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FOIRE Le Forum de lÕŽtudiant et de la formation tient sa 8 me Ždition ˆ la Foire de Casalanca SAUVER LÕƒCOLE! Les ministères de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur, la Formation professionnelle, la Recherche scientifique… et tous les Par Bachir THIAM autres départements ministériels concernés ont-ils besoin d’espace de débats ? de forum? de confrontations d’idées? La question mérite d’être posée, tant qu’ils n’en ont jamais manifesté le besoin; bien sûr, mis à part le travail de la Commission spéciale éducation-formation, décidée par Sa Majesté le Roi Hassan II, sous la direction de Abdelaziz Meziane Belfquih, qui planche toujours sur sa copie, à rendre à la fin de l’année scolaire, pour proposer un modèle d’enseignement sur mesure à l’école publique marocaine, surtout... Notons aussi le souci qui motive l’organisation du Forum de l’étudiant, visant invraisemblablement à instaurer un espace de réflexion sur le devenir de l’éducation et de la formation au Maroc. En tout cas, c’est ce qui se dégage du propos de Mohcine Berrada, paru dans la presse nationale. M. Berrada, organisateur et directeur de publication de la revue L’Étudiant Marocain défend mordicus que son souci est resté inchangé depuis la naissance de l’idée de doter ce secteur d’un espace de réflexion. Et le dit sans sourciller: "Notre objectif, c’est de faire du Forum un véritable espace de réflexion, de confrontation des idées et des expériences ". Contours Le contour, sinon les contours du Forum de l’Étudiant et de la Formation sont ainsi tracés. Huitième du genre, ce forum se déroule du 22 au 25 avril 1999 à la Foire internationale de Casablanca, sous l’égide des ministères de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique, du Développement social, de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Se voulant un programme d’animation, le Forum de l’Étudiant et de la Formation s’emploie à développer, année après année, sa thématique pour cibler la plus large population concernée possible. Et Dieu sait-ce n’est pas ce qui manque dans notre pays. Ainsi, cette année, deux vastes volets se partagent le contenu du programme proposé aux exposants. Le premier consacre les différents cursus scolaires touchant les formations professionnelles, les formations qualifiées et les formations supérieures et le deuxième tourne autour de l’information sur les métiers, soutenue par un cycle de conférences animées par des professionnels de différents secteurs. Tel " Le métier du journaliste au Maroc " thème de l’exposé animé par notre confrère Nabil Benabdellah, directeur de publication du journal Al Bayane, prévu le samedi 24 avril à partir de17h30. Défis Des thèmes sur " Le métiers d’expert comptable " animé par Moulay Ahmed Skalli Houssiani, expertcomptable, membre de l’Ordre des experts comptables du Maroc, sur les métiers des orthodentistes et consorts sont au programme. Mais s’il est vrai que le Forum de l’Étudiant tire sa particularité dans sa capacité à varier sa thématique à chacune de ses éditions, cette année, c’est un invité surprise qui a fait une entrée fort remarquable. Nous avons nommé le désormais célèbre sigle EF, English First, au fronton de Benomar Center de Maârif à Casablanca. En effet, c’est le stand de EF -English First - sous la direction de son General Manager, Hassan Benomar, qui a ravi la vedette aux exposants. Ça change de l’enseignement classique, intitutionnel, conventionnel... Un stand at- • Hassan Benomar Général Manager de English First. © Ph. MHI 22 trayant, animé par une tombola non moins attrayante qui a fait courir beaucoup de visiteurs. La raison est toute simple: l’heureux gagnant bénéficiera d’un séjour linguistique à Londres de deux semaines (Prise en charge complète). Et les recettes de cette tombola seront versées intégralement à AGIR. Qui agit mieux? Plus de cent exposants, allant d’universités aux opérateurs en matière d’éducation, en passant par des établissements d’enseignement supérieur privés, des établissements de formation professionnelle publics et privés… prennent part à cette foire.❏ Maroc Hebdo International n¡ 369 - Du 23 au 29 avril 99
