Voulez-vous danser ? - Laurent & GLV

168 Laurent Verreault et GLV
que possible les gens, les Bleus et les TLM, ceux qui font l’entreprise,
qui sont la compagnie.
Hélas, on ne peut pas les sauver tous…
En 2004, le groupe Pâtes et Papiers de GL&V en Amérique du
Nord était au plus mal. Nous avons tenu plusieurs rencontres
avec les dirigeants de tous les groupes, pour trouver et appliquer
des solutions. La situation était à la fois très simple et très
compliquée : il fallait absolument passer au travers de la crise,
mais comment ?
— Je ne pourrai plus gérer confortablement une situation
comme on vient de vivre en Chine, racontait Yvon
L’Heureux, fatigué. Ce contrat de trois millions avec un
client mal connu a failli nous coûter une partie de nos
ingénieurs. Ce sont nos experts, dans lesquels nous avons
beaucoup investi depuis des années et qui nous sont indispensables.
On a fini par faire un succès avec cette affairelà,
mais les profits sont presque nuls. Laurent, tu m’as
conseillé ; Bill, tu m’as supporté, mais on ne peut plus soutenir
ça.
— Nos discussions et analyses montrent bien qu’il va falloir
fermer ou vendre certaines composantes, mais vous le savez
tous déjà. Ce n’est pas avec des plans stratégiques de ceci,
et des objectifs de cela, et des plans d’action à décortiquer
qu’on va y arriver. Nous n’avons jamais travaillé comme
ça. Comme des entrepreneurs que vous êtes, avez-vous des
solutions à me proposer ? Des solutions, pas des discussions.
Pour ma part, je pense qu’on devra fermer LaValley,
dans l’état de Washington.
Mais Yvon n’était pas d’accord avec cette idée. Pas plus que
Martin Dessureault, le financier comptable du groupe Pâtes et
Martin Dessureault
est contrôleur en chef du
groupe Pâtes et Papiers
depuis son arrivée chez
GL&V en août 1996.