Pathologie non traumatique de l'articulation ... - Belbacha Dental
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23-446-D-10 <strong>Pathologie</strong> <strong>non</strong> <strong>traumatique</strong> <strong>de</strong> l’articulation temporomandibulaire Odontologie<br />
contacts occlusaux représentant 3 mm2 <strong>de</strong> surface d’appui (Shaw).<br />
Les contacts occlusaux normaux doivent être multiples (plusieurs<br />
par <strong>de</strong>nt), répartis uniformément, bien marqués sur toutes les <strong>de</strong>nts<br />
postérieures et moins marqués sur les <strong>de</strong>nts antérieures (fig 10). Ils<br />
sont parfaitement répartis sur les <strong>de</strong>ux côtés, sans surcharge<br />
antérieure ni postérieure [77] . Dans le cas d’un véritable équilibre<br />
occlusal, la fermeture brusque <strong>de</strong>s arca<strong>de</strong>s produit un bruit clair et<br />
unique (test du claquement occlusal, recherche du déplacement <strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong>nts par l’occlusion ou du « fremitus »).<br />
En position d’intercuspidation maximale, la correspondance <strong>de</strong>s<br />
points interincisifs médians supérieurs et inférieurs est appréciée.<br />
La <strong>non</strong>-concordance <strong>de</strong>s médianes incisives entraîne obligatoirement<br />
une occlusion différente entre les hémiarca<strong>de</strong>s droite et gauche, avec<br />
un risque d’instabilité articulaire. Elle est extrêmement fréquente.<br />
Les étiologies en sont nombreuses et radicalement différentes, et<br />
l’observation clinique doit permettre <strong>de</strong> les classer dans différentes<br />
catégories [18] (fig 11).<br />
– Déviation fonctionnelle mandibulaire : elle est occasionnée par une<br />
déviation latérale du chemin <strong>de</strong> fermeture entre la position <strong>de</strong> repos<br />
et l’occlusion d’intercuspidation maximale. Les médianes incisives<br />
coïnci<strong>de</strong>nt au repos et en relation centrée, et leur discordance<br />
n’apparaît que pendant la fonction. Cette déviation fonctionnelle a<br />
pour origine une prématurité occlusale.<br />
– Latérognathie maxillaire et mandibulaire : il s’agit d’une<br />
déformation structurale dissymétrique <strong>de</strong> la mandibule ou/et du<br />
maxillaire. La déviation <strong>de</strong>s médianes incisives est donc d’origine<br />
squelettique. L’examen endobuccal montre que les médianes<br />
incisives restent déviées en relation centrée, au repos et en bouche<br />
gran<strong>de</strong> ouverte ; on note une occlusion croisée latérale, <strong>de</strong>s rapports<br />
molaires droites et gauches inversés, une forme d’arca<strong>de</strong> et une<br />
voûte palatine dissymétrique. Dans les formes sévères, il existe une<br />
asymétrie faciale visible ; dans les formes légères, il existe souvent<br />
<strong>de</strong>s compensations <strong>de</strong>ntoalvéolaires dans les secteurs latéraux,<br />
6<br />
*C<br />
*A *B<br />
10 A. Occlusion d’intercuspidation maximale (d’après<br />
Latino).<br />
B. Points <strong>de</strong> contact occlusaux (d’après Gola [34] ). a.<br />
Vestibulaire ; b. médian ; c. lingual ou palatin.<br />
C. Zones <strong>de</strong> contact en occlusion d’intercuspidation<br />
maximale (d’après Latino).<br />
a<br />
b<br />
c<br />
Intercuspidation<br />
maximale<br />
Relation<br />
centrée<br />
Repos<br />
physiologique<br />
Trajet<br />
mandibulaire<br />
Bouche<br />
gran<strong>de</strong> ouverte<br />
Intercuspidation<br />
maximale<br />
Relation<br />
centrée<br />
Repos<br />
physiologique<br />
Trajet<br />
mandibulaire<br />
Bouche<br />
gran<strong>de</strong> ouverte<br />
Intercuspidation<br />
maximale<br />
Relation<br />
centrée<br />
Repos<br />
physiologique<br />
Trajet<br />
mandibulaire<br />
Bouche<br />
gran<strong>de</strong> ouverte<br />
Intercuspidation<br />
maximale<br />
Relation<br />
centrée<br />
Repos<br />
physiologique<br />
Trajet<br />
mandibulaire<br />
Bouche<br />
gran<strong>de</strong> ouverte<br />
*A *B *C<br />
*D<br />
11 Déviation <strong>de</strong>s médianes incisives (d’après Deblock<br />
[18] ).<br />
A. Déviation fonctionnelle mandibulaire.<br />
B. Latérognathie.<br />
C. Déviation positionnelle mandibulaire.<br />
D. Schéma d’une déviation <strong>de</strong>ntaire.<br />
particulièrement à l’arca<strong>de</strong> inférieure avec, du côté <strong>de</strong> la déviation,<br />
<strong>de</strong>s versions mésiales et, du côté opposé, <strong>de</strong>s versions distales et<br />
vestibulaires.<br />
– Déviation positionnelle mandibulaire : elle est le résultat d’une<br />
luxation discale, surtout unilatérale. Les médianes incisives sont<br />
déviées en occlusion et au repos, mais elles correspon<strong>de</strong>nt lorsque<br />
la bouche est gran<strong>de</strong> ouverte (lors d’une luxation réductible).<br />
L’arca<strong>de</strong> inférieure est le plus souvent symétrique et ne présente<br />
pas <strong>de</strong> compensation <strong>de</strong>ntoalvéolaire.<br />
– Déviations <strong>de</strong>ntaires : les incisives maxillaires et/ou mandibulaires<br />
sont plus ou moins éversées latéralement au sein <strong>de</strong> leur propre<br />
arca<strong>de</strong>. Le point incisif et l’insertion du frein labial sont déviés,<br />
l’insertion du frein est oblique. Cette déviation persiste en relation<br />
centrée, au repos, et bouche gran<strong>de</strong> ouverte. Dans les cas où l’arca<strong>de</strong><br />
concernée est complète, on observe l’existence d’un encombrement<br />
plus important du côté <strong>de</strong> la déviation. Dans les cas d’agénésie du<br />
secteur antérieur, en présence <strong>de</strong> canine incluse ou ectopique, on<br />
observe fréquemment une déviation <strong>de</strong> la médiane du côté concerné.<br />
Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la relation centrée et recherche <strong>de</strong>s contacts<br />
prématurés<br />
Recherche <strong>de</strong> la relation centrée<br />
Cette position dite <strong>de</strong> relation centrée est une position <strong>de</strong> référence<br />
<strong>de</strong> l’équilibre articulaire (obtenue par le praticien). Définie<br />
initialement par Mc Cullum comme la position « la plus haute et la<br />
plus reculée, <strong>non</strong> forcée, <strong>de</strong>s condyles dans leur cavité glénoï<strong>de</strong>, d’où