Ren<strong>de</strong>z-vous contes
Ren<strong>de</strong>z-vous contes SAGESSE ET MALICE Le briquet + An<strong>de</strong>rsen Hans Christian et Ibatoulline Bagram ill. traduit <strong>de</strong> l’ang<strong>la</strong>is (Gran<strong>de</strong>-Bretagne) Albin Michel Jeunesse, 2007 - 13,50 € Une vieille sorcière propose à un soldat rentrant <strong>de</strong> guerre <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir riche à condition <strong>de</strong> lui rendre un service : récupérer un vieux briquet oublié par sa grand-mère. Pour ce<strong>la</strong>, il doit <strong>de</strong>scendre tout au fond d’un arbre creux, traverser un long couloir et <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s chambres où il pourra prendre <strong>de</strong>s pièces <strong>de</strong> cuivre, d’or et d’argent dans <strong>de</strong>s coffres gardés par <strong>de</strong>s chiens aux yeux extraordinaires. Curieux <strong>de</strong> savoir ce que <strong>la</strong> vieille femme va faire <strong>de</strong> l’objet qu’il lui rapporte et <strong>de</strong>vant son refus <strong>de</strong> le lui dire, il lui tranche <strong>la</strong> tête, met le briquet dans sa poche et part avec son magot sur le dos. En ville, il rencontre <strong>la</strong> fille du roi dont il tombe amoureux sans espoir. Il mène alors gran<strong>de</strong> vie et dépense sans compter. Bientôt, n’ayant même plus <strong>de</strong> quoi acheter une bougie, il bat son briquet. C’est alors que le premier <strong>de</strong>s chiens, aux yeux grands comme <strong>de</strong>s tasses à thé, apparaît… Un <strong>de</strong>s premiers contes d’An<strong>de</strong>rsen qui lui fut inspiré par les récits d’A<strong>la</strong>din, très en vogue dans son enfance dans les pays nordiques. On y retrouve notamment l’objet magique qui donne le pouvoir, les génies attachés à leur maître et le désir d’élévation sociale. Des gravures raffinées ren<strong>de</strong>nt cette version particulière à <strong>la</strong> fois par un charme désuet et une force impressionnante. Le petit bossu : un conte <strong>de</strong>s Mille et une nuits + Du Fay Sabine et Mourrain Sébastien ill. Sorbier, 2010 « Au berceau du mon<strong>de</strong> » - 13,50 € Invité à dîner à <strong>la</strong> table du tailleur, le petit bossu, qui chante merveilleusement bien, meurt étouffé par une arête <strong>de</strong> poisson. Paniqué, son hôte dépose le corps chez son voisin le mé<strong>de</strong>cin qui, croyant l’avoir tué, va le cacher chez le marchand, qui s’en débarrasse <strong>de</strong>vant une boutique… L’encombrant cadavre passe <strong>de</strong> main en main jusqu’à ce qu’un fautif, pris sur le vif, soit condamné à être pendu. Mais + facile ++ un peu difficile +++ difficile ++++ très difficile au moment <strong>de</strong> l’exécution, pris <strong>de</strong> remords, plusieurs coupables se présentent… Jouant sur les volumes et les pers- pectives, les illustrations aux couleurs sour<strong>de</strong>s soulignent <strong>la</strong> force <strong>de</strong> ce conte tragicomique plein <strong>de</strong> rebondissements, avec emboîtements successifs et dé- nouements par paliers, où l’honnêteté est récompensée. Debout sur un pied + Jaffe Nina et Zeitlin Steve traduit <strong>de</strong> l’ang<strong>la</strong>is (États-Unis) L’École <strong>de</strong>s loisirs, 1995 « Neuf » - 7 € Comment un célèbre rabbin <strong>de</strong> Séville sauva sa vie en ava<strong>la</strong>nt l’un <strong>de</strong>s bulletins qui <strong>de</strong>vait le désigner comme coupable d’un horrible crime dont il était arbitrairement accusé ; Où l’on découvre, grâce au Roi Salomon, que les haricots bouillis ont <strong>la</strong> même valeur qu’un œuf dur ; Quelle meilleure fin sut choisir le bouffon du roi <strong>de</strong> Babylone, condamné à <strong>la</strong> peine capitale pour injure grave au commandant en chef <strong>de</strong> l’armée… Quatorze énigmes tirées <strong>de</strong> <strong>la</strong> tradition juive où se côtoient ruse et intelligence. Le lecteur est convié à imaginer <strong>la</strong> réponse du héros avant <strong>de</strong> découvrir <strong>la</strong> solution <strong>de</strong> l’énigme. Collection « Sagesses et malices » + Albin Michel Jeunesse, 2000 « Sagesses et malices » - 12,50 € Depuis les années 2000, cette collection nous mène à <strong>la</strong> rencontre <strong>de</strong>s futés et malins <strong>de</strong> tous les continents et <strong>de</strong> toutes les confessions. Une vingtaine <strong>de</strong> titres, <strong>de</strong>s petits recueils roposant <strong>de</strong> savoureuses et brèves histoires à portée morale ou philosophique, issues <strong>de</strong> <strong>la</strong> tradition orale. Pour le p<strong>la</strong>isir <strong>de</strong> l’irrévérence, <strong>de</strong> l’humour et <strong>de</strong> <strong>la</strong> facétie. Dans <strong>la</strong> collection : Sagesses et malices <strong>de</strong> <strong>la</strong> tradition juive + ; Sagesses et malices <strong>de</strong>s anges et <strong>de</strong>s pauvres diables + ; Sagesses et malices <strong>de</strong> M’Bolo, le lièvre d’Afrique + ; Sagesses et malices <strong>de</strong> Madi, l’idiot voyageur +…. La mort-marraine + Quesemand Anne et Berman Laurent ill. Albin Michel Jeunesse / Ipomée, 1987 « Ipomée- Herbe folles » - Épuisé Un cordonnier accablé <strong>de</strong> chagrin à <strong>la</strong> mort <strong>de</strong> sa femme et révolté contre l’injustice <strong>de</strong> son sort, refuse <strong>de</strong> donner un nom et un parrain à l’enfant qui vient <strong>de</strong> naître. Il finit pourtant par accepter <strong>de</strong> confier l’éducation du jeune garçon à <strong>la</strong> Mort, seule à ne rien lui avoir <strong>de</strong>mandé en échange. Les années passent et <strong>la</strong> marraine attentive ai<strong>de</strong> son filleul à <strong>de</strong>venir mé<strong>de</strong>cin. Elle apparaît pour lui seul au chevet <strong>de</strong>s ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s : au pied du lit, c’est <strong>la</strong> guérison assurée, à <strong>la</strong> tête du lit, <strong>la</strong> mort. Le docteur Amor acquiert ainsi une telle réputation qu’on l’appelle un jour pour soigner <strong>la</strong> fille du Roi mourante. Dès qu’il <strong>la</strong> voit, il en tombe éperdument amoureux. La Mort est pourtant là <strong>prêt</strong>e à l’emporter mais il déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> sauver malgré tout… Appelé aussi Le filleul <strong>de</strong> <strong>la</strong> Mort, ce conte est également connu en Occitanie sous le titre Jan <strong>de</strong> Trop. Dans cette version mo<strong>de</strong>rnisée, <strong>la</strong> Mort est dépeinte <strong>de</strong> façon très humaine : elle s’ennuie – c’est pour ce<strong>la</strong> qu’elle invente <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine – et elle bou<strong>de</strong>. Les illustrations toutes sommaire in<strong>de</strong>x - 71