maquette fini 2 - Maroc Hebdo International
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SOCIÉTÉ ET CULTURE<br />
© Ph. DR<br />
Fatiha Ahbabaz.Les meilleurs taux d’audience.<br />
faire taire. Mais travailler dans une<br />
publication qui motive ses journalistes<br />
est une aubaine», constate-t-elle.<br />
Cette nouvelle génération de journalistes<br />
professionnelles, fortes d'un<br />
nouveau statut, souhaite assumer, au<br />
sein de la presse, un rôle de témoin<br />
affranchi, voire d'acteur de la vie politique,<br />
économique, culturelle et<br />
sociale. Si à la presse écrite, les femmes<br />
peinent à arracher la<br />
reconnaissance, les<br />
médias audiovisuels leur<br />
offrent la possibilité de se<br />
distinguer plus facilement.<br />
Etre une femme est un<br />
avantage à l’antenne, car le téléspectateur<br />
est plus attiré par un visage<br />
féminin. S’il est accroché par l’image,<br />
il reste sur la chaîne. Même constat<br />
pour la radio, où les voix féminines<br />
sont plus captivantes.<br />
Fatiha Ahbabaz est un bel exemple<br />
de la percée de la femme à la télévision.<br />
Célèbre présentatrice sur la<br />
deuxième chaîne du journal télévisé<br />
arabophone de 12h45 qui enregistrait<br />
les meilleurs taux d’audience, elle est<br />
diplômée de l’Institut Supérieur de<br />
Journalisme et a intégré la chaîne 2M<br />
en 1989, en qualité de réalisateur exécutif.<br />
En 1993, elle est nommée rédactrice<br />
en chef arabophone. Ses émissions<br />
«Daïf Khass» ou encore<br />
«Bidoun Ounwane» ont rencontré un<br />
Nadia Lamlili.Un rôle de témoin affranchi.<br />
grand succès auprès des téléspectateurs.<br />
Fatiha Ahbabaz fut récompensée<br />
par Khmissa dans la catégorie<br />
Médias en 2004.<br />
Dans le même registre, Kaïma<br />
Beloûchi, animatrice de la TVM et<br />
grande gagnante de la compétition<br />
Khmissa en 2005, doit sa popularité<br />
à la presse sportive, un terrain jalousement<br />
gardé par les hommes. Elle<br />
Le point commun entre ces<br />
professionnelles de l’information,<br />
c’est la passion des faits.<br />
© Ph. DR<br />
fait même l’exception dans ce<br />
domaine, et tente de combler la sousreprésentation<br />
de la femme en matière<br />
de presse sportive à la télé, à la radio<br />
ou dans la presse écrite.<br />
Le point commun entre ces professionnelles<br />
de l’information, c’est la<br />
passion des faits et le désir de les<br />
transmettre à un public toujours plus<br />
exigeant. Salma Mhawed, jeune journaliste<br />
qui a cumulé l’expérience de<br />
la presse écrite et de la télévision, peut<br />
en témoigner. Trente ans à peine, une<br />
lueur de défi dans son regard, et déjà<br />
une riche expérience, Salma aime son<br />
métier et se bat pour le perfectionner.<br />
Pourtant, diplômée de l’ISCAE, elle<br />
a atterri dans le monde de la presse par<br />
hasard. «J’ai eu la chance de vivre<br />
des expériences inédites, d’abord avec<br />
l’équipe jeune du «Journal» en 1998,<br />
puis avec le magazine Télé Plus, qui<br />
démarrait en nouvelle formule»,<br />
explique-t-elle. Salma Mhawed est<br />
ensuite correspondante du Mensuel<br />
Afrique Magazine aux Etats-Unis pendant<br />
2 ans. Elle jongle entre l’économie,<br />
la société et la politique. Elle<br />
rentre au <strong>Maroc</strong> juste avant le 11 septembre<br />
pour participer à la création<br />
du magazine Tel Quel, où elle est<br />
rédactrice en chef. Elle décide de marquer<br />
un léger changement dans sa carrière<br />
et rejoint 2M pour être journaliste<br />
à la rédaction francophone, puis<br />
dans l’émission Grand Angle et<br />
«Moubacharatan Maâkoum». “Être<br />
une femme n’a jamais été une réelle<br />
entrave dans sa carrière. Le journaliste<br />
doit s’adapter à son environnement”,<br />
déclare Salma Mhawed.<br />
Sans conteste, la presse attire de plus<br />
en plus des jeunes femmes qui ont du<br />
caractère. Et pour preuve, l’Institut<br />
supérieur de l’information et de la<br />
communication (ISIC), forme chaque<br />
année des promotions de journalistes<br />
où les jeunes femmes sont majoritaires.<br />
Les lauréates de l’ISIC sont toutes<br />
bourrées de talent. Elles ont<br />
su rapidement se tracer une<br />
voie que ce soit dans la presse<br />
écrite ou dans l’audiovisuel:<br />
Fadoua Ghannam et Qods<br />
Chabaâ du quotidien<br />
Aujourd’hui le <strong>Maroc</strong>, Lamia<br />
Bouzbouz de la Gazette du <strong>Maroc</strong>,<br />
Najlae Benmbarek qui collabore avec<br />
la Vie Economique après un passage<br />
à <strong>Maroc</strong> <strong>Hebdo</strong> <strong>International</strong>, Hajar<br />
Dehani du Matin ou encore Ghizlane<br />
Taïbi de 2M, pour ne citer que celles-là.<br />
Pour les femmes journalistes, la presse<br />
pourrait connaître un jour meilleur.<br />
L'enjeu majeur réside en la modernisation<br />
et la professionnalisation des<br />
entreprises de presse par la formation,<br />
la qualification et la valorisation<br />
des journalistes. La liberté de la presse<br />
en dépend et elle passera inéluctablement<br />
par la libération de toutes les<br />
plumes, tous genres confondus. ❏<br />
Chifaâ Nassir<br />
38<br />
<strong>Maroc</strong> <strong>Hebdo</strong> <strong>International</strong> N° 662 - Du 22 au 28 Juillet 2005