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L'Invité - Union des Entreprises de Bruxelles

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N° 11 - NOVEMBRE 2007 - ENTREPRENDRE<br />

dossier bruxelles<br />

considérable à l’image <strong>de</strong> la Belgique,<br />

« ce pays qui se permet <strong>de</strong> donner <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

leçons <strong>de</strong> compromis aux autres et<br />

qui n’est même pas capable <strong>de</strong> faire<br />

le ménage chez lui ». Qui a dit ça ? Le<br />

Premier ministre luxembourgeois.<br />

Il faut travailler sur<br />

le city marketing.<br />

Si une ville comme<br />

Valence y arrive,<br />

<strong>Bruxelles</strong> doit<br />

a fortiori pouvoir<br />

y arriver.<br />

La presse internationale a relayé les<br />

circonstances pénibles dans lesquelles<br />

notre pays a géré son agenda<br />

politique après le 10 juin et, dit un<br />

fonctionnaire <strong><strong>de</strong>s</strong> Affaires étrangères,<br />

« lorsqu’un Espagnol <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

à un Belge, quelque part sur la Costa<br />

Brava, c’est vraiment aussi grave<br />

qu’on le dit dans votre pays ?, il y a<br />

beaucoup <strong>de</strong> chances qu’il répon<strong>de</strong>,<br />

comme lors <strong>de</strong> la crise <strong>de</strong> la dioxine,<br />

chez nous, il n’y a rien qui va… »<br />

Le rapport avec <strong>Bruxelles</strong> ? Dans<br />

tous les médias du mon<strong>de</strong>, ce sont<br />

les capitales qui portent le chapeau<br />

lorsque leur pays se méprend. C’est<br />

normal, c’est leur rôle et c’est celui<br />

<strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>. Mais pour cela, il faut<br />

que la capitale soit soutenue par son<br />

pays. Chez nous, ce n’est pas le cas.<br />

Lorsqu’il a pris les rênes <strong>de</strong> l’<strong>Union</strong><br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> entreprises <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong> (UEB),<br />

Emmanuel van Innis a plaidé pour<br />

la mise en place d’un « branding »<br />

(une marque) bruxellois. Pourquoi ?<br />

Parce que si <strong>Bruxelles</strong> porte le chapeau<br />

quand tout va mal, quand<br />

tout va bien elle doit être le portedrapeau<br />

<strong>de</strong> tout ce que notre pays<br />

compte d’hommes et <strong>de</strong> femmes<br />

dynamiques. « <strong>Bruxelles</strong> peut jouer<br />

un rôle majeur en Europe et dans le<br />

mon<strong>de</strong> », a notamment dit Emmanuel<br />

van Innis, mais pour cela il faut<br />

les outils nécessaires. D’abord <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

infrastructures suffi santes (métro,<br />

entre autres), ensuite un hinterland<br />

équilibré. « Il n’y a que les Belges qui<br />

voient les frontières régionales. Il y a<br />

à <strong>Bruxelles</strong> et alentour une communauté<br />

d’intérêts » affi rme Emmanuel<br />

Van Innis. Il faudrait aussi une image<br />

<strong>de</strong> marque : « Il faut travailler sur le<br />

city marketing. Si une ville comme<br />

Valence y arrive, <strong>Bruxelles</strong> doit a fortiori<br />

pouvoir y arriver ».<br />

Pompe à fric<br />

Ce n’est pas tout. « La capitale est une<br />

pompe à fric, mais personne ne veut<br />

le reconnaître », dit sans ambages un<br />

attaché d’un cabinet ministériel <strong>de</strong><br />

la capitale. Plusieurs étu<strong><strong>de</strong>s</strong> ont été<br />

consacrées au sujet, qui montrent<br />

que le rayonnement <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong><br />

s’étend très loin au-<strong>de</strong>là <strong><strong>de</strong>s</strong> 19 communes.<br />

Plusieurs observateurs semblent<br />

se rejoindre sur une fourchette<br />

allant grosso modo <strong>de</strong> 30 à 60 communes.<br />

Pour Philippe Janssens, le fondateur<br />

du bureau d’étu<strong><strong>de</strong>s</strong> immobilières<br />

Stadim, « le marché <strong>de</strong> l’immobilier<br />

rési<strong>de</strong>ntiel anversois est en train<br />

Créer <strong>de</strong> l’offre pour attirer du mon<strong>de</strong> à <strong>Bruxelles</strong><br />

<strong>de</strong> pivoter sur lui-même. Il peine au<br />

nord et se développe au sud, c’est-àdire<br />

dans les communes tournées<br />

vers <strong>Bruxelles</strong> ». N’est-ce pas une manière<br />

<strong>de</strong> reconnaître que la capitale<br />

infl uence la vie économique jusqu’à<br />

la métropole ? Le même phénomène<br />

est sensible à Gand.<br />

La question mérite d’être posée à<br />

ceux qui mettent en vente un bien<br />

immobilier au sud d’Anvers ou à l’est<br />

<strong>de</strong> Gand : « Etes-vous conscient du<br />

fait que si vous réalisez une bonne<br />

affaire, c’est grâce à <strong>Bruxelles</strong>, son<br />

rayonnement économique et ses<br />

gisements d’emplois ? » Elle mérite<br />

aussi d’être posée aux acheteurs :<br />

« D’accord, plus vous êtes proche <strong>de</strong><br />

<strong>Bruxelles</strong>, plus c’est cher. Mais êtesvous<br />

conscient du fait que si votre<br />

bien gagne chaque année en valeur<br />

et que la plus-value est au ren<strong>de</strong>zvous,<br />

c’est grâce à <strong>Bruxelles</strong>, son<br />

rayonnement économique et ses gisements<br />

d’emplois ? »<br />

Transferts<br />

Dans le mémorandum qu’ils ont<br />

transmis aux partis politiques avant<br />

les élections fédérales du 10 juin <strong>de</strong>rnier,<br />

Emmanuel van Innis et Yvan<br />

Huyghebaert, <strong>de</strong> Beci (Chambre <strong>de</strong><br />

© BITC - J.L. Van<strong>de</strong>wiele

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