Séance plénière du jeudi 16 octobre 2003 Plenaire vergadering van ...

d’une amélioration en dépit des mesures législatives que l’on essai de
prendre. Il nous a fait part de son grand scepticisme à propos du
Code du Logement, nonobstant le fait que ce code part d’une bonne
intention. En ce qui me concerne, je redoute qu’il ne rencontre qu’une
modeste réussite en raison de la manière dont il a été réalisé, même si
les hausses de loyers qu’il risque de provoquer ne doivent pas remettre
en cause le bien fondé de son principe. En effet, il serait
scandaleux de laisser les logements en l’état, sous prétexte que les
loyers pourraient augmenter si on les améliore. Il y a là un paradoxe.
Monsieur le Ministre-Président, vous avez parlé des mesures de
relogement des familles par la création et l’activation d’un fonds de
solidarité. Pourriez-vous préciser les montants qui seront affectés
au départ à ce fonds ?
L’objectif du gouvernement est d’accroître la maîtrise des pouvoirs
publics sur le foncier par la production de plusieurs milliers de
logements — on parle de 5.000 logements — en cinq ans. Il s’agit
d’un leurre. Il sera totalement impossible, pour toute une série de
raisons, de produire autant de logements en l’espace de cinq ans. Il
existe de multiples contraintes, financières, organisationnelles,
urbanistiques. Certains parmi nous possèdent une expérience en
matière de gestion de logements publics et ils savent que c’est une
tromperie d’annoncer cela, même dans l’hypothèse d’un partenariat
avec le secteur privé. Je vous invite donc à rectifier le tir, tout en
regrettant que d’autres mesures, comme l’allocation-logement, ne
soient pas prises entre-temps.
Je voudrais aussi obtenir des précisions sur la problématique de
la mise à disposition des terrains des réserves foncières. Nous avons
des idées sur le patrimoine foncier de la régie régionale. Nous avons
des idées sur le patrimoine foncier de la SRL. Nous avons quelques
idées, moins précises, sur les patrimoines fonciers des communes,
très différents d’une commune à l’autre. Qui va intervenir ? Comment
? Disposez-vous de données chiffrées en la matière ?
84
(M. Jan Béghin, Premier Vice-Président, remplace Mme
Magda De Galan, Présidente, au fauteuil présidentiel.)
(De heer Jan Béghin, Eerste Ondervoorzitter, vervangt mevrouw
Magda De Galan, Voorzitter, in de voorzitterszetel.)
Vous avez évoqué la Conférence interministérielle sur le logement.
Pourriez-vous en dire davantage, notamment à propos de son
mode de fonctionnement ?
L’idée de développer une fiscalité incitative à la mise de biens en
location à des prix supportables me paraît intéressante mais je voudrais
avoir plus d’informations.
En 1999, j’ai entendu une foule de déclarations d’intention sur le
développement du logement moyen mais, à l’exception du modeste
travail de la SDRB, rien de concret n’a été accompli. Les collaborations
avec le secteur privé pourraient être une solution efficace,
susceptible de satisfaire à une exigence de justice sociale dans son
application avec les bénéficiaires du logement social. Si cela se fait
c’est évidemment parce que nous n’avons pas d’autres moyens sur
le plan financier. Je ne suis pas fanatique, dans un sens ou dans
l’autre, mais j’entends que les solutions retenues satisfassent au
critère de solidarité. Nous voulons savoir dans quelle mesure les
bénéficiaires s’y retrouveraient et si, le cas échéant, le secteur privé
Conseil de la Région de Bruxelles-Capitale — Compte rendu intégral
Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig Verslag
pourrait espérer atteindre un seuil de rentabilité suffisant pour répondre
favorablement à l’appel qui lui serait lancé.
Enfin, je voudrais que vous précisiez la charge supplémentaire
que cela représenterait pour les pouvoirs publics car il m’étonnerait
que cette opération soit une opération blanche et gratuite. (Applaudissements
sur les bancs du CDH.)
M. le Président. — La parole est à M. Marc Cools.
M. Marc Cools. — Monsieur le Président, Monsieur le Ministre-Président,
Messieurs les Ministres, Chers Collègues, huit mois
nous séparent des prochaines élections régionales. Avec raison, la
présidente de notre Assemblée a souligné hier que ces huit mois ne
devaient pas être perdus pour notre région. En effet, la population
jugerait sévèrement des ministres qui passeraient leur temps, au
cours des prochains mois, en vaines chamailleries.
Etant le dernier orateur du groupe MR, je voudrais dire ma conviction
qu’il n’en sera pas ainsi et combien j’ai été heureux d’entendre
hier le Ministre-Président dire clairement sa volonté et celle de
son gouvernement « d’assurer pleinement la responsabilité de gouverner
pendant les mois prochains qui nous séparent de l’élection ».
Le discours qu’il nous a lu est un véritable programme pour la fin de
cette législature. Contrairement à ce que j’ai parfois entendu de la
bouche de certains des intervenants de l’opposition ce matin, ce
n’était pas simplement un catalogue de bonnes intentions, mais, on
le voit bien dans le texte qui nous a été distribué, c’est vraiment un
ensemble de mesures extrêmement concrètes que le gouvernement
entend encore mettre en route d’ici les élections de juin prochain.
Depuis 1999, ce gouvernement n’a pas à rougir de son bilan. Ce
débat, si l’on excepte le débat budgétaire que nous aurons prochainement,
est probablement le dernier grand débat de politique générale
de cette législature. Aussi est-il bon de souligner qu’une partie importante
de la déclaration gouvernementale a été remplie.
Certains observateurs politiques étaient parfois sceptiques en
1999 sur, par exemple, la capacité du gouvernement à élaborer et à
faire adopter un nouveau PRD ou un Plan régional d’affectation du
sol. Cela a été fait.
L’importante réforme des droits d’enregistrement a été réalisée.
Elle est extrêmement bénéfique, notamment pour les jeunes ménages
qui veulent s’installer à Bruxelles.
La redevance radio-télévision a été supprimée. Les crédits pour la
recherche scientifique ou la protection du patrimoine ont été sensiblement
augmentés. Une ordonnance importante a été votée sur la
tutelle des communes, qui simplifie la vie des administrations communales.
La gratuité a été accordée aux personnes du troisième âge
sur le réseau de la STIB. On célèbre maintenant les dix ans des
contrats de quartier. Un effort important va encore être fait dans les
prochains mois puisqu’on parle de quatre nouveaux quartiers. Bref,
beaucoup de choses ont été réalisées.
M. Cornelissen se réjouit du fait qu’un tiers de sa commune soit
en contrat de quartiers. Ces contrats doivent, certes, être évalués,
leur gestion doit parfois être améliorée, mais, globalement, le bilan
est positif et des actions importantes ont été menées.