Remerciements - Bibliothèques de l'Université de Lorraine
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Introduction – Le lignage mélanocytaire<br />
A l’heure actuelle, 2 à 3 millions <strong>de</strong> cancers <strong>de</strong> la peau sont détectés chaque année<br />
dans le mon<strong>de</strong> parmi lesquels 132000 mélanomes malins. De plus, bien que<br />
l’évolution dans le temps <strong>de</strong> l’inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> ces cancers soit difficile à évaluer, on sait<br />
qu’aux Etats-Unis et en Australie, elle à plus que doublée entre les années 1960 et<br />
1980. Ces cancers sont donc une préoccupation majeure <strong>de</strong> santé publique.<br />
Le mélanome malin cutané ne représente que 5 à 10% <strong>de</strong>s cancers <strong>de</strong> la peau, mais il<br />
est le plus agressif puisqu’il représente la première cause <strong>de</strong> mortalité par cancer<br />
dans les pays industrialisés. Son inci<strong>de</strong>nce double tous les 10 ans <strong>de</strong>puis 50 ans dans<br />
la population caucasienne. En France, on estime cette inci<strong>de</strong>nce à 5 à 10 nouveaux<br />
cas pour 100000 habitants et par an.<br />
C’est une tumeur qui touche tous les âges en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> l’enfant chez qui le<br />
mélanome est exceptionnel.<br />
La mortalité (1,2 à 1,5 pour 100000 habitants par an en France) tend à augmenter<br />
moins vite que l’inci<strong>de</strong>nce ce qui peut-être attribué au diagnostique plus précoce<br />
(Saiag et al., 2002).<br />
2. Développement<br />
Les mélanocytes sont normalement dispersés dans l’épi<strong>de</strong>rme où ils<br />
établissent <strong>de</strong>s interactions hétérotypiques avec les kératinocytes adjacents. La<br />
prolifération d’un groupe <strong>de</strong> mélanocytes peut former un naevus. Les mélanocytes<br />
sont alors regroupés les uns avec les autres, établissent <strong>de</strong>s interactions<br />
homotypiques et per<strong>de</strong>nt tout contact avec les kératinocytes. Les naevi communs<br />
sont bénins et peuvent rester stables durant <strong>de</strong>s années. En absence <strong>de</strong> métho<strong>de</strong><br />
satisfaisante pour apprécier la fréquence <strong>de</strong>s mélanomes venant <strong>de</strong>s naevi, on admet<br />
que la plupart <strong>de</strong>s mélanomes naissent <strong>de</strong> novo hors <strong>de</strong> tout précurseur i<strong>de</strong>ntifiable.<br />
Le risque <strong>de</strong> transformation maligne <strong>de</strong>s petits naevi communs est d’ailleurs quasi<br />
nul (Saiag et al., 2002).<br />
L’histogenèse <strong>de</strong>s mélanomes suit la théorie biphasique : le modèle <strong>de</strong> Clark<br />
(Clark et al., 1984) qui postule que les mélanomes évoluent dans une première phase<br />
horizontalement en nappe (RGP = Radial Growth Phase ou phase d’expansion<br />
horizontale). Les cellules se multiplient au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la lame basale sans la franchir<br />
(phase intraépi<strong>de</strong>rmique). Puis il y a un envahissement <strong>de</strong>s couches supérieures <strong>de</strong><br />
l’épi<strong>de</strong>rme dans une phase microinvasive. Enfin, les cellules pénètrent profondément<br />
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