En attendant la voiture du futur...

incitation gouvernementale
Mais ce centre n’est qu’une vitrine. Parallèlement à cela,
Shaï Agassi et son équipe font un intense travail de relations
publiques. Le gouvernement a été associé au projet.
Avec un premier résultat concret: alors que les voitures
sont grevées normalement d’une taxe de 80 % en Israël,
un taux incitatif de 10 % est accordé désormais pour les
véhicules électriques. Better Place a également conclu
toute une série d’accords. Notamment avec Renault Nissan,
pour la livraison des voitures électriques (des Renault
Fluence, dont la commercialisation commencera l’an prochain),
ainsi qu’avec des producteurs d’électricité. Des
sociétés d’investissement assurent le financement de ce
projet qui entrera dans sa phase opérationnelle en 2011.
« une centaine de
stations d’échange
de batteries
devraient être en
service dans tout
israël »
Dans moins d’un an, une centaine de stations d’échange
de batteries devraient être en service dans tout Israël,
dans le cadre d’un accord de partenariat conclu avec l’un
des principaux exploitants de stations-service du pays. En
trois minutes, les automobilistes échangeront une batterie
vide contre une autre rechargée à bloc. De plus, des dizaines
de milliers de bornes de recharge seront installées
un peu partout. L’automobiliste paiera ces prestations –
échange ou recharge de batterie - au moyen d’une carte
à puce, sur la base d’un système de facturation électronique
entièrement géré par Better Place. «Comme quand
vous faites le plein d’essence,» souligne Tal Agassi. «Nous
ne faisons que remplacer un service par un autre.»
Voyager d’un pays à l’autre
Pour le moment, l’accord conclu entre Better Place et
Renault prévoit la livraison d’au moins 100’000 voitures
électriques - en Israël et au Danemark - au cours des prochaines
années. Mais si l’expérience se révèle concluante,
elle sera poursuivie à plus large échelle. «Nous ne voulons
pas nous limiter à des pays isolés, mais couvrir
des régions entières. Etendre notre réseau à toute l’Europe
pour assurer une vraie mobilité, pour que les gens
puissent voyager d’un pays à l’autre.»
Reste que le modèle d’infrastructure de Better Place est
en concurrence avec d’autres. «Nous ne croyons pour
notre part qu’à un seul modèle, celui du véhicule électrique
avec échange de batteries,» explique Tal Agassi.
C’est celui préconisé aussi par Renault Nissan. D’autres
partenaires se joindront-ils au projet? «Nous en avons
parlé avec d’autres constructeurs, mais ça prend du
temps. Nous sommes sûrs qu’ils viendront plus tard, car
notre modèle est le seul viable à notre avis. Les voitures
urbaines pour rouler 20 kilomètres par jour, c’est bien
joli. Mais les automobilistes ont besoin de vraies voitures,
pour pouvoir parcourir des distances beaucoup plus im-
portantes si nécessaires.»
Voiture électrique
Tout un symbole: la mobilité électrique présentée dans un ancien réservoir
d’hydrocarbures.
Tal Agassi, très impliqué dans la création et la mise sur pied de Better Place.
Denis Robert
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