Crimes <strong>de</strong> papier les paroles du Lapin Noir – rapportées par Raymond – qui l’obsè<strong>de</strong>nt… Du suspense, <strong>de</strong> multiples rebondissements, <strong>de</strong>s émotions et <strong>de</strong> l’humour dans ce roman noir haletant qui, sans donner <strong>la</strong> clef du mystère, abor<strong>de</strong> <strong>de</strong> multiples sujets – alcool, amitié, sexualité, mensonge. Le récit, <strong>de</strong>nse et passionnant, est aussi celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> construction <strong>de</strong> soi à l’adolescence. Plus un mot +++ Konigsburg É<strong>la</strong>ine Lobl traduit <strong>de</strong> l’ang<strong>la</strong>is (États-Unis) Bayard Jeunesse, 2006 « Millézime » - 11,90 € Le jour où Nikki, un bébé <strong>de</strong> quelques mois, tombe dans le coma, Branwell, son <strong>de</strong>mi-frère adolescent qui s’occupe beaucoup d’elle, est immédiatement soupçonné d’être responsable. Tout l’accuse : sa proximité avec Nikki, que d’aucuns trouvent louche, les accusations <strong>de</strong> <strong>la</strong> baby-sitter et, surtout, le silence dans lequel il s’enferme. Convaincu <strong>de</strong> l’innocence <strong>de</strong> Branwell, Connor, son meilleur ami, déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> le sauver, malgré son mutisme, et invente avec lui une nouvelle façon <strong>de</strong> communiquer. L’enquête avance à petits pas, mais Connor s’accroche, déterminé à comprendre ce qui s’est réellement passé. Dans ce thriller psychologique à fort suspense, l’auteur bâtit une intrigue dont on ne peut <strong>de</strong>viner l’issue. Les pistes que Branwell accepte <strong>de</strong> livrer à Connor sont autant d’énigmes que le garçon doit résoudre en tentant <strong>de</strong> raisonner comme son ami, ou en al<strong>la</strong>nt chercher auprès <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille <strong>de</strong> celui-ci <strong>de</strong>s informations complémentaires. On est plongé dans l’univers mental <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux adolescents, chacun à un sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> développement affectif et intellectuel différent, et que lie pourtant une amitié indéfectible. Frères <strong>de</strong> sang ++ Ollivier Mikaël Thierry Magnier, 2006 « Roman » - 7,50 € Martin Lemeunier est un adolescent ordinaire et sans souci : il réussit bien au collège et a beaucoup d’amis. Ses parents, chirurgien et directrice <strong>de</strong> pub, habitent une gran<strong>de</strong> maison dans une rési<strong>de</strong>nce surveillée et ils partent régulièrement en vacances. Il s’entend bien avec son frère Brice, étudiant en cinéma. Jusqu’au jour où tout bascule… Brice est accusé <strong>de</strong> cinq meurtres, preuves à l’appui. Il est incarcéré et l’enquête l’accable <strong>de</strong> plus en plus. Comment résister à <strong>de</strong> telles évi<strong>de</strong>nces, même si Martin n’y croit pas ? Une intrigue saisissante et un engre- nage effrayant pour cette plongée dans une histoire familiale. Frissons garantis ! + facile ++ un peu difficile +++ difficile ++++ très difficile De <strong>la</strong> tendresse ++++ Cormier Robert traduit <strong>de</strong> l’ang<strong>la</strong>is (États-Unis) L’École <strong>de</strong>s loisirs, 1999 « Médium » - 10 € D’un côté voici Lori. Pas vraiment désaxée, mais elle ne peut s’empêcher <strong>de</strong> suivre ses envies, recherchant une hypothétique tendresse auprès d’inconnus. De l’autre, Éric, 18 ans, tout juste libéré <strong>de</strong> prison. Enfant, il a tué sa mère. Aux yeux <strong>de</strong> tous, Éric est un enfant martyr qui n’avait pas d’autre choix. L’inspecteur Poctor, lui, est persuadé qu’il est un tueur en série, qu’il va recommencer. L’histoire à trois personnages peut commencer. Lori rencontre Éric. Un habile chassé-croisé entre danger et inconscience. Le mal, pour certains, n’existe pas. Une vérité bien angoissante quand on l’observe comme ici au microscope. La princesse et l’assassin +++ Nordin Magnus traduit du suédois Éditions du Rouergue, 2009 « DoAdo Noir » - 13,50 € À <strong>la</strong> sortie d’une soirée bien arrosée, un jeune homme <strong>de</strong> <strong>la</strong> banlieue <strong>de</strong> Stockolm se fait agresser et est <strong>la</strong>issé pour mort dans une benne à ordures. Un an et <strong>de</strong>mi plus tard, Nina, jeune adolescente, vient encore <strong>de</strong> déménager, « C’est <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière fois, ma Princesse », lui a promis son père en s’instal<strong>la</strong>nt à Bergsfors. Pour ne pas <strong>la</strong> <strong>la</strong>isser seule avec une mère alcoolique, il l’emmène partout où il peut travailler. Alors encore une fois, Nina doit s’adapter, nouveau lycée, nouveaux camara<strong>de</strong>s. Heureusement, elle s’intègre vite. Le len<strong>de</strong>main d’une fête donnée par une amie dans un quartier huppé <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville, un homme est retrouvé assassiné. Markus, camara<strong>de</strong> <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sse et voisin <strong>de</strong> Nina, a aperçu le père <strong>de</strong> <strong>la</strong> jeune fille, qui s’enfuyait <strong>de</strong> <strong>la</strong> scène <strong>de</strong> crime. Secrètement épris <strong>de</strong> Nina, il déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> se taire. Ce roman noir à l’atmosphère pesante distille lentement une intrigue pas- sionnante qui ménage le suspense jusqu’aux toutes <strong>de</strong>rnières pages. Je mourrai pas gibier ++++ Guéraud Guil<strong>la</strong>ume Éditions du Rouergue, 2006 « DoAdo Noir » - 6,50 € En BD chez Delcourt - 14,95 € Mortagne : c’est rien que du bois et <strong>de</strong> <strong>la</strong> vigne. D’un côté, il y a les scieurs, <strong>de</strong> l’autre les gars <strong>de</strong> <strong>la</strong> vigne. Quand on y fait <strong>la</strong> fête, on boit et quand on boit, il y a toujours <strong>de</strong>s coups qui tombent. Le jour <strong>de</strong> <strong>la</strong> noce n’a pas fait exception et Martial, le jeune narrateur, raconte : il vient d’abattre cinq personnes, en a blessé d’autres. Son acte est parti comme un coup <strong>de</strong> fusil ! Fredo et Arnaud n’avaient qu’à pas toucher Terence, le benêt du vil<strong>la</strong>ge. Mortagne : c’est pas un patelin tranquille ! Il y a même un dicton qui dit : « Je suis né chasseur ! je mourrai pas gibier » et Terence, y savait pas manier les armes… Le narrateur revient en f<strong>la</strong>sh-back sur <strong>la</strong> vie <strong>de</strong> son vil<strong>la</strong>ge. Son récit imp<strong>la</strong>cable montre l’engrenage fatal <strong>de</strong> <strong>la</strong> violence. Dure par le thème, tranchante dans son écriture, cette histoire pourrait être un fait divers. sommaire in<strong>de</strong>x - 50
Esprit d’aventure