ANNEXES - DREAL Languedoc-Roussillon
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Référentiel Oiseaux – DIREN <strong>Languedoc</strong>-<strong>Roussillon</strong> Faucon émerillon 2 / 3<br />
Etat et évolution des effectifs<br />
La population européenne nicheuse est considérée comme<br />
stable ou en légère augmentation (Grande-Bretagne) dans<br />
la majeure partie des pays qui accueille l’espèce excepté<br />
en Suède, en Lettonie et en Estonie où elle a accusé un<br />
léger déclin pendant la décennie 1990-2000 par rapport à la<br />
période 1970-1990 (BirdLife, 2004).<br />
L’effectif hivernant en Europe est très difficile à évaluer en<br />
raison de la petite taille de l’espèce, de sa furtivité et de<br />
l’étendue de sa zone potentiellement favorable à l’espèce; il<br />
est supposé être supérieur à 4 000 individus (BirdLife<br />
2004).<br />
En France, « plusieurs centaines » d’individus passeraient<br />
l’hiver (Urcun 1999), principalement répartis dans les<br />
grandes baies maritimes de l’ouest et les marais, polders et<br />
prairies environnantes, de la Manche à l’Aquitaine.<br />
L’espèce est aussi régulière en Camargue (Blondel et<br />
Isenman, 1981). Cet effectif doit être très fluctuant. En<br />
2006, des ornithologues bretons ont comptabilisé plus<br />
d’une trentaine d’individus sur une seule zone de dortoir<br />
hivernal d’environ 100 ha (Cozic 2006).<br />
Les plaines, marais, causses et prairies d’altitude du<br />
<strong>Languedoc</strong>-<strong>Roussillon</strong> sont des zones d’hivernage<br />
régulières ; l’effectif potentiel peut y être estimé à titre<br />
indicatif entre 40 et 90 individus sans que l’on puisse<br />
discerner une quelconque tendance.<br />
Estimation (c.) Année<br />
Tendanc<br />
e<br />
EUROPE des 31 000 – 49 000<br />
27<br />
(couples nicheurs)<br />
2004 (1)<br />
% de la population mondiale : NE<br />
FRANCE 100 – 1000 ind. hiv. 1999 (2) ?<br />
% de la population européenne : NE<br />
L.-R. 40 – 90 ind. Hiv. ?<br />
% de la population française : 9 – 40 % (hiv.)<br />
AUDE 5 – 20 ind. hiv. 2007 (3)<br />
GARD 25 – 50 ind. hiv. 2007 (4)<br />
HERAULT 10 – 20 ind. hiv. 2007 (5)<br />
LOZERE ? 2007<br />
P.-O. ? 2007<br />
(1)<br />
BirdLife (2004)<br />
(2)<br />
D’après URCUN (1999)<br />
(3)<br />
À dire d’expert (LPO Aude)<br />
(4)<br />
Observations BD COGard /an, synthèses ornithos 2001 et<br />
2002/03, estimations D. Bizet (COGard)<br />
(5)<br />
A dire d’experts (LPO34)<br />
Biologie<br />
Habitats. Ce petit faucon fréquente en période de<br />
reproduction les zones de tourbières, les toundras boisées,<br />
les landes, les bois clairs de pins et de bouleaux et les<br />
côtes dénudées des régions boréales.<br />
Lors des stationnements migratoires et de l’hivernage, il<br />
affectionne des milieux très ouverts où il peut chasser de<br />
son vol rapide et rasant le sol. En <strong>Languedoc</strong>-<strong>Roussillon</strong>,<br />
on l’observe principalement dans les marais littoraux, les<br />
salines, les Causses, les steppes et les zones agricoles<br />
(cultures céréalières, prairies et vignobles en mosaïque<br />
avec d’autres cultures).<br />
CORINE<br />
15.11<br />
15.5<br />
34<br />
38.3<br />
Désignation<br />
habitat<br />
Gazon salé à Salicorne<br />
11 30 34 48 66<br />
et Suaeda<br />
MH MH<br />
Prés salés<br />
méditerranéens<br />
M MH MH<br />
Steppes et prairies<br />
calcaires sèches<br />
MH MH<br />
Prairie à fourrage des<br />
montagnes<br />
M<br />
MH<br />
82.11 Grandes cultures MH MH MH MH<br />
82.41 Rizières MH<br />
83.21<br />
Vignoble traditionnel<br />
1<br />
89.12 Salines M<br />
M= migrateur ; H= hivernant<br />
MH<br />
Alimentation. Son régime alimentaire est essentiellement<br />
composé de petits oiseaux et en moindre importance<br />
d’insectes qu’il capture en vol. C’est cette spécialisation qui<br />
l’amène à chasser dans des milieux ouverts comme les<br />
plaines cultivées où il peut capturer les petits passereaux<br />
se nourrissant au sol tels que les pipits (farlouse<br />
principalement), les alouettes, les fringilles, les turdidés<br />
(Urcun 1999).<br />
Reproduction. Il installe son nid à terre dans des<br />
broussailles, dans un arbre (dans un vieux nid de Corvidés<br />
ou de rapaces) ou encore sur une corniche rocheuse. La<br />
ponte a lieu entre mai et juin en fonction de la latitude. Elle<br />
compte généralement 4 œufs. L’incubation est menée en<br />
grande partie par la femelle et dure une trentaine de jours.<br />
Les poussins quittent le nid 25 jours plus tard. Les jeunes<br />
sont prêts à effectuer leur première migration avec les<br />
adultes dès la fin juillet.<br />
Migration et hivernage. Cette espèce est migratrice<br />
partielle. Une partie de la population nicheuse est<br />
sédentaire tandis qu’une part plus ou moins importante des<br />
effectifs suit la migration des passereaux dont ils se<br />
nourrissent. En <strong>Languedoc</strong>-<strong>Roussillon</strong>, le pic de passage<br />
de l’espèce a lieu dans la première quinzaine d’octobre et<br />
coïncide avec celui de nombreux fringilles. L’aire<br />
d’hivernage s’étend sur l’ensemble de l’Europe jusqu’en<br />
Afrique du nord. La migration prénuptiale est observée de<br />
mars à avril.<br />
Causes de déclin et menaces<br />
La principale menace qui pèse sur les populations<br />
migratrices et hivernantes en France est la destruction<br />
d’individus en période de chasse, le plus souvent du fait<br />
d’une confusion avec un colombidé ou une grive.