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• De g. à dr. : Kevin Hill, Directeur Général du FMB, Mostafa Terrab, Directeur Général du Groupe OCP,<br />
Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, et Fabiana Feld, Chef des Investissements<br />
du Département Commerce agricole à l’IFC.<br />
• La subvention : solution idéale ?<br />
L’augmentation du cours des engrais<br />
entre 2010 et 2011 et la difficulté pour<br />
s’approvisionner posent problème aux<br />
petits exploitants, ce qui augmente de<br />
plus le prix des produits alimentaires. En<br />
effet, les engrais représentent un marché<br />
jusque-là non structuré et difficile<br />
d’accès, où les prix ne subissent aucun<br />
contrôle. Or, l’Afrique Subsaharienne<br />
a besoin d’augmenter l’utilisation des<br />
engrais, ce qui mène certains gouvernements<br />
à les acheter à titre de subvention.<br />
Une solution oui, mais est-elle toujours<br />
efficace ? Prenons par exemple le cas<br />
du Nigeria, un pays où l’industrie des<br />
engrais perd des profits et où l’utilisation<br />
de ces produits est devenue dépendante<br />
de la volonté du gouvernement à les subventionner<br />
ou non. Selon Ayodele Balogun,<br />
Représentant de Natore Chemical<br />
Industries au Nigeria, la subvention ne<br />
serait donc pas pour autant une solution.<br />
Ceci dit, il existe plusieurs manières de<br />
subventionner, mais elles doivent être<br />
intelligentes.<br />
• L’exploitant agricole :<br />
innovant et entrepreneur<br />
Plusieurs outils et stratégies sont développés<br />
pour la promotion des exploitants.<br />
Au Kenya par exemple, le gouvernement<br />
et les bailleurs de fond internes<br />
tendent à mettre en place la technologie<br />
pour aider les exploitants. Ces derniers<br />
ont par exemple recours à des téléphones<br />
portables et à la radio, afin d’assurer le<br />
relais d’informations (prix, période de<br />
semence, plantation…).<br />
Autre stratégie intéressante, celle du<br />
regroupement. Une partie des revenus<br />
devrait être investie dans la création de<br />
coopératives, ce qui constituerait une<br />
manière beaucoup plus efficace pour<br />
l’agriculture en milieu rural.<br />
L’agriculture africaine<br />
L’agriculture représente aujourd’hui un<br />
très fort potentiel en Afrique. Moteur<br />
de l’économie dans ce continent, elle<br />
fournit 60% des<br />
emplois et constitue<br />
l’un des facteurs<br />
contribuant<br />
le plus au PIB<br />
dans la plupart des<br />
pays africains. Or,<br />
malgré sa place<br />
prédominante, sa<br />
productivité reste<br />
faible, à cause<br />
d’une consommation<br />
d’engrais<br />
insuffisante.<br />
L’année 2003 a<br />
marqué l’engagement<br />
des gouvernements<br />
africains<br />
à augmenter la<br />
productivité agricole<br />
d’au moins<br />
6% annuellement<br />
d’ici à 2015,<br />
notamment dans<br />
19 pays. Un taux<br />
nécessaire pour<br />
que l’Afrique réalise<br />
une croissance<br />
socio-économique<br />
tirée par l’agri-<br />
culture, d’autant plus que la croissance<br />
agricole constitue le moyen le plus<br />
efficace pour réduire la pauvreté sur le<br />
continent.<br />
Quelques chiffres-clés<br />
• + 4 à 5% : croissance du secteur<br />
agricole en Afrique au cours des<br />
10 dernières années<br />
• 8 kg/ha : quantité moyenne<br />
d’engrais utilisée par les agriculteurs<br />
de l’Afrique Sub-saharienne<br />
(à l’exception de l’Afrique du Sud)<br />
(Estimation faite en 2006)<br />
• 50 kg/ha : quantité d’engrais à<br />
utiliser, visée par des gouvernements<br />
africains d’ici à 2015<br />
• 18% : pourcentage des terres<br />
arables en Afrique<br />
• 1% : pourcentage des engrais<br />
utilisés en Afrique<br />
• 2,510 millions de tonnes :<br />
quantité d’engrais produite<br />
par le Groupe OCP en 2009<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 49