Séance plénière du jeudi 16 octobre 2003 Plenaire vergadering van ...

d’informations et d’interfaces, notamment avec les habitants, pour
le développement du quartier Europe. Je pense que c’est une bonne
chose. Autant nous devons garder pour l’ensemble des Bruxellois
une maison de l’urbanisme qui concerne les habitants des 19 communes,
autant il ne doit pas y avoir de difficultés à avoir un tel outil
pour le quartier Europe.
En ce qui concerne les remarques arguant qu’il s’agirait d’un
dossier nouveau et complémentaire, je dis : non. La particularité de
ce dossier et de cette zone c’est que nous avons là le premier dossier
activé des zones-leviers du PRD. L’étude qui a été commandée par le
premier ministre et par mon prédécesseur portait effectivement sur
cette zone. Que faisons – nous aujourd’hui ? Nous réceptionnons
l’étude activée sur la base de décisions prises également par le Parlement
concernant le PRD, et nous décidons d’une méthode. Nous
indiquons qu’il faut tenir compte des éléments repris pour les investissements
à faire et nous ouvrons finalement trois voies.
Avec la première, nous mettons l’étude à la disposition du plus
grand nombre afin de continuer l’analyse de l’ensemble de ce document,
y compris avec les riverains et l’ensemble des partenaires.
Nous voulons une consultation la plus large possible. Nous décidons,
par la même occasion, en liaison avec le gouvernement fédéral,
que l’ensemble du dossier sera mis à l’examen de façon plus large,
dans le cadre d’une exposition qui se tiendra du 24 novembre au
15 janvier. Sur la base des avis, que nous récolterons, y compris
l’avis des communes concernées — les bourgmestres d’Ixelles et
d’Etterbeek ainsi que le chef de cabinet du bourgmestre de Bruxelles-
Ville étaient présents lors de la présentation de l’étude — nous
réunirons les personnes concernées par l’ensemble de l’examen de ce
projet. Il s’agit là d’une activation politique en ce qui concerne une
politique d’urbanisme globale qui est incontestablement importante
et qui est la première en ce qui concerne le PRD.
Je tenais à relever ce point. Ne nous méprenez cependant pas, il
ne s’agit pas d’une étude complémentaire, mais de l’activation d’une
zone PRD et très certainement de la zone Europe qui est importante
à prendre en considération.
Deuxième point : il nous paraît important d’obtenir, et ce serait
une première, l’engagement financier de la part des institutions européennes
de contribuer à l’équipement de l’ensemble d’une zone, en
respectant ce que nous voulons : une mixité sur les plans social et
culturel.
Lors de la rencontre que j’ai eue avec M. Prodi, la question a été
clairement posée. Dans le dossier ARIES, se manifestait déjà la volonté
d’inscrire un certain nombre de points. Nous estimons que
pour la concrétisation des différents travaux une contribution de
l’ordre de 30 % devrait être apportée par les institutions européennes.
Et si, hier soir, pour une partie du D4, au niveau du Parlement
européen, j’ai tenu à activer le dossier du Musée de l’Europe, c’est
parce que là aussi, des complémentarités financières doivent être
trouvées pour chacun des dossiers. Je pense qu’il s’agit d’une approche
constructive de l’évolution urbanistique pour Bruxelles-Capitale.
Je souhaitais le souligner.
Troisième point : nous devons profiter de l’opportunité qui se
présentera lors de l’élargissement de l’Europe, le 1 er mai prochain. La
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Conseil de la Région de Bruxelles-Capitale — Compte rendu intégral
Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig Verslag
volonté du premier ministre, M. Verhofstadt, la sensibilité de M. Prodi
et ce que j’ai demandé, c’est qu’il y ait, après avoir récolté l’ensemble
des avis, par le biais de cette exposition, des réunions en liaison
avec les communes, un engagement financier et la signature d’un
véritable protocole, qui permettent dans les dix prochaines années
d’opérer un investissement utile dans une telle zone.
C’est la démarche que nous appuyons et qui nous paraît importante.
En complément à cette dimension, je voudrais évoquer la volonté
de nouer un maximum de contacts avec ces institutions européennes,
en insistant comme je l’ai fait, et certains l’ont observé, sur la nécessité
de ne pas considérer le développement de l’Europe à Bruxelles
comme concentré dans des zones qui risqueraient de devenir des
zones riches par rapport à d’autres, ce qui pourrait conduire à exclure
un certain nombre d’habitants qui n’auraient pas la possibilité
financière d’y habiter.
Je rejoins là ce que j’ai dit à propos du logement. Le fait de faire
un appel, notamment au privé, mais aussi à la SDRB, pour contribuer
à l’assainissement du logement dans de tels quartiers, pourrait
nous conduire à prendre des décisions en termes de logement social
ou de logement moyen qui permettraient d’éviter la vente à terme
d’un certain nombre de logements, et au contraire de les conserver
dans un parc où le public est déterminant afin de garder une mixité
sociale.
Dans un certain nombre d’autres villes, notamment à dimension
internationale, cette politique est effectivement menée pour qu’il
n’y ait pas de décrochage. A ce sujet, comme je l’ai dit hier, nous
voulons pleinement lier la politique régionale — telle qu’elle est
revue — et les fonds structurels, ce qui doit conduire, et cela est
déterminant, à obtenir une révision des fonds structurels afin que
Bruxelles ne soit plus considérée en fonction des chiffres nets des
19 communes. Nous devons avoir une attitude beaucoup plus pointue
qui nous permettrait de fixer la situation et l’intervention des
fonds structurels dans un certain nombre de communes où le revenu
moyen est déjà actuellement inférieur aux normes fixées par l’Objectif
1 qui est retenu au niveau du FEDER.
Activer le quartier européen, dans une bonne relation avec les
institutions européennes, pour redéfinir les critères, pour envisager
des interventions de type niveau Objectif 1 dans un certain nombre
de communes, alors qu’aujourd’hui, nous ne bénéficions que d’incitants
à partir de l’Objectif 2 à travers le projet Urban est un des
points essentiels pour la cohésion sociale au niveau de Bruxelles et
pour la cohésion nécessaire dans tout ce que nous devons développer.
A cet égard, j’ai indiqué hier qu’il faut activer pleinement et rapidement
le PRD. Il ne suffit pas d’activer une zone telle que celle-là,
il faut en envisager d’autres. Un intervenant a insisté pour que cela se
fasse en liaison avec les autorités communales. Je vous informe que
j’ai longuement discuté de deux dossiers avec le Bourgmestre de
Bruxelles au début de cette semaine : celui qui concerne l’activation
de la zone levier Heysel et celui qui a trait à l’activation de la zone
levier Toison d’or. Je dois également rencontrer d’autres responsables
communaux concernant cette dernière. Je verrai évidemment
aussi le bourgmestre d’Ixelles. S’il faut activer une zone comme celle
du Canal, laquelle est importante en matière de création d’entrepri-