaillant ; les cuspi<strong>de</strong>s vestibulaires <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>nts mandibulaires s’opposent aux cuspi<strong>de</strong>s vestibulaires <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts<br />

maxillaires : c’est le côté fonctionnel. Du côté gauche, les cuspi<strong>de</strong>s<br />

ne doivent pas en principe se rencontrer, c’est le côté <strong>non</strong> fonctionnel<br />

dénommé « côté <strong>non</strong> travaillant ».<br />

Du côté travaillant, on recherche la ou les surface(s) <strong>de</strong> guidage qui<br />

conduisent à cette fonction latérale :<br />

– soit fonction canine (la canine supérieure conduit seule le<br />

mouvement durant tout le trajet dès le départ et, durant tout le<br />

mouvement, la désocclusion <strong>de</strong> toutes les autres <strong>de</strong>nts est immédiate<br />

et totale) ; la fonction canine est très fréquente et peut être considérée<br />

comme la fonction latérale idéale ;<br />

– soit fonction groupe ; plusieurs <strong>de</strong>nts, y compris la canine, gui<strong>de</strong>nt<br />

la fonction latérale <strong>de</strong>puis la position d’intercuspidation maximale<br />

jusqu’au bout à bout ; les forces occlusales sont distribuées<br />

harmonieusement et il existe une désocclusion immédiate et totale<br />

du côté <strong>non</strong> travaillant.<br />

L’interférence travaillante en latéralité (fig 15) est un obstacle à ce<br />

glissement durant l’excursion latérale. Le mouvement est alors<br />

supporté par une autre <strong>de</strong>nt que la canine pendant une partie du<br />

mouvement, ou pendant la totalité du mouvement. Les interférences<br />

latérales sont généralement situées sur les versants mésiaux internes<br />

<strong>de</strong>s cuspi<strong>de</strong>s vestibulaires maxillaires.<br />

Lorsqu’il existe une fonction groupe, il faut contrôler, avec l’in<strong>de</strong>x<br />

placé sur la face vestibulaire <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts maxillaires, le déplacement<br />

que pourraient provoquer les forces latérales.<br />

De ce côté travaillant, la <strong>de</strong>rnière étape consiste à rechercher les<br />

interférences qui peuvent se produire sur les trajectoires<br />

fonctionnelles, qui peuvent être utilisées entre le mouvement <strong>de</strong><br />

protrusion et le mouvement <strong>de</strong> latéralité.<br />

Du côté <strong>non</strong> travaillant, durant l’excursion latérale, il ne doit pas y<br />

avoir <strong>de</strong> contact. Une interférence latérale du côté <strong>non</strong> travaillant<br />

détruit l’harmonie du mouvement <strong>de</strong> latéralité. Les interférences <strong>non</strong><br />

travaillantes sont généralement situées sur les <strong>de</strong>nts postérieures<br />

(troisième molaire inférieure en particulier).<br />

Évaluation <strong>de</strong> la dimension verticale<br />

15 Interférence en latéralité<br />

travaillante sur la 24<br />

(d’après Latino).<br />

« La dimension verticale d’occlusion est la hauteur <strong>de</strong> l’étage<br />

inférieur <strong>de</strong> la face quand les arca<strong>de</strong>s sont en occlusion centrée » [8] .<br />

Selon Dawson, la dimension verticale d’occlusion correspond à un<br />

positionnement musculaire <strong>de</strong> la mandibule. La position<br />

mandibulaire est déterminée par la longueur maximale <strong>de</strong><br />

contraction <strong>de</strong>s muscles élévateurs et elle est reproductible. Les<br />

<strong>de</strong>nts s’égressent jusqu’à rencontrer leurs antagonistes au point <strong>de</strong><br />

contraction musculaire optimale, déterminant ainsi la dimension<br />

verticale d’occlusion. Cette dimension est remarquablement stable,<br />

même s’il y a abrasion <strong>de</strong>ntaire (fig 16).

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