L'Invité - Union des Entreprises de Bruxelles
L'Invité - Union des Entreprises de Bruxelles
L'Invité - Union des Entreprises de Bruxelles
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
40<br />
N° 11 - NOVEMBRE 2007 - ENTREPRENDRE<br />
dossier bruxelles<br />
Galeries <strong>de</strong> la Reine, un <strong><strong>de</strong>s</strong> hauts lieux du <strong>Bruxelles</strong> touristique<br />
Commerce & <strong>Union</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Entreprises</strong><br />
<strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>), rappelaient une fois<br />
encore les atouts <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong>, notamment<br />
cette série d’arguments<br />
massue : la capitale n’abrite que 10 %<br />
<strong>de</strong> la population du pays, mais elle<br />
génère près <strong>de</strong> 20% du produit intérieur<br />
brut (PIB). En outre, rappelaient<br />
Van Innis et Huyghebaert, la capitale<br />
offre 682.000 emplois dont la moitié<br />
sont occupés par <strong><strong>de</strong>s</strong> non-Bruxellois,<br />
qu’il s’agisse <strong>de</strong> Flamands (65 %) ou<br />
<strong>de</strong> Wallons (35 %).<br />
Le professeur Henri Capron (ULB) disait<br />
dans une interview récente, « Il<br />
y a plus d’argent qui va <strong>de</strong> <strong>Bruxelles</strong><br />
en Flandre qu’il n’y en a qui va <strong>de</strong><br />
Flandre en Wallonie ». Autrement<br />
dit, les fameux transferts ne se font<br />
pas dans le sens où on le serine, mais<br />
dans le sens <strong>Bruxelles</strong> vers les autres<br />
Régions du pays.<br />
Le comble est sans doute que <strong>Bruxelles</strong><br />
souffre aux yeux <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong><br />
nos concitoyens – même les Bruxellois<br />
- <strong>de</strong> tous les maux <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong><br />
ville alors que, toutes proportions<br />
gardées et sans prétendre pour<br />
autant que la sécurité et la propreté<br />
soient exemplaires dans la capitale,<br />
on n’y trouve ni la violence ni le<br />
tohu-bohu – ce sont <strong><strong>de</strong>s</strong> euphémismes<br />
- qui règnent à Paris, à Londres<br />
ou même à Amsterdam.<br />
Le chômage ? Certes, 20 %, c’est beaucoup.<br />
D’autant qu’après avoir baissé<br />
au 1er semestre 2007, il a remonté<br />
à nouveau. Mais Anvers, 1ère ville<br />
<strong>de</strong> la Flandre qui est tout <strong>de</strong> même<br />
une <strong><strong>de</strong>s</strong> régions les plus riches d’Eu-<br />
© M. Vanhulst<br />
rope, compte près <strong>de</strong> 15%<br />
<strong>de</strong> chômeurs. Cela aussi,<br />
c’est typique <strong><strong>de</strong>s</strong> gran<strong><strong>de</strong>s</strong><br />
villes.<br />
Paradoxalement, on crée<br />
énormément d’emplois à<br />
<strong>Bruxelles</strong>. « Ainsi, rappelle<br />
Emmanuel van Innis,<br />
plus <strong>de</strong> 20 000 emplois<br />
nets sont créés chaque<br />
année dans la capitale.<br />
Mais ils profi tent surtout<br />
à <strong><strong>de</strong>s</strong> non-Bruxellois ».<br />
Peut mieux faire<br />
Lorsqu’il a participé au<br />
2ème Urban Forum <strong>de</strong><br />
<strong>Bruxelles</strong> (1) , au printemps<br />
<strong>de</strong>rnier, un spécialiste<br />
français <strong>de</strong> la communication<br />
urbaine a dit haut et<br />
fort que « <strong>Bruxelles</strong>, tout<br />
comme Anvers d’ailleurs<br />
où le problème y est comparable,<br />
pourrait faire<br />
beaucoup mieux ».<br />
Sur la base <strong>de</strong> ses atouts<br />
– une situation géographique<br />
centrale au coeur<br />
d’une <strong><strong>de</strong>s</strong> zones les plus<br />
peuplées et les plus prospères<br />
du mon<strong>de</strong>, son statut<br />
<strong>de</strong> capitale <strong>de</strong> l’Europe,<br />
sa « marque », tellement<br />
connue dans le mon<strong>de</strong><br />
que la compagnie aérienne<br />
nationale est <strong>de</strong>venue<br />
« Brussels Airlines » -, <strong>Bruxelles</strong> pourrait<br />
développer un marketing urbain<br />
beaucoup plus percutant. Les techniques<br />
existent : il suffi t <strong>de</strong> puiser dans<br />
la boîte à outils <strong><strong>de</strong>s</strong> professionnels<br />
du marketing. Mais cela implique <strong>de</strong><br />
procé<strong>de</strong>r au préalable à un inventaire<br />
complet <strong><strong>de</strong>s</strong> points positifs et <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
points négatifs que recèle <strong>Bruxelles</strong>.<br />
Pour mettre les premiers en valeur<br />
et peser autant que possible sur les<br />
seconds. Sur le plan technique, faire<br />
le marketing d’une ville permet <strong>de</strong><br />
recourir à une gamme <strong>de</strong> moyens<br />
quasiment inépuisable. Bref, le fond<br />
est bon, les arguments sont au ren<strong>de</strong>z-vous<br />
et les techniques existent.<br />
<strong>Bruxelles</strong> est une mine d’or, cessons<br />
<strong>de</strong> creuser avec une pelle en plastique.