maquette fini 2 - Maroc Hebdo International
maquette fini 2 - Maroc Hebdo International
maquette fini 2 - Maroc Hebdo International
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Reghaye n’a pas la langue dans sa<br />
poche. Elle écrit comme elle sent,<br />
sans le moindre complexe. Des fois<br />
même, avec un courage poussé, quitte<br />
à déplaire à certains politiciens.<br />
Elle fait partie des rares journalistes<br />
de la presse écrite à s’être spécialisée<br />
dans l’actualité politique, avec tous<br />
les risques que cela comporte. Ayant<br />
suivi une formation de journaliste,<br />
son professionnalisme a fait ses preuves.<br />
Totalement impliquée dans son<br />
métier, qu’elle pratique sans concession,<br />
ses articles et reportages ont fait<br />
régulièrement la Une du quotidien Le<br />
Matin.<br />
Quant à Fatiha Layadi, si elle a viré<br />
vers la communication, elle doit sa<br />
célébrité à sa longue carrière de journaliste.<br />
D’abord, à la TVM, en 1986,<br />
puis au sein de la rédaction d'Al<br />
Bayane, où elle anime la rubrique de<br />
l’actualité politique. Elle effectue également<br />
un passage au Matin puis à<br />
l’hebdomadaire La Vérité dont elle<br />
fait partie de la première équipe.<br />
Après la presse écrite, Fatiha Layadi<br />
devient rédacteur en chef du Journal<br />
Télévisé français de 2M. En 1998,<br />
elle publie, avec sa consoeur Narjis<br />
Reghaye, le livre « <strong>Maroc</strong>, chronique<br />
d’une démocratie en devenir : les 400<br />
jours d’une transition annoncée». En<br />
2003, la consécration arrive enfin<br />
avec sa nomination au poste de<br />
Directeur de la communication au<br />
ministère de la Communication.<br />
Pour Nadia Lamlili, journaliste à<br />
l'Economiste depuis 7 ans, le métier<br />
lui procure une satisfaction personnelle.<br />
« La Femme a fait ses preuves<br />
dans le métier. Elle est plus organisée,<br />
engagée et motivée », explique celle<br />
qui vient d’être primée par la chaîne<br />
de télévision américaine CNN, le 25<br />
juin 2005 au Kenya pour un article<br />
d’analyse sur l’émigration clandestine,<br />
intitulé «Quand je serai grand,<br />
je veux être migrant». Elle est ainsi la<br />
première journaliste marocaine à remporter<br />
ce prix dans la catégorie<br />
«Presse écrite francophone». Après<br />
des études supérieures à l’institut de<br />
journalisme, Nadia Lamlili enrichit<br />
sa formation sur le fonctionnement<br />
Si certaines restent<br />
dans les<br />
rubriques société<br />
et culture, d’autres<br />
sont allées<br />
vers la chasse<br />
gardée des hommes,<br />
comme la<br />
politique.<br />
En haut Kaïma Beloûchi avec<br />
Mme Meliani, (Saïda Leila),<br />
en bas, Khadija Ridouane.<br />
des institutions européennes à<br />
Bruxelles puis en techniques journalistiques<br />
à Dakar. Malgré son parcours<br />
prometteur, Nadia déplore une<br />
certaine discrimination au sein des<br />
rédactions, puisque les postes de<br />
responsabilité sont plus facilement<br />
accessibles aux hommes. « Le secteur<br />
n’est pas réglementé et les entreprises<br />
de presse ne font pas évoluer<br />
le journaliste s’il manque de motivation».<br />
Dans la presse arabophone, plus<br />
conservatrice encore, on se plaint<br />
davantage, à quelques exceptions près.<br />
À 29 ans, Maria Moukrim de l’hebdomadaire<br />
arabophone Al Ayam a fait<br />
ses marques comme journaliste de<br />
terrain. Elle fut récompensée par le<br />
grand prix de la presse pour la<br />
meilleure enquête sur «la fortune de<br />
Hicham Basri» en 2004. D’après<br />
Maria, ses enquêtes dérangent souvent<br />
les responsables. Elle s’est penchée,<br />
tour à tour, sur les affaires de la<br />
DST, celles des généraux et des<br />
réseaux de prostitution. Cette journaliste<br />
au regard tranchant est, selon<br />
tous ses collègues, bourrée de talent.<br />
«J’ai couru beaucoup de risques en<br />
menant mes enquêtes. J’ai même été<br />
menacée à plusieurs reprises. A vouloir<br />
trop parler, on veut vous<br />
☛<br />
© Ph. DR<br />
© Ph. DR<br />
<strong>Maroc</strong> <strong>Hebdo</strong> <strong>International</strong> N° 662 - Du 22 au 28 Juillet 2005<br />
37