Le Chaperon Rouge - Index of

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Il prenait les mystères très au sérieux, et il s’efforçait de les comprendre. C’était précisément parce qu’il y avait des choses insondables qu’il y avait tant de beauté dans le monde. Il avait du mal à se concentrer, car il essayait de tout embrasser d’un seul geste et ne savait où donner de la tête. Il transportait une blague en peau dans laquelle il déposait les baies et les pétales dont il appréciait tout particulièrement les pigments, car loin de se contenter de remarquer les choses, il en fabriquait également. Ce jour-là, il avait bâti un grand épouvantail tout maigre coiffé d’un chapeau à bords flottants dont il avait façonné le corps avec du chaume. Une touffe de blé ébouriffée lui servait de tête. Claude tournait autour de sa créature en tapant dans ses mains, attendant qu’elle réagisse, qu’elle s’éveille à la vie. Il était sorcier et avait foi en la magie. Claude sortit son jeu de tarot, dont il avait peint lui-même les figurines avec des matériaux chapardés dans une cuisine : du vinaigre sombre et du vin, du jus de betterave et des bouts de carottes écrasées. Il avait étudié le jeu qu’avait apporté un marchand ambulant au village. Malgré sa palette rudimentaire, il était parvenu à colorier chaque carte avec précision, si bien que chaque personnage vibrait d’une touche singulière. Il fit se matérialiser une carte derrière la tête de l’épouvantail. C’était un tour auquel il s’était entraîné. Alors qu’il la contemplait, il se rendit compte que la terne lumière du matin avait cédé le pas au soleil de l’après-midi. Surpris d’être resté aussi longtemps dehors, il reprit le chemin de la maison, tout en continuant à trier ses cartes. Tout à coup, l’une d’elles s’échappa du jeu et tournoya dans le vent. C’était la Lune. Aveuglé par le soleil, il s’élança à sa poursuite en grimaçant et parvint à un endroit où les blés étaient couchés. C’était taché de sang. Claude en sentait l’odeur qui flottait encore dans l’atmosphère. Quelque chose de mal s’était déroulé en ces lieux, mais il arrivait trop tard. Il suivit le trajet de la carte d’un pas hésitant, puis s’arrêta net en découvrant l’atrocité de la scène. C’était une vision bien trop horrible. Des chairs déchiquetées, mais surtout l’ourlet souillé d’une robe jaune. La lame de tarot était tombée face vers le haut, juste à côté d’une main inerte. Il s’attarda un moment, le corps raidi par la peur, puis il partit vers le village en courant, trébuchant sur les irrégularités du sol et les nœuds des racines affleurantes. Derrière lui, l’épouvantail acquiesçait dans le vent, tout à la fois aveugle et omniscient. Valérie courait vers le chariot, le corps libéré de toute entrave. Elle se sentait invisible, comme l’une de ces fleurs nichées au milieu des broussailles que personne ne semble remarquer. Le monde lui appartenait, et tout n’était que beauté : la chevelure ébouriffée de Peter, le bois du siège sur lequel elle venait de sauter, le scintillement des rênes huilées sous le soleil. DONG ! DONG ! DONG ! Le troisième coup retentit au clocher du village, puis tout redevint calme. Quelqu’un était
mort au village. Valérie se figea aussitôt. DONG ! Le quatrième coup brisa le silence et le sol se déroba sous ses pieds. Valérie et Peter échangèrent des regards perplexes jusqu’à ce qu’ils comprennent enfin. Le quatrième coup ne pouvait avoir d’autre sens : le Loup avait frappé. Elle n’avait jamais entendu ce signal, mis à part le jour où ils avaient fait sonner la cloche pour rire. Mais cette fois, Valérie savait que sa vie ne serait plus jamais comme avant.
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tremblait entre ses mains mal assur
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pour la conduire à sa nouvelle pri
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26. Le crépuscule venait de tomber
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La voix du Loup résonnait dans sa
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29. Revenant à elle, Valérie éme
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— Tout doux, lui dit Henry, Il po
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pareille ? Césaire baissa les yeux
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cognait fort. Des tempêtes de pous
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découvrant la suture irrégulière
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