maquette fini 2 - Maroc Hebdo International
maquette fini 2 - Maroc Hebdo International
maquette fini 2 - Maroc Hebdo International
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
SOCIÉTÉ ET CULTURE<br />
Le festival de Casablanca, organisé du 16 au 23 juillet 2005, a été à<br />
la hauteur des espérances. Avec sa programmation multidisciplinaire,<br />
il a introduit une dimension nouvelle dans la vie culturelle de la cité.<br />
Pour un coup d’essai…<br />
© Ph. MHI<br />
Festival de Casablanca. Des jeunes talents à encourager.<br />
Les Casablancais en rêvaient<br />
depuis une dizaine d’années.<br />
Leur rêve se réalise enfin.<br />
Leur ville a son festival. Un souffle<br />
nouveau dans la vie culturelle, longtemps<br />
négligée, de cette métropole.<br />
À l’instar de Fès, de Rabat et bien<br />
d’autres cités du <strong>Maroc</strong>, Casablanca<br />
devait avoir un événement à son<br />
image : cosmopolite, moderne et<br />
ouvert. Aujourd’hui, c’est chose faite.<br />
M’hammed Dryef, ancien wali du<br />
Grand Casablanca et fondateur du festival,<br />
a tenu sa promesse. Il a prouvé<br />
que la capitale économique peut être<br />
aussi une ville de culture et d’animation.<br />
Pour le constater, il n’y avait<br />
qu’à faire un tour dans les grandes<br />
artères de Casablanca, ce samedi 16<br />
juillet 2005. Tout le long du boulevard<br />
Hassan II, de la place des Nations<br />
Unies au rond-point Saint-Exupéry,<br />
des centaines de spectateurs se sont<br />
rassemblés pour découvrir le spectacle<br />
inaugural du festival offert par la<br />
compagnie française «Oposito» et une<br />
cinquantaine d’artistes marocains.<br />
Ce qui est<br />
le plus marquant,<br />
c’est ce légendaire<br />
esprit festif des<br />
casablancais.<br />
Une parade, haute en couleurs, avec<br />
cracheurs de feu, diseurs d’aventures,<br />
montreurs d’animaux, danseurs<br />
et musiciens. Sur la place Rachidi, ils<br />
sont quarante mille à danser et à chanter<br />
aux rythmes du jeune groupe rock<br />
casablancais Hoba Hoba Spirit.<br />
Au stade de Sidi Bernoussi, sur un<br />
autre registre, le public, venu nombreux,<br />
est enchanté par les deux stars<br />
de la chanson populaire marocaine,<br />
Stati et Hajib. À la place d’El Hank,<br />
les sonorités reggae du groupe anglais<br />
Steel Pulse n’ont pas laissé indifférent.<br />
Au Parc de l’Hermitage et sur<br />
la plage Lalla Meryem, les cinéphiles<br />
avaient les yeux rivés sur les deux<br />
films, «Les bandits» et «Chalte<br />
Chalte» projetés sur les deux écrans<br />
géants mis en place. De cette soirée<br />
d’ouverture, ce qui est le plus marquant,<br />
c’est ce légendaire esprit festif<br />
des Casablancais. Ils n’ont pas<br />
hésité à sortir dans la rue pour partager<br />
des moments de joie et d’émotion.<br />
Et, c’est tout l’objectif du festival<br />
de Casablanca. À sa première édition,<br />
cette manifestation veut, en effet,<br />
réconcilier jeunes et moins jeunes<br />
avec leur ville. À cette occasion, des<br />
places comme Rachidi, El Hank ou<br />
des parcs comme l’Hermitage ou<br />
l’Alesco ont revêtu de nouveaux<br />
habits pour accueillir les festivaliers.<br />
Le phare d’El Hank, symbole de la<br />
mémoire maritime de Casablanca, a<br />
également été relooké. Une bâche<br />
d’une superficie de près de 900 m2<br />
peinte par l’artiste Mohamed<br />
Abouelouakar et des membres de l’association<br />
Manar El Hank le recouvre.<br />
Les trois cents photographies exposées,<br />
durant les huit jours du festival,<br />
sur une cinquantaine de bus permettent<br />
aussi aux citoyens d’avoir un nouveau<br />
regard sur Casablanca.<br />
Avec sa programmation multidisciplinaire,<br />
une quarantaine de concerts,<br />
une soixantaine de projections<br />
cinématographiques, des expositions,<br />
des spectacles de rue, des animations<br />
pour enfants, le festival de Casablanca<br />
a réussi à introduire une dimension<br />
nouvelle dans la scène culturelle<br />
de la cité. Espérons que cela se pérennise.<br />
❏<br />
Loubna Bernichi<br />
34<br />
<strong>Maroc</strong> <strong>Hebdo</strong> <strong>International</strong> N° 662 - Du 22 au 28 Juillet 2005