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le dessalement peut avoir des effets potentiellement préjudiciables à l’environnement, il est<br />

essentiel aussi que les instances nationales chargées de l’environnement ou les autorités<br />

côtières dont dépend la zone envisagée participent aux travaux de l’équipe spéciale.<br />

Les aspects à prendre en considération lors de la formulation d’une politique nationale de<br />

gestion de l’eau sont l’extraction , l’affectation, la conservation et la réutilisation. Avant<br />

d’envisager le dessalement de l’eau de mer, il faut examiner les autres sources d’extraction<br />

de l’eau et les possibilités de conservation et de réutilisation. Dans les politiques nationales<br />

de gestion de l’eau, il ne faudrait encourager le dessalement de l’eau de mer que lorsqu’il est<br />

impossible d’exploiter les ressources conventionnelles (comme les aquifères) ou que cette<br />

exploitation cause des dommages à l’environnement. Les mesures de conservation, par<br />

exemple le maintien de l’infrastructure d’approvisionnement en eau et les campagnes de<br />

sensibilisation aux économies d’eau, pourraient contribuer à réduire les problèmes posés par<br />

la rareté de l’eau. Une autre option consiste à récupérer les eaux usées et à les utiliser,<br />

après un traitement minimum, dans des secteurs comme l’agriculture qui consomment<br />

beaucoup d’eau.<br />

Au cas où le dessalement de l’eau de mer serait indispensable, la politique nationale de<br />

gestion de l’eau devrait fournir des orientations quant à la planification des nouveaux projets.<br />

Il faudrait prendre en considération l’objectif de la nouvelle installation, sa taille et son<br />

emplacement, et se demander, par exemple, si une installation permanente est nécessaire<br />

ou si un approvisionnement temporaire suffit pour remédier aux effets d’une période de<br />

sécheresse. La taille de la nouvelle installation peut être fonction des besoins du moment, ou<br />

de la demande future. Une usine peut founir de l’eau uniquement pour la population et<br />

l’industrie locales, ou en produire en excédent pour approvisionner aussi d’autres régions. A<br />

cet égard, il convient de déterminer s’il est préférable de créer plusieurs petites usines ou au<br />

contraire une seule usine de grande taille.<br />

3.3 Politique nationale de protection de l’environnement<br />

Une usine de dessalement peut avoir des effets indirects sur l’environnement car elle<br />

suppose une modification de l’utilisation du sol et le développement accru de la zone côtière.<br />

L’implantation d’une nouvelle usine devrait donc être approuvée par les instances chargées<br />

de la réglementation du développement du littoral. Il faudrait que le développement s’inscrive<br />

dans le cadre des plans de protection de l’environnement et tienne compte des objectifs à<br />

long terme du plan d’aménagement côtier. Les impacts directs peuvent être attribués aux<br />

émissions atmosphériques et aux rejets dans le milieu marin. L’élimination dans le milieu<br />

marin devrait être subordonnée à le délivrance d’un permis de rejet par les instances<br />

nationales chargées de l’environnement, compte tenu de la législation et des protocoles<br />

régionaux en vigueur.<br />

3.3.i Application des dispositions du Protocole tellurique<br />

Aux termes du Protocole relatif à la protection de la mer Méditerranée contre la pollution<br />

provenant de sources et activités situées à terre, les Parties “prennent toutes mesures<br />

appropriées pour prévenir, réduire, combattre et éliminer dans toute la mesure possible la<br />

pollution de la zone de la mer Méditerranée due aux déversements par les fleuves, les<br />

établissements côtiers ou les émissaires, ou émanant de toute autre source et activité<br />

terrestre située sur leur territoire” 1 . Le Protocole modifié de 1996 fait aussi explicitement état<br />

des rejets dans les cours d’eau, y compris les étangs et les lagunes côtiers, et les les eaux<br />

souterraines communiquant avec la mer, et des dépôts sous le lit de la mer 2 .<br />

En général, les usines de dessalement de l’eau de mer rejettent directement leurs déchets<br />

dans la mer par les émissaires côtiers. Elles peuvent aussi injecter la saumure dans le sol,<br />

ce qui est souvent le cas pour celles qui n’ont pas d’accès direct à la mer. La saumure peut<br />

1 Article premier du protocole originel et du protocole modifié<br />

2 Articles 3 d) et 4.1 a) du protocole originel et du protocole modifié<br />

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