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Pathologie non traumatique de l'articulation ... - Belbacha Dental

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23-446-D-10 <strong>Pathologie</strong> <strong>non</strong> <strong>traumatique</strong> <strong>de</strong> l’articulation temporomandibulaire Odontologie<br />

utile dans certains cas difficiles, soit <strong>de</strong> trismus inexpliqué pour<br />

confirmer une contracture partielle du ptérygoïdien latéral, soit dans<br />

<strong>de</strong>s cas exceptionnels <strong>de</strong> difficultés <strong>de</strong> détermination <strong>de</strong> la<br />

dimension verticale où une réhabilitation prothétique peut être<br />

parfois aidée par la mesure du tonus musculaire.<br />

THERMOGRAPHIE<br />

La thermographie met en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s modifications <strong>de</strong> la<br />

température cutanée, parfois corrélées avec les anomalies <strong>de</strong>s<br />

structures articulaires sous-jacentes (Gratt, 1993 ; Kalili, 1996). Dans<br />

l’absolu, cet examen pourrait ai<strong>de</strong>r à un diagnostic différentiel<br />

difficile. En pratique, il n’est plus utilisé, sauf cas exceptionnels.<br />

SONOGRAPHIE<br />

Elle enregistre les vibrations temporomandibulaires à l’ai<strong>de</strong> d’un<br />

appareillage adapté (Ekensten, 1952). La sonographie a l’avantage<br />

sur l’examen clinique <strong>de</strong> pouvoir gar<strong>de</strong>r une trace <strong>de</strong> ces bruits<br />

articulaires et <strong>de</strong> leur évolution dans le temps, et <strong>de</strong> bien préciser<br />

leur chronologie d’apparition par rapport aux mouvements<br />

(Combadazou, 1991). Selon Gay et Bertolami, à chaque pathologie<br />

articulaire correspond une condition mécanique différente, qui a<br />

pour effet d’émettre un bruit particulier à un moment donné.<br />

Cependant, elle n’a guère d’autre supériorité par rapport à l’examen<br />

clinique.<br />

ANALYSEUR DES CONTACTS OCCLUSAUX<br />

Des appareillages (T-scan) permettent d’enregistrer la chronologie<br />

(au 1/100e <strong>de</strong> secon<strong>de</strong>), la pression et la répartition <strong>de</strong>s points <strong>de</strong><br />

contact occlusaux. Les résultats obtenus par cet appareillage sont<br />

comparables à ceux obtenus à l’ai<strong>de</strong> d’un ruban d’occlusion pour la<br />

mesure <strong>de</strong> la répartition ou la chronologie <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> contact<br />

(fig 22). L’intérêt majeur <strong>de</strong> ce type d’appareillage est là aussi <strong>de</strong><br />

gar<strong>de</strong>r une trace <strong>de</strong> ces points <strong>de</strong> contact occlusaux et <strong>de</strong> leur<br />

évolution dans le temps, soit spontanée, soit sous l’influence d’une<br />

thérapeutique (Mizui, 1994). Il permet également <strong>de</strong> mesurer<br />

l’intensité <strong>de</strong> la pression occlusale [16] . Incontestablement, il serait<br />

souhaitable <strong>de</strong> pouvoir pratiquer systématiquement cet examen,<br />

mais son coût fait qu’il n’est pas utilisé actuellement.<br />

ANALYSEUR DES MOUVEMENTS MANDIBULAIRES<br />

(MANDIBULOGRAPHE)<br />

Ces appareillages permettent un enregistrement <strong>de</strong> la cinématique<br />

mandibulaire. Cet enregistrement est réalisé grâce à <strong>de</strong>s aimants (ou<br />

<strong>de</strong>s dio<strong>de</strong>s) qui sont appliqués sur les incisives mandibulaires. Les<br />

on<strong>de</strong>s ou les champs magnétiques sont captés par une antenne<br />

réceptrice (ou une caméra) placée sur le visage. Cet appareil <strong>de</strong><br />

détection transmet <strong>de</strong>s signaux à un ordinateur qui permet une<br />

représentation graphique <strong>de</strong> ces mouvements, en fonction du temps,<br />

<strong>de</strong> la vitesse et <strong>de</strong> l’accélération. Là aussi, cet examen<br />

complémentaire est théoriquement intéressant, mais <strong>non</strong> utilisé en<br />

pratique.<br />

ARTHROSCOPIE<br />

La première arthroscopie temporomandibulaire a été réalisée en 1964<br />

par Ohnishi. Pour l’articulation temporomandibulaire sont utilisés<br />

<strong>de</strong>s arthroscopes <strong>de</strong> faible diamètre (1,7 à 2,4 mm <strong>de</strong> diamètre). Il<br />

