Il - Maroc Hebdo International

ƒVƒNEMENT
soit définitivement convaincu qu'il
n'y a plus de place pour un quelconque
leadership tiers-mondiste ou
régional. Que les pays du Sud sont aujourd'hui
demandeurs de coopération,
d'échanges économiques et de
regroupements régionaux plutôt que
de discours idéologisants totalement
anachroniques.
Le jeune diplomate fringant des
années 60 et 70, tantôt charmeur tantôt
arrogant, mais réussissant toujours
à “vendre” ou à faire admettre
les fausses certitudes du boumedianisme,
s'est-il imposé un exercice de
recyclage mental? S'est-il persuadé
que, désormais, la diplomatie agressive
se fait moins dans les couloirs de
l'ONU qu'autour des tables de négociations
avec les experts de la Banque
Mondiale, du FMI, des grands holdings
et des multinationales? Peut-il
se faire à l'idée que même à l'OUA,
institution continentale qui a le moins
progressé, les petits pays et les États
pauvres sont de moins en moins sensibles
au terrorisme verbal paternaliste
et inquisiteur?
Il faut espérer que la longue traversée
du désert de Bouteflika, les
expérimentations catastrophiques
auxquelles l'Algérie a été soumise,
et les malheurs actuels de son pays,
l'ont amené à adapter son échelle de
jugement.
Urgence au Sahara
"Ma première décision, une fois
élu? Surtout ne prendre aucune décision",
a-t-il déclaré, en reprenant
une maxime de Talleyrand. Ses premières
décisions seront sans aucun
doute pour l'Algérie. C'est dans l'ordre
des choses terribles que vit ce pays.
Au niveau bilatéral, régional et continental,
certains dossiers, pour avoir été
trop longtemps bloqués, ne peuvent
pas non plus attendre.
Celui du Sahara marocain nous
concerne au plus haut point. Il constitue
une urgence que rien n'empêche
d'aborder, dès la constitution du nouveau
gouvernement algérien, pour
que soient normalisées les relations
entre les deux pays. Un travail de
concertation et de préparation dans
la perspective du prochain sommet
de l'OUA qu'Alger doit accueillir au
mois de juillet 1999. Le président
Bouteflika pourrait, à cette occasion,
donner un signal fort dans le sens d'un
recentrage de la politique algérienne
à notre égard.
Il lui suffira de s'abstenir d'entraver
un vote majoritaire, d'ores et déjà
acquis, en faveur de la réintégration
par le Maroc de la place qui lui a été
injustement et illégalement usurpée
par la fantomatique "RASD". En réparant
cette incongruité aussi ridicule
qu'absurde, Abdelaziz Bouteflika
apportera un démenti cinglant à tous
ceux qui le considèrent comme un
président-otage d'un lobby militaire
belliqueux.
Abbas El Fassi, secrétaire général
de l'Istiqlal, lui a suggéré de
prendre une initiative simple et annonciatrice
d'un changement d'attitude:
"lever le blocus qui frappe les
séquestrés des camps de Tindouf,
• Manifestation de jeunes algériens contre le déroulement du scurtin présidentiel.
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pour permettre leur libre retour au
Maroc". Avec un minimum de volonté
de normalisation, le reste suivra.
Valeur aujourd'hui et demain, notre
unique problème avec l'Algérie est
celui de notre intégrité territoriale.
C'est aussi le verrou qui empêche la
réalisation de l'intégration maghrébine.
Ce n'est pas seulement une chance
précieuse à ne pas ignorer, mais
la seule ouverture possible pour les
peuples de la région, face aux coalitions
du Nord, Union Européenne et
États-Unis, à la fois hermétiques et
terriblement concurrentielles.
Avec l'épaisseur politique qui lui
est reconnue, Abdelaziz Bouteflika
n'est pas sans savoir que le révisionnisme
historique, lorsqu'il bouscule la
géographie, peut faire des dégâts très
très regrettables.❏
Le Conseil d’Administration de la BNDE réuni le 15 Avril 1999
sous la présidence de M. Farid DELLERO, a constaté
avec satisfaction l’évolution favorable des indicateurs
d’activité et des résultats de la Banque.
ACTIVITÉ EN PROGRESSION
En 1998, les agréments globaux de la BNDE ont progressé de 32% par rapport à 1997 s’élevant
à 4.311 Millions de Dh contre 3.280 Millions de Dh. Corrélativement, l’encours global des crédits
s’est situé à 8.046 Millions de Dh en 1998, en amélioration de 14% par rapport à 1997.
Les dépôts collectés se sont situés à près de 1.900 Millions de Dh, en amélioration de 22% par rapport
à l’exercice précédent.
SITUATION FINANCIÈRE
L’action de développement des différents centres d’activité, menée de pair avec la maîtrise
accrue des coûts de fonctionnement s’est traduite par une bonne amélioration de la rentabilité de la
Banque.
Dans ce cadre, le Produit Net Bancaire a progressé de 7,6% en 1998.
Le Résultat récurrent de la Banque qui s’est situé à 92,5 Millions de Dh, en augmentation de 11%
par rapport à 1997, permet de distribuer un dividende de 12%.
En considérant les plus-values réalisées sur cession d’actifs, que le Conseil a décidé d’affecter
pour l’essentiel aux fonds de réserves, le Résultat Net de la Banque s’élève à 183,3 Millions de Dh
après régularisation exceptionnelle en faveur de l’Administration des Impôts d’un montant de 9,9
Millions de Dh et constitution d’une provision pour investissements de 10.5 Millions de Dh.
De ce fait, les fonds propres de la BNDE, après répartition des résultats telle que proposée à
l’Assemblée Générale Ordinaire, vont atteindre 1.100 Millions de Dh, en augmentaton de 13% par
rapport à leur niveau de 1997.
Par ailleurs, conformément aux règles prudentielles édictées par Bank Al Maghrib, la BNDE maintient
le taux de provisionnement de ses créances en souffrance à 100%.
Ainsi, le montant global des provisions constituées par la Banque s’élève à 680 Millions de Dh, soit
un peu moins de 9% de l’encours des prêts.
FUSION AVEC LA BMAO
Après avoir examiné l’étude sur la fusion avec la BMAO, le Conseil d’Administration a tracé ses
orientations pour que les différentes phases prévues à cet effet soient accélérées en vue de rendre
effective l’opération de la fusion à partir du 1er Janvier 2000.
MODIFICATION DES STATUTS
Le Conseil d’Administration a décidé la convocation d’une Assemblée Générale Extraordinaire
pour modifier les Statuts de la BNDE en vue de son harmonisation avec la nouvelle Loi sur les
Sociétés Anonymes.
Ainsi, les modifications font porter essentiellement sur le relèvement de la valeur nominale des
actions de 50 Dh à 100 Dh, leur unification en une seule catégorie au lieu des catégories actuelles
“bleue et verte” et la suppression de la clause d’agrément des cessions par le Conseil.
Sur la base des résultats financiers dégagés par la Banque en 1998, le Conseil d’Administration a
décidé de proposer à lAssemblée Général Ordinaire des Actionnaires, la distribution d’un dividende
de 12 Dh par action.
© Ph. AFP
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