maquette fini 2 - Maroc Hebdo International
maquette fini 2 - Maroc Hebdo International
maquette fini 2 - Maroc Hebdo International
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
POLITIQUE<br />
en créant une fédération de PME-PMI<br />
qui a eu droit à une sur-médiatisation”.<br />
En gros et dans le détail, M. Chami<br />
reconnaît plus ou moins explicitement<br />
que l’entreprise marocaine pose problème,<br />
même s’il réfute la thèse de “la<br />
grève de l’investissement”par les hommes<br />
d’affaires marocains, mais il refile<br />
la patate chaude, en entier, au gouvernement.<br />
Les opérateurs économiques<br />
deviennent ainsi les victimes<br />
d’une politique gouvernementale<br />
qui leur fait<br />
subir un laminage méthodique<br />
et prémédité.<br />
Autrement dit, les gouvernements<br />
successifs depuis 1988, et<br />
à fortiori celui de Driss Jettou, n’auraient<br />
pas intégré l’idée, toute simple,<br />
que la lutte contre le chômage passe<br />
par une amélioration conséquente sinon<br />
exponentielle de la croissance et que<br />
celle-ci est largement tributaire de la<br />
création d’entreprises, de leur solidité<br />
et de leurs performances. Si on en était<br />
là, à ce stade d’inconscience dans la<br />
gestion de l’élément moteur de la chose<br />
publique, il y aurait de quoi désespérer<br />
de tout. Or, tout le développement de M.<br />
Chami repose sur ce postulat irrecevable<br />
: le sabotage de l’entreprise par une<br />
conspiration de l’appareil constitué de<br />
l’État.<br />
Les déclarations de M. Chami étaient<br />
évidemment de nature à provoquer<br />
quelques réactions. Le ministre de<br />
Pour M. Chami, il y a sabotage de<br />
l’entreprise par une conspiration de<br />
l’appareil constitué de l’État.<br />
l’Intérieur, Mustapha Sahel, est monté<br />
au créneau, dans un entretien accordé<br />
à la “Vie éco”. Il estime que M. Chami<br />
en a dit tellement « que le lecteur <strong>fini</strong>t<br />
par ne plus comprendre ce qui préoccupe<br />
l’interviewé ». Et d’ajouter que<br />
M. Chami use et abuse du “on”, or, ditil,<br />
«le “On” cache généralement des<br />
idées pas toujours saines». Quant à<br />
Ahmed Lahlimi, accusé d’avoir voulu<br />
déstabiliser la CGEM, du temps du<br />
gouvernement Youssoufi, il rappelle à<br />
M. Chami dans une déclaration faite à<br />
Aujourd’hui le <strong>Maroc</strong>, ce que celui-ci<br />
savait mais ne pouvait pas admettre:<br />
«97% du tissu entreprenarial marocain,<br />
lui dit-il, sont constituées de PME.<br />
Elles constituent le véritable réservoir<br />
de compétitivité et d’emploi. Or elles<br />
sont très insuffisamment représentées au<br />
sein de la CGEM».<br />
Pour M. Chami, critiquer<br />
la CGEM en particulier<br />
et l’entreprise en général<br />
revient «à se tirer une<br />
balle dans le pied». En<br />
jetant l’opprobre et l’exclusif sur les<br />
seuls intervenants politiques, Hassan<br />
Chami aura, lui, donné un coup de pied<br />
inconsidéré dans une ruche qu’il n’avait<br />
pas intérêt à provoquer par ce genre de<br />
fuite en avant. Surtout lui et les patrons<br />
de son profil dont il assume si bien la<br />
représentation à la CGEM.<br />
Ce ne serait pas faire offense à M.<br />
Chami en lui opposant son propre<br />
☛