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Au cours des 12 derniers mois, <strong>le</strong> nombre de faits constatés d’atteintes volontaires à<br />
l’intégrité physique s’est é<strong>le</strong>vé de 2 %. La variation de + 9 209 faits constatés est composée<br />
à 70 % de vio<strong>le</strong>nces physiques crapu<strong>le</strong>uses, c’est-à-dire de vols avec vio<strong>le</strong>nces (voir ci-dessus)<br />
et d’infractions connexes. Leur nombre est en hausse de 5,6 % sur 12 mois (soit + 6 496 faits<br />
constatés).<br />
Les autres vio<strong>le</strong>nces physiques enregistrées, cel<strong>le</strong>s que l’ONDRP appel<strong>le</strong>, faute de mieux,<br />
des « vio<strong>le</strong>nces physiques non crapu<strong>le</strong>uses » 9 , sont en hausse de 1 % sur 12 mois (soit + 2 332<br />
faits constatés). Entre septembre 2010 et août 2011, 241 476 faits de vio<strong>le</strong>nces physiques non<br />
crapu<strong>le</strong>uses ont été constatés.<br />
En août 2009, il y a 2 ans, ce nombre augmentait de plus de 5,6 % par rapport aux 12 mois<br />
précédents. Il se situait alors à environ 240 000 faits constatés sur 12 mois. Le rythme de la<br />
hausse s’est ra<strong>le</strong>nti progressivement fin 2009 et en 2010 de tel<strong>le</strong> sorte qu’en août 2010, <strong>le</strong><br />
nombre de faits constatés de vio<strong>le</strong>nces physiques non crapu<strong>le</strong>uses était en légère baisse sur<br />
12 mois (- 0,4 %). Depuis un an, il varie de façon modérée et s’est stabilisé à un peu plus de<br />
240 000 faits constatés sur 12 mois.<br />
Cette période de relative stabilité des faits constatés de vio<strong>le</strong>nces physiques non<br />
crapu<strong>le</strong>uses fait suite à plusieurs années de fortes augmentations. Par exemp<strong>le</strong>, entre août<br />
2007 et août 2009, <strong>le</strong> nombre de faits constatés de vio<strong>le</strong>nces physiques non crapu<strong>le</strong>uses sur<br />
12 mois est passé de 218 109 à plus de 240 000, soit + 10,1 %.<br />
Le nombre de faits constatés de vio<strong>le</strong>nces sexuel<strong>le</strong>s sur 12 mois est en hausse de 1,2 %<br />
(soit + 270 faits constatés), en raison de l’augmentation de 7 % sur 12 mois des faits constatés<br />
de viols sur majeurs (soit + 323 faits constatés). Entre septembre 2010 et août 2011, 23 360<br />
vio<strong>le</strong>nces sexuel<strong>le</strong>s ont été enregistrées par la police et la gendarmerie, dont 4 941 viols sur<br />
majeurs, soit 21,1 % des vio<strong>le</strong>nces sexuel<strong>le</strong>s.<br />
On observe une stabilité du nombre de faits constatés de menaces et chantages (+ 0,2 %<br />
sur 12 mois, soit + 192 faits constatés). Au cours des 12 derniers mois, 81 057 menaces et<br />
chantages ont été enregistrés. Ce nombre variait déjà faib<strong>le</strong>ment en août 2010 (+ 0,2 % sur<br />
12 mois). En août 2009, il était déjà voisin de 81 000 faits constatés sur 12 mois.<br />
Depuis bientôt 2 ans, la col<strong>le</strong>cte des statistiques sur <strong>le</strong>s faits constatés du 3 e indicateur de l’ONDRP,<br />
<strong>le</strong>s escroqueries et infractions économiques et financières, s’effectue d’après l’Observatoire dans des<br />
conditions fluctuantes qui empêchent <strong>le</strong>s comparaisons dans <strong>le</strong> temps et donc l’étude des variations<br />
sur 12 mois glissants.<br />
Jusqu’en septembre 2009, selon <strong>le</strong>s informations dont dispose l’ONDRP, ces faits ont été col<strong>le</strong>ctés<br />
