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Pathologie non traumatique de l'articulation ... - Belbacha Dental

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23-446-D-10 <strong>Pathologie</strong> <strong>non</strong> <strong>traumatique</strong> <strong>de</strong> l’articulation temporomandibulaire Odontologie<br />

MALFORMATIONS<br />

Agénésie et hypoplasie condylienne<br />

Il existe parfois <strong>de</strong>s lésions congénitales se traduisant par une<br />

agénésie ou une hypoplasie <strong>de</strong> l’articulation temporomandibulaire<br />

(fig 27). Il est tout à fait exceptionnel que cette malformation<br />

n’atteigne que l’articulation et, le plus souvent, ces anomalies<br />

intéressent à un <strong>de</strong>gré plus ou moins sévère la branche montante ou<br />

l’hémimandibule. Ces hypoplasies entrent habituellement dans le<br />

cadre <strong>de</strong>s syndromes du premier arc (fig 28), plus ou moins associées<br />

à une atteinte du <strong>de</strong>uxième arc. Elles sortent alors du cadre <strong>de</strong> la<br />

pathologie <strong>de</strong> l’articulation temporomandibulaire proprement dite,<br />

pour entrer dans celui <strong>de</strong>s syndromes malformatifs.<br />

Ces différentes atteintes sont parfaitement connues, ainsi que leur<br />

retentissement régional, avec en particulier les troubles <strong>de</strong><br />

l’occlusion qu’elles vont entraîner. Lorsqu’il existe une articulation<br />

temporomandibulaire fonctionnelle, le traitement s’oriente vers la<br />

distraction. Lorsqu’il existe une absence d’articulation<br />

temporomandibulaire, il est envisagé habituellement <strong>de</strong> mettre en<br />

place une greffe costale chondro-osseuse ou éventuellement, dans<br />

<strong>de</strong>s cas exceptionnels, un lambeau libre microanastomosé <strong>de</strong><br />

métatarsien.<br />

Anomalies <strong>de</strong> développement<br />

Les anomalies <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> la région condylienne sont<br />

classiquement <strong>de</strong> cause infectieuse ou post-<strong>traumatique</strong><br />

(éventuellement obstétricale). Les <strong>de</strong>structions d’origine infectieuse<br />

<strong>de</strong> l’articulation temporomandibulaire par affection <strong>de</strong> voisinage <strong>de</strong><br />

type otite ou mastoïdite sont <strong>de</strong>venues actuellement tout à fait<br />

exceptionnelles ; en revanche, les troubles <strong>de</strong> croissance entraînés<br />

par une fracture condylienne ou sous-condylienne sont relativement<br />

plus fréquents. Ces <strong>de</strong>ux causes peuvent naturellement entraîner <strong>de</strong>s<br />

ankyloses temporomandibulaires qu’il convient <strong>de</strong> lever le plus tôt<br />

possible et qui doivent être suivies par la reconstruction <strong>de</strong><br />

l’articulation temporomandibulaire par <strong>de</strong>s matériaux biologiques<br />

chez l’enfant (cf supra).<br />

Il était classique <strong>de</strong> décrire <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> développement condylien<br />

à la suite <strong>de</strong> traitement radiothérapique. Ces étiologies sont<br />

24<br />

27 Malformation bilatérale <strong>de</strong>s articulations temporomandibulaires.<br />

28 Syndrome du premier<br />

arc.<br />

<strong>de</strong>venues également exceptionnelles puisque la radiothérapie est<br />

formellement contre-indiquée pour tout traitement d’une tumeur<br />

bénigne <strong>de</strong> type angiome ou lymphangiome, et puisque, dans les<br />

tumeurs malignes <strong>de</strong> la face, les oncologues pédiatriques essayent<br />

d’éviter toute irradiation, la base du traitement reposant sur la<br />

chimiothérapie.<br />

TUMEURS ET HYPERPLASIE CONDYLIENNE<br />

Comme toute structure articulaire, l’articulation<br />

temporomandibulaire peut être le siège <strong>de</strong> tumeurs d’origine<br />

osseuse, cartilagineuse ou synoviale. Les manifestations cliniques<br />

intra-articulaires ne sont pas spécifiques : ces tumeurs peuvent<br />

entraîner <strong>de</strong>s douleurs locales, une symptomatologie d’apparence<br />

dysfonctionnelle <strong>de</strong> l’articulation, surtout <strong>de</strong>s troubles ostéitiques<br />

mandibulaires, soit limitation d’ouverture <strong>de</strong> bouche, soit<br />

latérodéviation à l’ouverture <strong>de</strong> la bouche. Plus tardivement,<br />

apparaît naturellement une tuméfaction dans la région articulaire<br />

en avant du tragus.<br />

Le bilan radiologique <strong>de</strong> débrouillage est naturellement fait sur<br />

l’orthopantomogramme, mais le bilan tumoral impose la réalisation<br />

d’un examen TDM et éventuellement d’une IRM. Ce bilan<br />

d’imagerie, dans le cadre <strong>de</strong>s tumeurs malignes, sert <strong>de</strong> bilan<br />

d’extension locale et d’opérabilité.<br />

Tumeurs bénignes<br />

29 Ostéochondrome du<br />

condyle.<br />

Les tumeurs bénignes sont relativement rares. On peut rencontrer<br />

<strong>de</strong>s ostéomes (Weinberg, 1977) et <strong>de</strong>s ostéochondromes (Allan, 1974 ;<br />

Chaussé, 1978 ; Pellerin, 1981) (fig 29). Les autres tumeurs sont<br />

exceptionnelles : tumeurs à cellules géantes, fibrome, localisation<br />

d’une dysplasie fibreuse (Donazzan, 1981 ; Deboise [19] ). On rencontre<br />

occasionnellement <strong>de</strong>s tumeurs bénignes développées aux dépens<br />

<strong>de</strong> la région glénoïdienne, surtout dans le cadre <strong>de</strong>s dysplasies<br />

fibreuses ou <strong>de</strong>s méningiomes.<br />

Un cas <strong>de</strong> figure particulier est représenté par les kystes synoviaux<br />

(Heydt, 1977 ; Chang, 1997), pathologie qui regroupe le kyste<br />

synovial (synovial cyst), expansion <strong>de</strong> la synoviale <strong>de</strong>s articulations,<br />

et le pseudokyste synovial (ganglial cyst), tuméfaction développée<br />

au voisinage <strong>de</strong>s articulations mais également dans l’épiphyse<br />

osseuse, résultat d’une dégénérescence mucoï<strong>de</strong> du tissu conjonctif<br />

para-articulaire. Le diagnostic en est essentiellement clinique,<br />

l’échographie et/ou l’IRM pouvant être utiles dans les formes<br />

douteuses. Les coupes axiales IRM montrent une image liquidienne<br />

juxtacondylienne (hypo-intense en T1, hyperintense en T2).<br />

Pour les tumeurs bénignes, le traitement est bien entendu<br />

chirurgical, <strong>de</strong>vant assurer la résection <strong>de</strong> la tumeur avec une marge<br />

<strong>de</strong> sécurité satisfaisante adaptée à la nature histologique. Lorsque<br />

l’exérèse tumorale est limitée au condyle et/ou au col condylien,

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