Il - Maroc Hebdo International

PROJET
LÕouverture du village-rŽsidence Cap Ghir est prŽvue pour avril 2000
UN VILLAGE 5 ƒTOILES
La magnifique cte, sÕŽtendant entre
le Cap Ghir et Taghazout dans la rŽgion
dÕAgadir, ne laisse pas indiffŽrent.
Des investisseurs allemands y Žrigent
un complexe touristique dÕenvergure
sous forme de village de standing de
La côte qui s’étend
d’Essaouira à Agadir
figure parmi les plus
belles du pays. Entre le
Cap Ghir et Taghazout,
une magnifique région
connue aussi bien pour
ses paysages de rêve que
ses côtes poissonneuses.
Le petit port de Tiguert
est bien approvisionné en
homards, langoustes et
coquillages en tout genre.
C’est là que des
Allemands ont décidé
d’ériger un complexe touristique
d’envergure. La
résidence village Cap
Ghir est un village de 5
étoiles construit en pierres
naturelles. 96 appartements
et 30 chambres
avec une architecture en
harmonie avec l’environnement
montagneux. Des
jardins tropicaux et des
fontaines donnent à ce village
l’aspect d’un riad traditionnel.
Tous les loge-
SENSIBILISATION
ments ont une vue sur
mer qui s’étend de
l’océan atlantique aux
montagnes de l’Anti
Atlas. Chaque apparte-
ment portera le nom d’un
arbre, d’une ville ou
d’une personnalité marocaine.
Parmi les activités
les plus prisées, le village
proposera de la plongée
sous-marine, de l’équitation,
des promenades à
dos de chameau ou de
mulet pour découvrir les
montagnes et les plages
du cap Ghir.
Particularités
Le village proposera
d’ailleurs l’unique thérapie
à oxygène avec une
station pressurisée. Les
clients pourront profiter
de la haute technologie
pour une consultation médicale
en suivant un traitement
approprié ou tout
simplement refaire un lifting.
L’inauguration du
village est prévue pour
avril de l’an 2000. Les
promoteurs comptent
drainer un maximum de
touristes étrangers, les
Allemands prisant particulièrement
la destination
Agadir.❏
A.E.A.
AFAK section de Marrakech organise le forum de la citŽ et du citoyen
IMPLIQUER LE CITOYEN
DANS LA GESTION DE LA CITƒ
LÕassociation AFAK, section de
Marrakech fait dans la sensibilisation
du citoyen, en mettant plus
lÕaccent sur les enfants, pour une
bonne gestion de la citŽ. Ë travers
les th mes du Forum de la
La section de
Marrakech de l'association
AFAK a organisé le
forum de la cité et du citoyen
à la Chambre de
commerce et de l'industrie
de Marrakech.
Destinée en premier
lieu aux enfants et d'une
manière générale aux citoyens,
la rencontre a
pour objectif de faire découvrir
aux visiteurs la
complexité de la gestion
d'une ville en leur don-
• Le site où aura lieu le complexe.
nant l'occasion de rencontrer
des hommes de
terrain qui répondent en
direct à des questions
aussi diverses que les
lois, la gestion des déchets,
le service public
ou les impôts.
Conscience
Le but, on s'en doute
bien, est d'amener le citoyen
à s'impliquer davantage
dans les affaires
de la cité et surtout lui
5 Žtoiles, de 96 appartements et de 30
chambres dont lÕarchitecture est en
parfaite harmonie avec lÕenvironnement
montagneux de la rŽgion. Ce village
accueillera ses premiers locataires
ˆ partir dÕavril 2000.
citŽ et du citoyen quÕelle a organisŽ
ˆ la Chambre de commerce
et dÕindustrie de Marrakech,
AFAK a mis le doigt sur les prŽoccupations
quotidiennes des
citoyens.
faire prendre conscience
du rôle important qu'il a
à jouer dans la société.