dans des conditions assez homogènes dans <strong>le</strong> temps. Ils ont par la suite subi <strong>le</strong>s effets d’un<br />
changement de règ<strong>le</strong>s d’enregistrement sur une partie du territoire.<br />
À la suite d’initiatives loca<strong>le</strong>s, des infractions de type « escroqueries à la carte bancaire »<br />
correspondant à des faits constatés d’« escroqueries et abus de confiance » ou de « falsifications et<br />
usages de carte de crédit » n’ont plus été enregistrées comme précédemment.<br />
Si un débit fraudu<strong>le</strong>ux avait eu lieu alors que <strong>le</strong> titulaire du compte bancaire était toujours en<br />
possession matériel<strong>le</strong> de sa carte bancaire, certains juristes, en s’appuyant notamment sur l’artic<strong>le</strong><br />
L 133-19 du code monétaire et financier 10 , ont alors considéré que <strong>le</strong> plaignant devait être la<br />
banque et non <strong>le</strong> titulaire du compte qui, sous réserve de remboursement, n’aurait pas en en subir<br />
<strong>le</strong> préjudice patrimonial.<br />
L’application de ces principes a, selon l’ONDRP, eu comme effet de ne plus donner suite au souhait<br />
de porter plainte des personnes ayant subi un débit sur <strong>le</strong>ur compte bancaire par l’usage fraudu<strong>le</strong>ux<br />
d’une carte bancaire. Cela a eu un impact majeur sur <strong>le</strong> nombre de faits constatés d’escroqueries et<br />
infractions économiques enregistrés par la police et la gendarmerie.<br />
En août 2010, soit près d’un an après <strong>le</strong> changement de pratiques de saisie présumé<br />
par l’ONDRP, <strong>le</strong> nombre de faits constatés d’escroqueries et infractions économiques et<br />
financières était en baisse de 9,2 % sur 12 mois (soit 35 476 faits constatés).<br />
(9) Il est inapproprié de qualifier <strong>le</strong>s vio<strong>le</strong>nces physiques non crapu<strong>le</strong>uses de « vio<strong>le</strong>nces gratuites », car si <strong>le</strong>ur objet<br />
n’est pas <strong>le</strong> vol, el<strong>le</strong>s ont en règ<strong>le</strong> généra<strong>le</strong> aux yeux de <strong>le</strong>ur auteur une motivation d’une autre nature, aussi<br />
dérisoire soit-el<strong>le</strong> en comparaison des gestes vio<strong>le</strong>nts commis (voir Grand Ang<strong>le</strong> 13, mai 2008). Cette catégorie<br />
de vio<strong>le</strong>nces physiques hors vol comprend notamment <strong>le</strong>s vio<strong>le</strong>nces intra familia<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s vio<strong>le</strong>nces contre <strong>le</strong>s<br />
personnes exerçant <strong>le</strong>ur profession dont <strong>le</strong>s dépositaires de l’autorité et toutes <strong>le</strong>s vio<strong>le</strong>nces ayant <strong>le</strong>ur origine<br />
dans un conflit de la vie quotidienne (altercations entre automobilistes, bagarres du samedi soir ou autres).<br />
(9) Il stipu<strong>le</strong> entre autres que « La responsabilité du payeur n’est pas engagée si l’opération de paiement non autorisée<br />
a été effectuée en détournant, à l’insu du payeur, l’instrument de paiement ou <strong>le</strong>s données qui lui sont liées. El<strong>le</strong><br />
n’est pas engagée non plus en cas de contrefaçon de l’instrument de paiement si, au moment de l’opération de<br />
paiement non autorisée, <strong>le</strong> payeur était en possession de son instrument ».<br />
© ONDRP – Criminalité et délinquance – Septembre 2011<br />
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