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La conservation de la diversité biologique dans les forêts ... - IUCN

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métho<strong>de</strong>s choisies. Ces résultats ont été confirmés par une étu<strong>de</strong> récente effectuée <strong>dans</strong> <strong>la</strong> partie<br />

orientale du Cameroun et par <strong>les</strong> résultats préliminaires d'une autre étu<strong>de</strong> menée au nord du Congo.<br />

<strong>La</strong> régénération <strong>de</strong>s forêts après l'exploitation <strong>de</strong> type extensif actuellement pratiquée <strong>dans</strong> <strong>la</strong><br />

plupart <strong>de</strong>s FTH d'Afrique centrale est très proche du processus <strong>de</strong> régénération naturelle qui<br />

débute <strong>dans</strong> <strong>de</strong>s forêts non perturbées à chaque fois qu'un vieil arbre tombe et produit une<br />

ouverture <strong>de</strong> <strong>la</strong> canopée. Il est probable que l'impact <strong>de</strong> ce type d'exploitation sur <strong>la</strong> biodiversité<br />

végétale est très faible. Les processus <strong>de</strong> régénération faisant suite à <strong>de</strong>s types d'exploitation plus<br />

intensifs (tels que ceux qui sont pratiqués en Côte d'Ivoire, au Ghana, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> forêts côtières du<br />

Cameroun, <strong>dans</strong> <strong>les</strong> forêts du Mayombe au Congo et au Zaïre) sont certainement très différents <strong>de</strong><br />

ceux que l'on peut observer <strong>dans</strong> <strong>les</strong> forêts non perturbées. L'impact <strong>de</strong> ces processus <strong>de</strong><br />

régénération sur <strong>la</strong> biodiversité n'est pas connu.<br />

L'impact <strong>de</strong> l'exploitation forestière sur <strong>la</strong> faune sauvage fait actuellement l'objet <strong>de</strong> travaux. Il<br />

semble que <strong>les</strong> forêts dégradées par l'exploitation forestière fournissent <strong>de</strong> meilleurs habitats pour<br />

certaines espèces (par exemple <strong>les</strong> goril<strong>les</strong> au Cameroun, <strong>les</strong> bongos au Ghana), mais une<br />

exploitation intensive s'est avérée néfaste pour <strong>les</strong> espèces vivant <strong>dans</strong> <strong>les</strong> grands arbres (comme<br />

<strong>les</strong> colobes en Côte d'Ivoire).<br />

L'impact <strong>de</strong>s traitements sylvico<strong>les</strong> sur <strong>la</strong> biodiversité n'est pas encore bien connu. Les traitements<br />

sylvico<strong>les</strong> expérimentaux mis en p<strong>la</strong>ce au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> coloniale <strong>dans</strong> plusieurs pays (par<br />

exemple en Côte d'Ivoire, au Ghana et au Zaïre) n'ont pas fait l'objet d'une surveil<strong>la</strong>nce continue.<br />

Des traitements <strong>de</strong>stinés à stimuler <strong>la</strong> croissance d'arbres d'espèces commercia<strong>les</strong> en favorisant leur<br />

régénération, sont testés avec succès en Côte d'Ivoire <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong>s années 1980. L'impact<br />

<strong>de</strong> ces opérations sur <strong>la</strong> biodiversité n'a cependant pas été évalué.<br />

L'impact <strong>de</strong> <strong>la</strong> chasse sur <strong>la</strong> biodiversité n'a pas encore été quantifié, mais il est probablement très<br />

négatif. On a signalé (par exemple au Congo) un appauvrissement significatif <strong>de</strong> <strong>la</strong> faune <strong>dans</strong> <strong>de</strong><br />

vastes zones du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> chasse pour approvisionner <strong>les</strong> centres urbains en vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> brousse.<br />

Questions <strong>de</strong> politique<br />

<strong>La</strong> <strong>conservation</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> diversité <strong>biologique</strong> est affectée par <strong>de</strong>s questions politiques, léga<strong>les</strong>, fisca<strong>les</strong><br />

et institutionnel<strong>les</strong>; un engagement plus ferme <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong>s gouvernements est donc nécessaire<br />

ainsi que <strong>de</strong>s réformes <strong>de</strong> politique.<br />

On ne constate pas encore d'engagement ferme en faveur <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>conservation</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> biodiversité <strong>dans</strong><br />

<strong>les</strong> FTH au plus haut niveau politique <strong>de</strong>s pays examinés. Les politiques forestières nationa<strong>les</strong><br />

préparées <strong>dans</strong> le cadre du P<strong>la</strong>n d'action forestier tropical (PAFT) <strong>dans</strong> <strong>les</strong> années 1980<br />

(Cameroun, Côte d'Ivoire et Ghana) n'accor<strong>de</strong>nt pas un rang <strong>de</strong> priorité élevé à <strong>la</strong> <strong>conservation</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> biodiversité. Celle-ci figure toutefois en meilleure p<strong>la</strong>ce <strong>dans</strong> <strong>les</strong> exercices <strong>de</strong> PAFT récents<br />

(Zaïre) et en cours (Congo et Gabon). Un P<strong>la</strong>n d'action environnementale est actuellement en<br />

préparation au Togo et fera <strong>de</strong> <strong>la</strong> biodiversité une question prioritaire. Le PAFT doit toujours être<br />

considéré comme l'outil principal pour coordonner <strong>les</strong> actions <strong>de</strong>s gouvernements et <strong>de</strong>s donateurs<br />

au niveau national <strong>dans</strong> le secteur forestier. Il doit cependant être sérieusement amélioré pour mieux<br />

tenir compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> biodiversité et <strong>de</strong> <strong>la</strong> participation au niveau local.<br />

Les légis<strong>la</strong>tions en vigueur doivent être améliorées (par exemple au Cameroun et au Congo) ou<br />

totalement reformulées si el<strong>les</strong> sont dépassées (par exemple au Zaïre) afin <strong>de</strong> mieux réglementer <strong>la</strong><br />

<strong>conservation</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> biodiversité et <strong>la</strong> protection <strong>de</strong> l'environnement. Les améliorations <strong>de</strong>vraient<br />

essentiellement porter sur le statut <strong>de</strong>s aires protégées et <strong>de</strong>s zones tampons, <strong>les</strong> droits <strong>de</strong>s habitants<br />

<strong>de</strong>s forêts, <strong>la</strong> participation <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions loca<strong>les</strong> à <strong>la</strong> <strong>conservation</strong> et à <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong>s ressources<br />

forestières et <strong>la</strong> réglementation <strong>de</strong>s pratiques <strong>de</strong> gestion forestière.<br />

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