Quel que soit son statut
social, le citoyen est interpellé
par les problèmes
de la cité et le moindre
de ses gestes a une conséquence
plus ou moins
grave sur le développement
économique et social.
C'est pour cela que les
thèmes du forum ont été
choisis parmi les préoc-
©D.R
cupations les plus directes
des citoyens. Cela
va de la distribution de
l'eau et de l'électricité, à
la poste ou la police en
passant par des thèmes
plus généraux tels que les
droits, les élections ou la
justice.
Les stands dotés de
matériel pédagogique ont
été érigés de manière à
faciliter la communication.❏
A.E.A.
35
MAIS ENCORE
VIVE LA GRéVE
Par Abdellatif EL AZIZI
Si on pense faire ainsi pression
sur les gouvernements,
cÕest ratŽ, les ministres ont
leur GSM, ils ne prennent pas
le train et envoient leur rejeton
dans les Žcoles Žtrang res.
e cachet de la poste faisant foi ". La
"L formule est usée, elle continue à faire
doute malgré internet et le GSM.
Surtout quand on est étudiant, fauché et
focalisé sur des prétendues études à l’étranger
bien commodes.
Manque de pot, quand le dernier délai
d’envoi du dossier coïncide avec une grève
des postiers, c’est le comble de la guigne.
72 heures de grève, de quoi prendre la
route, déposer le dossier et revenir. Si ce
n’était le visa, l’entreprise serait parfaitement
concevable.
Le pauvre bougre s’en souviendra du
service public. Heureusement pour lui, ses
gosses en sont encore au stade virtuel sinon
il les aurait eu sur le dos ce 13 avril parce
qu’il y avait également les enseignants qui
s’étaient mis en grève. Les postiers, les enseignants,
les inspecteurs des finances, appuyés
par de nombreux confrères dans la
fonction publique atteints de contestation
aiguë.
Le secteur protégé, celui des activités
subventionnées par l’État qui monte au front
pour étaler au grand public sa grogne.
Le prolo en sit-in devant son usine fait pâle
figure.
Le grand public, lui, est le véritable otage
de cette cascade de grève. Une victime
interposée. L’usager est pris en otage d’une
logique qui veut que le service public se
trouve régulièrement violé par ceux qui sont
supposés le défendre.
La pratique de la grève dans le secteur public,
avec absence de risques garantie ne
donne plus désormais bonne conscience
qu’à ceux qui en profitent grassement, à savoir
les syndicats.
Les communiqués triomphants sur le
"succès de la grève qui a démontré une fois
encore le degré de conscience, la discipline
et l’attachement à un cahier revendicatif
juste et légitime " en disent long sur la capacité
de manipulation des syndicats.
Quant à la grève comme moyen de chantage
pour obtenir le respect et autre chose
avec, la méthode a fait son temps.
Le dévoiement de la grève se fait désormais
au détriment du citoyen, du petit peuple,
celui qui utilise les services défaillants de la
poste, celui qui se presse dans les couloirs
obscurs des administrations ou encore celui
qui envoie sa nombreuse progéniture préparer
son certificat de chômage sur les bancs
tristes de l’école publique.
Si on pense faire ainsi pression sur les
gouvernements, c’est raté, les ministres ont
leur GSM, ils ne prennent pas le train et envoient
leur rejeton dans les écoles étrangères.
Si on ne peut rien alors que la majorité
des fonctionnaires est mal payée, la grève
dans le secteur public à la marocaine
n’est qu’une facture de plus à régler pour
l’usager. Les syndicats qui connaissent à
merveille les vertus des nuisances publiques
utilisent souvent la grève dans le secteur public
pour des raisons qui n’ont rien à voir
avec les intérêts des fonctionnaires. Et ce
n’est pas Amaoui qui pourrait prétendre le
contraire. En tout cas, vivement le 1er mai.❏
Maroc Hebdo International n¡ 369 - Du 23 au 29 avril 99