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(Photo : Weidenhammer)<br />
(Photo : Schubert)<br />
ProCESS<br />
• Flexible et rapide : la société allemande Schubert présentera sur Interpack une nouvelle<br />
machine qui change d’outil de manière entièrement automatique.<br />
doivent faire preuve de davantage de<br />
flexibilité et pouvoir être transformées<br />
plus rapidement », précise Beatrix Fraese<br />
de la Fédération professionnelle pour<br />
les machines pour produits alimentaires<br />
et emballages au sein de l’Association<br />
allemande des constructeurs de machines<br />
et d’installations (VDMA). L’emballage<br />
rapide et flexible sera donc un thème<br />
central pour Interpack, salon majeur de<br />
la branche internationale de l’emballage<br />
et de l’industrie des process apparentés<br />
qui se tiendra du 12 au 18 mai 2011.<br />
À titre d’exemple, la société allemande<br />
Gerhard Schubert présentera sur Interpack<br />
une installation d’emballage qui<br />
change d’outil de manière entièrement<br />
automatique et qui s’adapte ainsi aux<br />
différents produits. « Le passage du<br />
lapin de Pâques en chocolat au pot<br />
de yaourt ne prend que 4,5 minutes »,<br />
commente Bärbel Beyhl, porte-parole<br />
de l’entreprise. Derrière cette innovation<br />
se dissimule un grand pas de développement<br />
: « nous nous rapprochons de<br />
l’idéal d’une production numérique qui,<br />
en tant que partie d’un système prioritaire,<br />
réagit de manière immédiate<br />
et flexible aux exigences changeantes,<br />
travaille sans commettre d’erreur et peut<br />
fabriquer des quantités minimes tout en<br />
assurant une productivité élevée. »<br />
Les défis<br />
des marchés émergents<br />
Les fabricants de produits des nations<br />
industrialisées favorisent l’utilisation<br />
• Carton à effet : dans le cas des chips empilées<br />
comme Pringles, l’emballage attire sans chichi.<br />
Car il est amusant, pratique et offre un attrait<br />
supplémentaire avec son « pop » à l’ouverture.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 56<br />
d’installations de taille toujours plus petite<br />
qui travaillent de façon plus précise,<br />
consomment moins d’énergie et peuvent<br />
être nettoyées et transformées plus<br />
rapidement.<br />
Mais sur les nouveaux marchés des<br />
confiseries d’Afrique et d’Asie, d’autres<br />
défis attendent les entreprises. Les<br />
fabricants de produits et les concepteurs<br />
d’emballages doivent tenir compte<br />
d’autres modèles de consommation dans<br />
ces pays. Si les nations industrialisées<br />
• Tempomat : l’industrie réclame des cadences<br />
élevées. Les machines à confiseries modernes<br />
dimensionnent et emballent les bonbons de manière<br />
rapide et efficace. (Photo : Messe Düsseldorf)<br />
réclament éclat et glamour, les fabricants<br />
sur des marchés comme ceux de l’Inde<br />
ou de la Russie doivent tout d’abord<br />
créer des marques et éveiller la confiance<br />
avec des messages clairs. « Nombreux<br />
sont les pays qui ne découvrent que<br />
maintenant le monde de la confiserie »,<br />
explique l’analyseur de tendances berlinois<br />
Jürgen Heup. Pour la comparaison :<br />
selon les sondages, la consommation de<br />
chocolat et de produits à base de chocolat<br />
s’élève à près de 10 kilogrammes<br />
par an et par tête d’habitant en Allemagne<br />
; un Marocain ou un Chinois n’en<br />
consomme même pas un kilogramme<br />
pendant cette même période. Les experts<br />
évoquent cependant la hausse très rapide<br />
de la consommation de chocolat dans les<br />
pays émergents. Le fait que les produits<br />
destinés aux nouveaux marchés soient<br />
conditionnés dans des emballages stables<br />
et étanches est tout aussi important que<br />
leur présentation. Les conditions climatiques<br />
difficiles compliquent la distribution<br />
des gourmandises fragiles comme<br />
le chocolat. S’ils souhaitent prendre pied<br />
sur les nouveaux marchés, les constructeurs<br />
de machines doivent faire le grand<br />
écart. « Contrairement aux nations<br />
industrialisées, des grosses machines<br />
sont surtout demandées sur les nouveaux<br />
marchés pour assurer durablement la<br />
production en masse d’un article »,<br />
ajoute le responsable des ventes de<br />
Sollich, société spécialisée dans les<br />
installations de production de chocolats<br />
et barres chocolatées.<br />
L’environnement en point de mire<br />
Mais malgré tout ce design, toute cette<br />
protection, l’industrie ne doit pas perdre<br />
de vue l’environnement et les coûts de la<br />
production et des emballages. Des voix<br />
critiques s’élèvent pour dire que les gaufrages<br />
spéciaux, les laques et les cartonnages<br />
sophistiqués qui doivent conférer<br />
une nouvelle dimension au toucher et à<br />
l’optique de l’emballage ne seraient pas<br />
écologiques et feraient flamber les coûts<br />
des produits. L’industrie réplique avec<br />
des stratégies de durabilité complètes :<br />
« Pour nous, l’utilisation économique<br />
des ressources naturelles comme l’eau,<br />
le recours à des procédés de production<br />
mieux tolérés par l’environnement<br />
et consommant moins d’énergie et la<br />
production de moins de déchets possible<br />
vont de soi », affirme Philippe Oertlé,<br />
porte-parole du groupe de produits alimentaires<br />
suisse Nestlé.<br />
« Down-Sizing des matériaux », telle<br />
est désormais la formule magique des<br />
fabricants d’emballages : ils donnent la<br />
préférence à des matériaux d’emballage<br />
certifiés qui se laissent recycler plus<br />
facilement et économisent des matières<br />
premières en raison de leurs épaisseurs<br />
moins élevées. « La minimisation des<br />
matériaux est pour nous un aspect<br />
important », souligne Ralf Weidenhammer,<br />
à la tête de l’entreprise d’emballage<br />
allemande Weidenhammer. Elle fabrique<br />
entre autres des boîtes combinées en carton<br />
faciles à recycler pour les confiseries<br />
et les snacks.<br />
Les constructeurs de machines s’adonnent<br />
eux à la mise au point d’installations<br />
plus efficaces. L’entreprise danoise<br />
Aasted a développé une installation de<br />
tempérage pour chocolat qui, d’après ses<br />
propres indications, consomme 50 à 80%<br />
de moins que ses installations conventionnelles<br />
utilisées jusqu’à ce jour.<br />
(Source : Interpack)