A MON AVIS CLƒMENCE CARACTƒRISƒE Trois mois de prison avec sursis, pour Mohamed Selhami, directeur de Maroc Hebdo International (MHI), autant pour Amale Samie, journaliste. Le juge Abdelmajid Fikri a peut-être estimé que le verdict était encore trop clément, il l’a donc agrémenté de 696 000 Dirhams d’amende et autres frais. Aziz Chihal, animateur de "Studio 5" émission que vous ne connaissez pas tous, loin s’en faut, s’est estimé injurié lorsque Amale Samie a dénoncé son incompétence grave et déclaré que les programmes de la RTM étaient un complot de la bêtise contre la culture et un crime contre l’humanité. Bien. Aziz Chihal a bénéficié d’une formidable publicité gratuite dans les colonnes de MHI. Il serait avisé d’exploiter très vite le filon en sollicitant de nouveaux sponsors pour son " émission ". Et en augmentant ses tarifs. MHI, pour le juge Fikri, est un repaire de plumitifs spécialisés dans l’injure contre Aziz Chihal. Que fait le juge ? Il délivre une amende-matraque, à MHI, assortie de 3 mois de cabane avec sursis. C’est que Monsieur le juge ne plaisante pas. On est dans un tribunal, pas à un spectacle de Bziz ou de Saïd Naciri. Le verdict prononcé va faire jurisprudence. La condamnation va faire école. Elle figurera dans les manuels juridiques et les publications universitaires. N’en doutez point. Sur quelle base l’amende a été calculée ? Sur la base de contrats publicitaires passés entre des sponsors et Aziz Chihal et qui auraient été annulés à la suite de l’article de Amale Samie. Pourquoi 3 mois de prison ? Quand MHI le saura, vous serez les premiers à être au courant. Mais pour que vous constatiez par vousmêmes que le juge Fikri n’a pas eu la main lourde, nous vous livrons le texte intégral du jugement prononcé contre MHI. Le juge a été équitable et généreux. Sa bienveillance sera reconnue à l’échelle planétaire. Nonchalamment ballottée sur le réseau Internet, la sentence qu’il a prononcée confirmera au monde qu’au Maroc, la justice va parfois à une telle vitesse qu’elle dépasse la démocratie. Ici, la presse est libre. On émet une opinion sur la médiocrité d’un animateur télé et sur la nullité des programmes de la chaîne qui l’inflige aux Marocains depuis des années et clac ! Trois mois de cachot et arrosage à la mitrailleuse lourde de la trésorerie d’un journal indépendant. Le juge Fikri et la RTM ont plusieurs longueurs d’avance sur nous, en matière d’impartialité, d’indépendance, de liberté d’expression et de pratique démocratique. Sans parler du respect dû aux téléspectateurs. Ces pédagogues nous ont fait un cours magistral, mais MHI n’a rien compris. En tout cas, il n’a pas compris une chose : il n’est pas en phase avec l’ère de progrès et d’ouverture que nous vivons. Mais MHI a fait appel quand même. Téméraire ? Il faudra voir.❏ JUSTICE LÕaffaire MHI - Aziz Chihal telle que prononcŽe par le tribunal de 1 re instance dÕAnfa LE JUGEMENT DU PROCéS Au nom de Sa Majesté le Roi. Le 05 Avril 1999, Le Tribunal de première instance d'Anfa, statuant en matière correctionnelle, a rendu le jugement dont suit la teneur: Entre: Le Procureur du Roi du Tribunal de céans, Les parties civiles demanderesses: - Aziz Chihal - Société Spectop Prise en la personne de son représentant juridique Aziz Chihal. Ayant pour leur mandataire, Me Abderrahman Fraïkech, avocat à Casablanca. Et les accusés: 1- Amale Samie Fils de Abdellatif, marocain, né en 1944, de sa mère Khadija, fille de Abbas, marié, Directeur journaliste, demeurant, à Casablanca. 2- Mohamed Selhami fils de Aziz, marocain, né en 1954, de sa mère Amina Benjelloun, marié, Directeur de Journal, demeurant Normandie II Bir Anzarane à Casablanca. Prévenus en vertu de la plainte directe pour diffamation et injures; faits prévus et punis par les articles 47-48 du code de la presse, 442, 443 du code pénal, commis dans le ressort judiciaire du Tribunal de céans, et ce, depuis un temps non prescrit en matière correctionnelle. Ayant pour mandataire en justice, Me El Ferdaous Abdellah, avocat à Casablanca. Les faits Vu la plainte directe déposée par Me Fraikech pour le compte de son mandant Aziz Chihal au greffe du Tribunal de céans en date du 14/1/99, dont la taxe judiciaire a été acquittée selon récépissé n°83421, aux termes de laquelle il expose: Qu'il est producteur de télé exerçant l'animation artistique, de sorte qu'il produit et présente dans ce cadre l'émission Studio 5 diffusée par la première chaîne. Qu'il s'expose à la critique à l'instar du reste des artistes dans