maquette fini 2 - Maroc Hebdo International
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PORTRAIT<br />
Meriem Bensalah Chaqroun, directrice générale des eaux minérales<br />
Oulmès, a réussi le difficile pari d’organiser le festival de Casablanca.<br />
Portrait d’une femme authentique, rigoureuse et engagée.<br />
Une femme de rigueur<br />
© Ph. DR<br />
Meriem Bensalah Chaqroun.<br />
C’est à une dame<br />
qu’est revenue la<br />
lourde tâche d’organiser<br />
le festival de<br />
Casablanca. Une mission<br />
dont elle s’est acquittée avec<br />
brio. Meriem Bensalah<br />
Chaqroun, puisque c’est<br />
d’elle qu’il s’agit, s’est investie<br />
corps et âme dans la réussite<br />
de cette première édition.<br />
Une façon à elle de remercier<br />
la ville qui l’a vue naître<br />
et grandir.<br />
Quand elle a été contactée,<br />
il y a un an, par les autorités<br />
locales, elle n’a pas hésité un<br />
seul moment. Elle qui n’aime<br />
pas être sous les feux de la<br />
rampe, elle le sera durant les<br />
huit jours du festival. Peu<br />
importe. C’est pour la bonne<br />
cause. Et, elle ne l’a pas<br />
regretté. Lors de la soirée<br />
d’ouverture, le 16 juillet<br />
2005, au siège de la Wilaya<br />
du Grand Casablanca, sourire<br />
aux lèvres et yeux<br />
brillants, Meriem Bensalah<br />
Chaqroun reçoit les félicitations.<br />
Sans retenue, elle affiche<br />
la victoire de son équipe.<br />
Une équipe essentiellement<br />
féminine. Car, comme elle<br />
aime à le répéter, un bon gestionnaire<br />
c’est celui qui sait<br />
s’entourer par d’autres bons<br />
gestionnaires. Et, en matière<br />
de gestion, Meriem Bensalah<br />
Chaqroun n’a rien à apprendre.<br />
Depuis qu’elle a intégré<br />
en 1990 «les eaux minérales<br />
Oulmès», filiale Holmarcom,<br />
munie d’un Master en<br />
finance obtenu à l’Université<br />
Dallas, aux Etats-Unis, et<br />
d’une expérience de deux ans<br />
dans une institution bancaire,<br />
elle a donné à cette entreprise<br />
une image dynamique,<br />
moderne et solidaire. C’est<br />
avec ce même esprit qu’elle<br />
s’est engagée à gérer le festival<br />
de Casablanca.<br />
Durant les mois de la préparation<br />
de cette manifestation,<br />
la présidente du festival a<br />
instauré deux mots d’ordre<br />
: la transparence et la rigueur.<br />
Au sein de son équipe, on<br />
parle d’elle comme d’une<br />
femme prévoyante et<br />
curieuse. Rien ne lui<br />
échappe. Elle vérifie les<br />
moindres détails. On lui<br />
Malgré ses<br />
allures de<br />
dure, elle est<br />
d’une sensibilité<br />
à fleur de<br />
peau.<br />
reconnaît aussi une grande<br />
qualité : l’écoute. Elle est<br />
réceptive à toutes les idées.<br />
Il suffit de la convaincre par<br />
une argumentation logique<br />
et explicite. Car, elle cherche<br />
à comprendre tout et ne<br />
rechigne pas à poser des<br />
questions, au point d’en<br />
devenir agaçante. C’est son<br />
caractère. Et, ce n’est pas à<br />
quarante ans qu’elle le changera.<br />
D’une grande générosité,<br />
Meriem Bensalah<br />
Chaqroun, en plus de travailler<br />
bénévolement à<br />
l’Association Forum<br />
Casablanca, organisatrice du<br />
festival, a mis tous les<br />
moyens dont elle dispose<br />
pour le bon déroulement de<br />
cet événement culturel.<br />
Malgré ses allures de femme<br />
dure qu’elle cultive en arborant<br />
un style strict, cheveux<br />
tirés en arrière, maquillage<br />
discret et habits sobres, elle<br />
est d’une sensibilité à fleur<br />
de peau. Elle passe du rire<br />
aux larmes. Et des larmes,<br />
Meriem Bensalah Chaqroun<br />
en a versées quand elle a vu<br />
des milliers de spectateurs<br />
investir les rues de la métropole<br />
pour faire la fête. «Le<br />
festival m’a réconcilié avec<br />
le genre humain, confie-telle.<br />
C’est une expérience<br />
humaine exceptionnelle.»<br />
Avec ses trois enfants, deux<br />
filles, âgées de 15 ans et 12<br />
ans, et un garçon de 6 ans,<br />
Meriem Bensalah Chaqroun<br />
n’a pas résisté à l’appel des<br />
rythmes endiablés du<br />
Maâlem Hamid El Kasri. Sur<br />
la place El Hank, ce dimanche<br />
17 juillet 2005, on l’a<br />
vue applaudir et danser. Une<br />
autre manière d’exprimer son<br />
amour pour sa ville. ❏<br />
Loubna Bernichi<br />
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