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Séance plénière du jeudi 16 octobre 2003 Plenaire vergadering van ...

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c’est aussi, pour les finances régionales et celles des communes<br />

concernées, un enjeu important. Je voudrais donc engager le gouvernement<br />

à être extrêmement attentif à suivre l’exécution des plans<br />

financiers et des plans de redressement de ces hôpitaux. Si l’on n’y<br />

prend garde, ceux-ci risquent de devenir un véritable Cockerill-Sambre<br />

bruxellois. Si nous voulons sauver ces hôpitaux, il faut, sans<br />

attendre, prendre les mesures qui s’imposent.<br />

Je conclurai en disant, comme je l’ai dit en commençant, ma confiance<br />

dans le gouvernement et dans sa volonté de gouverner et de<br />

préférer les actes aux mots. (Applaudissements sur les bancs de la<br />

majorité.)<br />

M. le Président. — La parole est à Mme Anne-Françoise Theunissen.<br />

Mme Anne-Françoise Theunissen. — Monsieur le Président,<br />

Monsieur le Ministre-Président, Chers Collègues, l’éradication <strong>du</strong><br />

chômage n’est pas un jeu de combat naval.<br />

Le point final de votre déclaration gouvernementale, Monsieur le<br />

Ministre-Président, qui se cherchait une forme d’humour pour masquer<br />

les insuffisances de votre discours est inacceptable aux yeux<br />

des premières personnes concernées par les problèmes économiques<br />

et les problèmes d’emplois dont la région ne parvient pas à sortir. Le<br />

ton utilisé tourne à la dérision les travaux parlementaires en les<br />

comparant à un jeu, celui <strong>du</strong> combat naval. Mais plus problématique<br />

encore, il ré<strong>du</strong>it à l’anecdote les situations insoutenables que vivent<br />

les trop nombreux chômeurs de la région.<br />

Vous n’êtes pas seul à vous attacher au contenu. C’est ce que font<br />

la plupart des parlementaires.<br />

On peut certes marquer un intérêt sur certaines décisions ou sur<br />

d’autres soumises au débat :<br />

— la confirmation <strong>du</strong> Pacte social pour l’Emploi et les conditions<br />

proposées à l’engagement des interlocuteurs sociaux pour la mise<br />

en œuvre d’actions concrètes;<br />

— la création d’une task force sur les localisations et délocalisations<br />

des entreprises dont la coordination reviendrait à l’ABE. Cet<br />

instrument manquait effectivement à la région. Néanmoins, je<br />

souhaite connaître ce qu’il adviendra de l’Observatoire des évolutions<br />

économiques placé au sein <strong>du</strong> CES et pour lequel nous<br />

avons adopté le budget de fonctionnement ces deux dernières<br />

années;<br />

— l’inscription de formations dans le cadre de la convention premier<br />

emploi que vous avez nommées les plans Rosetta-formation.<br />

Il est vrai que cela faisait défaut dans la convention premier emploi.<br />

Cela étant, peu de choses concernent la création de nouveaux<br />

emplois ou encore peu de choses portent sur l’amélioration des<br />

conditions de travail, deux des facteurs favorables à l’éradication <strong>du</strong><br />

chômage.<br />

86<br />

Conseil de la Région de Bruxelles-Capitale — Compte ren<strong>du</strong> intégral<br />

Brusselse Hoofdstedelijke Raad — Volledig Verslag<br />

Pour rappel, l’objectif ambitieux fixé par le Conseil extraordinaire<br />

de Lisbonne au printemps 2000, était d’atteindre en 2010 un taux<br />

d’emploi de la population en âge de travailler proche des 70 % en<br />

moyenne et pour les femmes, un taux supérieur à 60 %, dans l’ensemble<br />

de l’Union européenne. Au regard de la détérioration économique<br />

de la région, ce seuil paraît démesuré. Le taux d’emploi est<br />

aujourd’hui de 54 %, et, pour les femmes, de 48,9 %. La région est<br />

donc marquée par un taux d’emploi particulièrement faible lorsqu’on<br />

le compare aux 64 % dans l’ensemble de l’Union et aux 59,9 %<br />

en Belgique.<br />

Cette situation est particulièrement inquiétante pour les jeunes<br />

chez lesquels on enregistre un taux d’emploi de 21,3 %, alors que<br />

celui-ci est de 29,7 % pour le pays et de plus de 40 % au sein de<br />

l’Union.<br />

Pour répondre à l’objectif de Lisbonne, il faudrait donc que l’on<br />

crée sur la région 90.000 emplois d’ici l’an 2010.<br />

Les tensions sur le marché <strong>du</strong> travail bruxellois sont fortes et<br />

contradictoires. Elles se caractérisent par un accroissement de la<br />

population jeune en âge d’activité, par l’augmentation <strong>du</strong> nombre<br />

d’emplois <strong>du</strong>rant les cinq dernières années, par la diminution <strong>du</strong><br />

nombre de navetteurs entrant en même temps que l’augmentation <strong>du</strong><br />

nombre de navetteurs sortant, tout en s’accompagnant d’une forte<br />

augmentation <strong>du</strong> taux de chômage, près de 22 % cette année. Tous les<br />

indicateurs nous montrent la persistance de cette augmentation. Pourtant<br />

rien dans votre déclaration ne nous montre la volonté <strong>du</strong> gouvernement<br />

dans sa totalité de présenter a l’Assemblée un programme<br />

d’urgence structuré et ambitieux.<br />

Monsieur le Ministre-Président, lors de votre réponse à ma question<br />

d’actualité ainsi qu’à celle de M. Grimberghs au sujet de la<br />

concertation sociale, sur la mise en place des centres de référence, et<br />

des propos que vous y aviez tenus, vous vous étiez engagé à impliquer<br />

tous les ministres de votre gouvernement dans une politique<br />

d’emploi et de développement économique.<br />

Or, rien n’est dit sur les administrations publiques et l’engagement<br />

des ministres concernés à résorber chacun dans leurs compétences<br />

le chômage des Bruxellois. Pourtant, cette demande a été<br />

formulée plusieurs fois dans cette enceinte et l’étude réalisée par<br />

mon collègue Doulkeridis a montré la pertinence de la demande.<br />

Il y a trop peu de Bruxellois dans les administrations locales,<br />

seulement 54 % de Bruxellois à la STIB. Rien n’est dit, non plus, sur<br />

les décisions concrètes qu’ils devraient prendre pour lutter contre la<br />

discrimination à l’embauche. Rien n’est dit sur l’augmentation<br />

barémique dans les pouvoirs locaux en application <strong>du</strong> protocole<br />

signé par la Région voici plus de deux ans au Comité C.<br />

Quand allez-vous respecter cet accord et convoquer le Comité C ?<br />

Les syndicats attendent toujours votre réponse.<br />

Rien n’est dit sur la prévention <strong>du</strong> licenciement et le recyclage des<br />

travailleurs concernés par les fermetures d’entreprises ou les licenciements<br />

collectifs.<br />

Or, nous avons connu au cours de ces deux dernières années des<br />

fermetures qui ont fait mal à la Région bruxelloise, qu’il s’agisse de la<br />

Sabena ou de Diamand Board; et je pourrais encore en citer d’autres.

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