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maquette fini 2 - Maroc Hebdo International

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SOCIÉTÉ ET CULTURE<br />

© Ph. AFP<br />

Les femmes journalistes se sont imposées dans la presse par leur<br />

talent, leur plume et leur abnégation pour arracher une reconnaissance<br />

tant attendue.<br />

Les femmes prennent<br />

le quatrième pouvoir<br />

Le 8 mars, journée internationale<br />

de la femme, certaines<br />

publications ont pour coutume<br />

de nommer, symboliquement,<br />

une journaliste au poste de rédacteur<br />

en chef. Drôle de pratique. Comme si<br />

la femme ne pouvait pas être rédactrice<br />

en chef les 364 jours restants de<br />

l’année. Aussi désolant que cela<br />

puisse paraître, c’est encore la réalité<br />

de la presse marocaine. Le métier est<br />

resté pendant de longues décennies<br />

entre les mains des hommes et des<br />

hommes seulement. Et quand les femmes<br />

se sont décidées à leur forcer la<br />

main, par leur talent, la beauté de leurs<br />

plumes et leur abnégation, on leur a<br />

bloqué l’accès aux postes de responsabilité.<br />

Cependant, les exemples ne<br />

manquent pas de femmes journalistes<br />

ayant arraché la reconnaissance<br />

tant au niveau national qu’international.<br />

Si certaines restent dans les<br />

rubriques société et cultures, d’autres<br />

sont allées vers la chasse gardée<br />

des hommes comme la politique, l’économie<br />

et le sport. Et la liste est très<br />

longue des femmes journalistes qu’on<br />

ne présente plus, à force de les voir<br />

tremper leur plume dans leur culot.<br />

Khadija Ridouane, Narjis Reghaye<br />

et Fatiha Layadi sont parmi ces journalistes<br />

qui ont marqué de leurs signatures<br />

les rubriques politiques d’illustres<br />

journaux de la place, longtemps<br />

réservées à l’homme. D’horizons différents,<br />

leurs chemins ont <strong>fini</strong> par se<br />

croiser dans le milieu politique, connu<br />

pour son machisme, après avoir<br />

enjambé de nombreuses entraves.<br />

«Il y a quelques années, le fait pour<br />

une femme d’exercer le journalisme<br />

politique faisait sourire, ricaner<br />

même, plusieurs hommes, puisque<br />

cette rubrique s’adresse aux leaders<br />

d’opinion», raconte Khadija<br />

Ridouane. «En 1996, je me suis adressée<br />

à M’hamed Boucetta pour un<br />

entretien lors du débat sur la constitution,<br />

il m’a répondu avec un sourire:<br />

rappelez mon secrétariat, on<br />

verra».<br />

Cette diplômée de l’Institut supérieur<br />

de journalisme a commencé sa carrière<br />

comme correspondante de la<br />

RTM Chaîne Inter à Casablanca. «En<br />

1987, tendre le micro à un ministre<br />

était inimaginable. Mais la radio a<br />

été une grande école pour moi»,<br />

explique Khadija avec nostalgie. Elle<br />

fit également la découverte de <strong>Maroc</strong><br />

<strong>Hebdo</strong> <strong>International</strong>. C’est en intégrant<br />

cette publication que son premier<br />

contact avec la politique, milieu<br />

alors fermé aux femmes s’est fait.<br />

«Depuis, la politique me colle à la<br />

peau, jusqu’à ce jour avec le Matin».<br />

Résister à la pression et au harcèlement<br />

moral était le défi quotidien de<br />

cette journaliste à qui les collègues<br />

avaient <strong>fini</strong> par donner un surnom de<br />

garçon. Tant à supporter leurs mauvaises<br />

plaisanteries, autant faire<br />

comme eux. A la force de son combat<br />

personnel, elle a réussi à se forger<br />

un nom dans la rubrique politique.<br />

Débordante d’énergie, Narjis<br />

Maria Moukrim. Une enquêtrice qui<br />

dérange.<br />

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