ANNEXES - DREAL Languedoc-Roussillon
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Référentiel Oiseaux – DIREN <strong>Languedoc</strong>-<strong>Roussillon</strong> Alouette calandrelle 3 / 4<br />
Il est probable également que le substrat joue un rôle dans<br />
l’occupation du vignoble ; un sol drainant (galets, sable)<br />
paraît plus favorable qu’un terrain limoneux ou argileux.<br />
CORINE<br />
14<br />
Désignation<br />
habitat<br />
Vasières et bancs de<br />
sable sans végétation<br />
Marais salés, prés<br />
11 30 34 48 66<br />
N N N<br />
32<br />
N N N<br />
salés<br />
Steppes et prairies<br />
34<br />
calcaires sèches<br />
N N N<br />
35 Cultures N N N N<br />
87<br />
N= nicheur<br />
Terrains en friches et<br />
terrains vagues<br />
N N N N N<br />
Alimentation. L’Alouette calandrelle est essentiellement<br />
insectivore en période de reproduction. L’espèce est aussi<br />
granivore en période hivernale.<br />
Reproduction. La première ponte a souvent lieu en mai.<br />
Une dépression au sol, abritée du vent dominant et du<br />
soleil par une touffe d’herbe, constitue le site de<br />
nidification. La ponte comprend généralement de 3 à 5<br />
œufs (Géroudet & Cuisin 1998). Les jeunes, nidifuges,<br />
quittent le nid à l’âge de 8 à 9 jours avant de savoir voler. Il<br />
semble qu’une seconde nichée soit entreprise en<br />
juin/juillet. Les couvées étant très vulnérables aux<br />
prédateurs terrestres, il est probable que des couvées de<br />
remplacement soient fréquentes, en particulier sur les<br />
plages.<br />
Les densités peuvent être localement fortes (près de 2<br />
couples/10 ha au coeur des noyaux) mais, rapportées à<br />
l’ensemble des secteurs recensés, ces densités sont de<br />
l’ordre de 0,5 à 0,7 couples/10 ha dans les deux vignobles<br />
audois étudiés (Gilot 2003).<br />
Sur le littoral, il semble que les densités puissent être plus<br />
élevées. Ainsi, une densité de 1 à 2 couples/10 ha a été<br />
observée sur le cordon dunaire de Canet à St-Cyprien (66)<br />
pour 15 à 25 chanteurs recensés (GOR, non publié).<br />
Migration et hivernage. Ce migrateur transsaharien arrive<br />
sur ses sites de reproduction dès les premiers jours d’avril,<br />
voire à la fin du mois de mars. La migration continue tout le<br />
mois d’avril jusqu’en mai.<br />
Des données hivernales en <strong>Roussillon</strong> (GOR, non<br />
publiées) semblent indiquer que certains oiseaux tentent<br />
d’hiverner en France, sans qu’il soit possible de dire s’il<br />
s’agit d’un phénomène régulier.<br />
Causes de déclin et menaces<br />
Comme toutes les espèces nichant au sol, le nid de la<br />
calandrelle est particulièrement vulnérable. Sur les plages<br />
languedociennes, le piétinement et la circulation des<br />
véhicules sont des menaces importantes. Ainsi, sur la<br />
bordure du plateau de Leucate, les trois couples de<br />
calandrelles recensés en 1992 (E. Rousseau, non publié)<br />
ont récemment disparu probablement à cause de la<br />
surfréquentation humaine et des animaux domestiques. En<br />
effet, les prédateurs terrestres (mustélidés, Renard mais<br />
aussi et surtout chiens et chats errants) sont également à<br />
l’origine de nombreuses destructions de couvées. Suarez &<br />
Manrique (1992), en Espagne, ont ainsi estimé un taux de<br />
prédation de plus de 80% pour 3 espèces steppiques :<br />
Cochevis de Thékla (Galerida Theklae), Alouette pispolette<br />
(Calandrella rufescens) et Traquet oreillard (Oenanthe<br />
hispanica).<br />
Plus généralement, l’embuissonnement des garrigues<br />
ouvertes dû à la déprise pastorale explique probablement<br />
la disparition des populations de calandrelle dans ces<br />
milieux.<br />
En vignoble, faute d’étude spécifique, il est délicat<br />
d’évaluer les menaces pesant sur ces populations. Il<br />
semble néanmoins évident que les traitements insecticides<br />
sur les parcelles de vigne et leurs abords ont un impact<br />
négatif sur l’espèce.<br />
Enfin, comme pour d’autres passereaux insectivores<br />
migrateurs, la dégradation des conditions d’hivernage en<br />
Afrique joue probablement un rôle dans le déclin constaté.<br />
Mesures de conservation<br />
La canalisation de la fréquentation humaine, l’interdiction<br />
de laisser divaguer les chiens et l’interdiction de la<br />
circulation des véhicules sur les plages languedociennes<br />
sont les principales mesures à mettre en œuvre pour<br />
favoriser la réussite de la reproduction des couples<br />
nicheurs et conserver les populations littorales d’Alouette<br />
calandrelle.<br />
Un redéploiement pastoral en garrigue pourrait également<br />
permettre la réinstallation de quelques couples nicheurs.<br />
La population nichant en vignoble nécessite, de par ses<br />
particularités, une étude ciblée afin de mieux comprendre<br />
les exigences écologiques de l’alouette dans ce milieu. Ce<br />
préalable indispensable permettra de proposer des actions<br />
spécifiques permettant de sauvegarder ce bastion de la<br />
Calandrelle en <strong>Languedoc</strong>-<strong>Roussillon</strong>. Dans tous les cas,<br />
la limitation de l’utilisation des pesticides sur les terrains<br />
agricoles ne peut que lui être favorable.<br />
Code<br />
Objectif<br />
OBJECTIFS OPERATIONNELS<br />
GH : GESTION DES HABITATS D’ESPECES D’INTERET COMMUNAUTAIRE<br />
GH 5 OUVERTURE DES MILIEUX EN DEPRISE<br />
GH 6<br />
MAINTIEN DES MILIEUX OUVERTS (par le pastoralisme<br />
notamment)<br />
GH 7<br />
IMPLANTER DES COUVERTS CULTURAUX<br />
FAVORABLES A L’AVIFAUNE<br />
GH 8<br />
LIMITER OU SUPPRIMER L’UTILISATION DE<br />
PRODUITS CHIMIQUES (en agriculture notamment)<br />
GH 9<br />
LIMITER L’IRRIGATION SUR GRANDES CULTURES<br />
ET CULTURES LEGUMIERES<br />
MAINTENIR / RESTAURER UNE STRUCTURE<br />
GH 12 AGRAIRE FAVORABLE A L’AVIFAUNE (diversité des<br />
cultures, parcellaire de petite taille,…)<br />
PROTEGER UN ESPACE NATUREL IMPORTANT<br />
GH 16 POUR LA CONSERVATION D’UNE ESPECE (maîtrise<br />
foncière, outils réglementaires et contractuels, …)