16<br />

22 Exemple <strong>de</strong> diagramme fourni par le T-scan (d’après<br />

Combadazou [16] ).<br />

existe un système d’irrigation articulaire. Le grossissement utilisé<br />

est d’environ 10 à 50 fois. Des arthroscopes sont disponibles en<br />

vision directe ou oblique (10°, 25°, 30°, 70°, 90°).<br />

Le point <strong>de</strong> ponction classique est situé 2 mm en <strong>de</strong>ssous d’une ligne<br />

allant du tragus au canthus externe, 10 mm en avant du tragus.<br />

Après distension <strong>de</strong> la cavité articulaire par une aiguille <strong>de</strong> type<br />

intramusculaire introduite dans le compartiment supérieur <strong>de</strong><br />

l’articulation, l’arthroscope est introduit à travers un trocart-gui<strong>de</strong>.<br />

Une irrigation continue du compartiment supérieur est associée à<br />

un drainage à haut débit, à l’ai<strong>de</strong> d’une aiguille <strong>de</strong> drainage <strong>de</strong> petit<br />

diamètre. Il est possible d’explorer les différents secteurs <strong>de</strong> ce<br />

compartiment supérieur <strong>de</strong> l’articulation en faisant exécuter à<br />

l’arthroscope <strong>de</strong>s mouvements <strong>de</strong> balayage, <strong>de</strong> piston ou <strong>de</strong> rotation.<br />

On y combine <strong>de</strong>s mouvements mandibulaires permettant ainsi à<br />

l’exploration d’être à la fois statique et dynamique.<br />

Il est ainsi possible d’examiner les surfaces articulaires au niveau<br />

condylien ou glénoïdien, les anomalies <strong>de</strong> position, <strong>de</strong> mobilité ou<br />

<strong>de</strong> structure <strong>de</strong> l’appareil discal, les réactions synoviales et<br />

éventuellement ainsi certains corps flottants. Le compartiment<br />

inférieur <strong>de</strong> l’articulation n’est pratiquement jamais exploré. Il<br />

n’existe pas <strong>de</strong> technique fiable pour la ponction <strong>de</strong> ce<br />

compartiment.<br />

Les complications sont possibles et <strong>de</strong> fréquence variable selon les<br />

auteurs : par exemple 1,77 % pour Carls (1996), 10,3 % pour<br />

Tsuyama [92] . Il s’agit habituellement <strong>de</strong> lésion nerveuse, souvent<br />

transitoire dans la littérature, <strong>de</strong> lésions <strong>de</strong>s structures articulaires<br />

(raclage <strong>de</strong> la surface articulaire), <strong>de</strong> plaie du conduit auditif, <strong>de</strong><br />

baisse d’acuité auditive (peut-être dans les cas <strong>de</strong> persistance du<br />

foramen <strong>de</strong> Huschke selon Herzog, 1989), <strong>de</strong> vertiges séquellaires,<br />

d’exceptionnelle perforation <strong>de</strong> la fosse glénoï<strong>de</strong> avec brèche<br />

méningée (Sugisaki, 1995). La complication la plus à craindre<br />

potentiellement est bien sûr l’arthrite postopératoire. Il semble<br />

exister expérimentalement un risque d’induction <strong>de</strong> lésion<br />

dégénérative (Bjornland, 1994). Le problème le plus fréquent est<br />

représenté par les lésions vasculaires qui, si elles sont sans gravité,<br />

empêchent la réalisation <strong>de</strong> l’examen dans <strong>de</strong>s conditions correctes.<br />

L’arthroscopie se réalise sous anesthésie générale, bien qu’il soit<br />

théoriquement possible <strong>de</strong> la réaliser sous anesthésie locale. Après<br />

une gran<strong>de</strong> vogue dans les années 1980, l’arthroscopie diagnostique<br />

n’est plus qu’exceptionnellement réalisée en raison <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s<br />

renseignements fournis par l’IRM.<br />

Différentes atteintes articulaires<br />

et leur prise en charge<br />

L’articulation temporomandibulaire possè<strong>de</strong> <strong>de</strong>s structures<br />

i<strong>de</strong>ntiques à celles <strong>de</strong>s autres jointures : cartilage hyalin <strong>de</strong><br />

recouvrement <strong>de</strong>s surfaces articulaires (sans périchondre), synoviale,<br />

capsule, ligaments. Elle peut donc être le siège <strong>de</strong>s différents<br />

rhumatismes inflammatoires ou dégénératifs. De plus, ses<br />

caractéristiques anatomiques et physiologiques propres (en<br />

particulier l’existence du « disque », qui a une structure<br />

fibrocartilagineuse) lui confèrent quelques originalités<br />

physiopathologiques.<br />

ARTHRITES SEPTIQUES<br />

Les arthrites septiques évoluent selon les cas sur le mo<strong>de</strong> aigu,<br />

subaigu ou chronique. Comme pour toute articulation, l’expression<br />

clinique est marquée par la douleur locale, la tuméfaction

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