les divers mass média; Que toutefois, il a fait l'objet d'un article vexatoire et partial de la part du premier accusé Amale Samie, publié dans l'hebdomadaire Maroc Hebdo édité à Casablanca en langue française; Que l'article a englobé des termes ignobles qui dépassent la qualification de diffamation et d'injure, par exemple: mielleux, maniéré, faux, méprisant, mièvre, grassement imbécile et faussement enthousiaste; Que bien plus, il est même allé jusqu'à qualifier l'exposant de nullité la plus crasse et de brouet si infect, et que son émission est une célébration triomphale de la médiocrité et constitue une arme de guerre contre les citoyens; Que ces faits portent atteinte à l'honneur de l'exposant et à la considération de sa personne, et constituent le délit de diffamation prévu et puni par l'article 442 du code pénal. Que la diffamation et l'injure publique sont punies conformément aux dispositions du dahir du 15/11/1958 portant code de la presse; Que l'auteur de l'article et le directeur de publication sont respectivement considérés coupables conformément aux dispositions de l'article 67 du code de la presse ci-dessus; Qu'étant donné que cet acte a causé un grave préjudice à l'exposant, à savoir la privation de sa société SPECTOP qu'il dirige de plusieurs marchés, de telle sorte qu'il présente des pauses publicitaires pendant la diffusion de son émission Studio 5 au profit de nombreuses sociétés; Qu'il contracte des contrats avec ces sociétés par l'intermédiaire de la Société SPECTOP cidessus, et qu'après la publication de l'article objet de la plainte, plusieurs Sociétés ont annulé leurs commandes qu'elles avaient adressées à l'exposant; Qu'ainsi, ALIF Communication a annulé la commande n°98/93 de l'ordre de 80.500 Dh, et que le même Établissement a annulé deux commandes pour le même motif, de l'ordre de 600.000Dh; Que la Société METAL Emballage a annulé, à son tour, sa commande de l'ordre de 163.000 Dh en raison de l'article objet de la plainte; Que de même, l'exposant a subi un préjudice du fait de cet acte en sa qualité de journaliste, d'artiste et de producteur de télévision, ayant un large public aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur. 24 Que l'article en question est susceptible de porter atteinte à sa réputation et à sa crédibilité, et de provoquer un écho non louable dans les rangs de ses fans et de ses admirateurs; Que c'est pourquoi, l'exposant sollicite en la forme de déclarer la plainte directe recevable, au fond sur l'action publique, de déclarer les accusés ci-dessus coupables conformément aux articles de poursuites, et sur l'action civile consécutive, de condamner les accusés à lui payer solidairement la somme de 816.500 Dh à titre d'indemnité matérielle et la somme de 1.000.000 Dh à titre d'indemnité morale, et de leur imputer les entiers dépens. Que la cause fut alors enrôlée à l'audience du 1.3.99, à laquelle les accusés ont comparu tout en étant épaulés par leur défenseur M. Abdellah El Fardaous, de même qu'a comparu Me Fraikech pour le plaignant. Qu'après avoir vérifié l'identité des accusés, Me Abdellah El Ferdaous est intervenu en précisant que l'article objet de la plainte directe avait été publié au numéro 307 daté du 30/1/1998, et que la plainte directe avait été déposée le 14.1.1999; Que les actions publique et civile résultant des infractions prévues par le Dahir portant code de la presse sont forcloses par l'écoulement de cinq mois francs à compter du jour de la perpétration. Que de même, la plainte directe n'a pas détaillé clairement l'infraction qui a causé le préjudice et qui justifie des revendications civiles et que la société SPECTOP n'est pas en droit de déposer plainte. Qu'après que le Tribunal ait décidé de joindre les moyens de forme au fond, l'accusé Amale Samie a été avisé de l'objet de la plainte directe, notamment des termes figurant dans l'article, traduits par un traducteur assermenté; qu'ainsi il a confirmé que l'article parlait de l'émission et de la manière de sa présentation, et que les termes y consignés étaient ordinaires et n'avaient pas pour but d'outrager le plaignant. Qu'ensuite, le second accusé Mohamed Selhami a été, également, avisé de l'objet de la plainte directe, notamment des termes Maroc Hebdo International n¡ 369 - Du 23 au 29 avril 99
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