Rapport d'activités 2004 - FNR
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Les études menées in vitro ont à présent démontré que des anticorps monoclonaux administrés au niveau<br />
des muqueuses ou au niveau systémique protégeraient l’organisme contre le B[a]P à faible dose,<br />
du moins quand la stochiométrie entre le composé et son anticorps est respectée. L’utilisation d’un modèle<br />
à deux compartiments de cellules intestinales polarisées (Caco2) a permis de démontrer pour la première<br />
fois que les anticorps présents au niveau du sérum et de l’intestin pourraient réduire l’absorption et<br />
le transfert du composé carcinogène au travers de l’épithelium intestinal, évitant ainsi une forte<br />
concentration locale en B[a]P susceptible de surcharger les mécanismes de réparation de l’ADN.<br />
Il a été montré que des anticorps systémiques seraient capables de changer la cinétique de distribution<br />
du Benzo[a]pyrène et de ses métabolites dans deux lignées cellulaires HepG2 et PBL humaine. Ainsi,<br />
dans ces cellules, la redistribution induite par les anticorps systémiques réduirait l’immunotoxicité habituelle<br />
du B[a]P et éviterait d’atteindre les niveaux seuils en xénobiotique nécessaires au déclenchement de<br />
l’induction des cytochromes P 450. De plus, les résultats suggèrent que les anticorps pourraient interrompre<br />
la voie d’activation métabolique du B[a]P.<br />
La redistribution induite par les anticorps pourrait donc résulter en une concentration plus faible de<br />
métabolites réactifs susceptibles de former des adduits à la surface des muqueuses ou des cellules<br />
sensibles.<br />
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Biosan