En attendant la voiture du futur...

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DOSSIER
en suisse, la mobilité
électrique reste
un leurre
Vous rêvez d’acheter une voiture élec-
trique, mais à la condition que cela ne
limite pas vos déplacements. C’est pos-
sible, mais il va falloir attendre un peu. Car
en dépit des beaux discours, il reste beau-
coup à faire.
Alors que les avis divergent sur l’avenir de l’automobile
électrique en tant qu’instrument de mobilité
à grande échelle, les premières voitures de
série adoptant les technologies les plus récentes sont
en voie de commercialisation. De nombreux clients
potentiels sont très tentés, mais hésitent encore à
faire le pas. Tant que le problème de l’approvisionnement
en énergie n’aura pas été résolu de manière
vraiment convaincante, les ventes auront du mal à décoller.
Certes, chacun dispose chez soi de prises électriques
pouvant permettre de recharger une batterie
en 6 ou 8 heures. Pas de problème, à ce stade, pour
les personnes disposant d’un garage individuel. Mais
comment faire si vous habitez dans un immeuble de
plusieurs étages? Et, si votre voiture est garée dans
un parking collectif disposant de prises électriques,
comment facturer individuellement le courant consommé?
Des concepts existent, encore faut-il les mettre
en place. Les réponses concrètes se font attendre.
« cela signifie
qu’en pratique,
il faudra prévoir
une recharge
après une centaine
de kilomètres »
Les voitures électriques qui seront lancées dès l’an
prochain par de grands constructeurs automobiles
ont une autonomie très inférieure à celle des
voitures à essence ou diesel. La Renault Fluence et
la Nissan Leaf, par exemple, peuvent parcourir jusqu’à
160 kilomètres avec une charge complète de leur
batterie lithium-ions. Cela signifie qu’en pratique, il faudra
prévoir une recharge après une centaine de kilomètres
au maximum. Dans ces conditions, les prises